Publié le 28 Octobre 2018

Naissant au cœur du minéral
Et du flot
Murmurant
D’un fruit tombé et présent ;
Des oiseaux familiers
Regardant cette onde aux reflets
Fuyants
D’or et de lumière sur l’étal fixe sur l’étal mouvant ;
Tapissant
Grandissant
Arbre de vie aux racines dévoyées par les autoroutes éphémères
Des ondes ;
Une ambiance particulière
Un endroit sombre et de korrigans
Peuplé ;
Un jour philosophant de son âge d’ancêtre
Avec sur son tronc une robe de lichens ;
Parfois des fougères viennent lui rendre visite
S’accrochant à sa sagesse
Buvant ses paroles authentiques ;
Regardant sans cesse la pierre
Immobile
Et pourtant ;
Ecoutant sans cesse le murmure du ruisseau
Agité
Et pourtant ;
Il est de ceux que l’on laisse libres
De grandir
Sans
Tumeur
Ni terreur
Il est de ceux qui peuplent et demeurent
Sans papier pressé ni bûche en devenir.

Entrez dans le bois et sentez comme sa chair embaume
La volupté des mages et des fées
Le sens du commun ici n’a aucune place
La féerie gîte jusque dans la moelle osseuse des arbres :
Un aubier de force et de réactivité
Un duramen de sagesse et de vérité.

Carole Radureau (27/10/2018)

Inspiré par le tableau de Sérusier, Huelgoat

Par Paul Sérusier, peintre français — Collection du musée d'art et d'histoire de Meudon, ville de Meudon., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=67022438

Par Paul Sérusier, peintre français — Collection du musée d'art et d'histoire de Meudon, ville de Meudon., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=67022438

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Publié dans #Agate mousse

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Publié le 28 Octobre 2018

……l’oiseau qui vole n’a pas de maître…..

Térébinthe
Bleu de cobalt
Ton œil un peu effronté
Cligne
En ma direction :
Oui je sais comme dans la forêt
Tes ans sont comptés
Je suis digne fille qui protègera
Tes droits.

Térébinthe
Ton vol est une poésie bleue
Qui s’élève
Sur le vert profond et multiple
De la canopée.

Un nuage azuré fend l’air déjà chaud
Des cris aigus s’élèvent au-dessus de la selva
C’est un vol d’aras hyacinthe
Voiles infinis d’ailes de porcelaine
De gaieté profonde.

Il n’est pas dit qu’un jour
La vague bleue du perroquet
Mourra dans la forêt
Il n’est pas dit que dans son sein
Ne naitront plus de petits zoziaux
Au plumage de dieux.

Carole Radureau (28/08/18)

Anodorhynchus hyacinthinus
Continent : Amérique du sud
Nichée : 2 œufs en moyenne
Repas : noix du Brésil, autres noix, fruits
Menacé : Oui, vulnérable

Ce poème-ci est dédié à Sandrine ma belle-fille qui aime particulièrement cet oiseau.

Par Geoff Gallice from Gainesville, FL, USA — Hyacinth macaws, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20068287

Par Geoff Gallice from Gainesville, FL, USA — Hyacinth macaws, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20068287

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 27 Octobre 2018

Ne craignez ni ma résine
Ni la force sourde qui fuse de mon âme
Sur mon seuil d’ombre
D’épines et de copal
Venez
Vous
Abriter.

Je ne suis pas de ceux qui refusent
Abri et couvert
Les oiseaux aiment se le rappeler
Et si vous aimez la cathédrale de la fraîcheur
Vous aimerez la chorale de mon cœur
Qui dirige vers l’astre sa musique sacrée
Concerto de cigales et de merles chanteurs
Roucoulades de tourterelles énamourées
Ballet de papillons
Balades de grillons
Rien ne manque à l’harmonie environnementale.

Je suis celui par qui le soleil entre dès son lever
Je suis celui par qui à midi
Resplendit son offrande
Je suis celui par qui la lune se lève en robe de nacre pure
Je suis celui qui admire la géographie des étoiles
Chaque nuit.

Carole Radureau (27/10/2018)

Inspiré par le tableau de Paul Signac, Les pins à St Tropez

Par Paul Signac — Pushkin Museum, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=42466103

Par Paul Signac — Pushkin Museum, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=42466103

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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Publié le 26 Octobre 2018

« Et je sens
que « moi »
est trop petit pour moi.
Quelqu’un veut en sortir obstinément. »

Vladimir Maïakovski – La nuage en pantalon


Si je pouvais
Chanter l’algorithme aux boucles de licorne
Avec un mouchoir de liane fleurie
Je tisserais une trame de vie
Dans laquelle attraper la folie.

Mais il est là et de barreaux
Un air lugubre
Et
Sombre
Et restreint
Ceint
Mon front
Mon être
Mes mains.

Si je pouvais
D’une caresse d’ombre
Et d’un souffle de coquelicot
Porter un désir d’oiseau
Juste tenir une petite patte
Et lui dire :
Vole maintenant !
Je broderais une toile aïda
De mille petites croix violettes
Et d’un cœur rouge sang
A offrir
Du plat de la main.

Mais à l’affût
Une chasse croisée
Un labyrinthe au serment dévoyé
Une arithmétique précise
Qui ne dit pas son nom
La confusion
La précision
L’addition
Et c’est un mur de lances acérées
Chaque jour
Additionnées
Chaque jour
Précisément inscrites
Dans un sol
Apprêté.

La vie éteint la vie d’un revers de lèvre
La vie reprend la vie d’un sourire de travers
La vie se trompe de vie en regardant au loin
Mais la vie n’est rien
Seules les conditions de vie comptent réellement.

Si je pouvais
Ne serait-ce qu’une nuit dormir
A poings fermés
Sans conter, compter
Creuser la faim d’un édredon ultime
Je rêverais de ce que la nuit offre :
Un hippocampe joyeux et sa roue de fortune
Un canari jaune d’or et son chant de vermeil
Une houle sévère et furieuse avec fracas et gouttes
Sans foi ni loi ni peur ni rien
Un air pur et frais pioché dans l’altitude austère
D’une montagne encore inconnue
Avec un peu de chance une marmotte rigolote
Et un chamois de guingois rigolant aux éclats.

Mais il ne faut pas oublier
L’élastique.

Le fil de fer, fil à la patte, le cordon
La cheville prisonnière du fer
La main attentive à tout
La gorge qui se cache et se terre
Le nez qui pense devenir fou
Mais il ne faut pas l’oublier
Lui
Car lui n’oublie pas.

Un jour peut-être
Il partira
Il s’évanouira
Je soufflerais sur le semblant d’une pensée échappée
Une bulle éclatera
Et avec elle,
Lui, il
Eclatera.
Dissout.
Evaporé.
Histoire passée.
Page à tourner.
Et si des forces me restent
Je vivrais par mes pores rétractés
Ma peau désireuse
Mon cœur enfermé
Mon âme aux ailes coupées
Je vivrais
Même une journée ne serait-ce qu’une journée
Une vie
Comme les autres.
Sans lui.
L’allergène.

Carole Radureau (26/10/2018)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Larme d'apache

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Publié le 23 Octobre 2018

Chargé par le soleil et les embruns
D’irriguer la terre de fruits
D’or et de pépins riant aux éclats
Son regard sur la mer
Est source d’inspiration.

Il a caressé du regard le sillon gourmand
Qui de la friture au hareng va en rang serré
Se cacher jusqu’à l’heure de la trouvaille :
La pêche miraculeuse qui sur la table
Près du pain frais
Du cidre brut
De la motte de beurre fermier
Glisse son arôme puissant de hareng mariné.

Embusqué entre deux corridors de fête
Et de pleurs
Il a écrit à l’encre d’iode les plus belles pages
De l’arboriculture
Ses racines sont de longs cheveux
Imprégnés par la vérité tellurique
Inspirés par la fougue de la tourbe
Eprise d’une argile pot-de-colle.

Son fruit est acide
Sa chair est ferme
Son arôme est sucré-salé comme le fruit de la vie
Il a conjugué l’essence des terroirs
En a fait une recette unique :
La pomme de mer
En robe de vent du soir.

Carole Radureau (23/10/2018)

Inspiré par le tableau de Caillebotte Pommiers au bord de la mer, Trouville

Par Chaumot — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=52655780

Par Chaumot — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=52655780

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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Publié le 22 Octobre 2018

Il y a des odeurs qui restent en nous
Vagues effluves soulevés par le temps
Qui jamais ne s’évaporent
Complètement
Et qui parfois viennent frapper
A la porte.

Un souvenir de chemin d’école
Un souvenir de Normandie
Un qui doit être moment du passé
Non réécrit donc à coucher pour
Qu’il perdure.

Le chemin d’école quelquefois
Etait autre et divertissant
Il fallait ouvrir ses narines
Se laisser emporter par la petite bise
Contourner les tas jonchant les trottoirs
De cette pâte compressée
Cette purée de pommes dont était tiré
Le jus précieux.

Une maison sur 3 utilisait le service de la presse mobile
Le soir les pommes déposées sur le trottoir
Au petit matin la purée
Et cette odeur de cidre en devenir
Cette odeur normande : unique !

Mon grand-père faisait son cidre
J’adorais la géographie formelle et ponctuelle
De la presse
Laver les bouteilles au rince-bouteille maison
Mon grand-père c’était l’ancêtre de Mc Gyver
Ce bruit de papillons de métal se déployant pour dégager
Les impuretés récalcitrantes
Ceci c’est notre boulot d’enfants
Parfois on enlevait trop vite la bouteille du goupillon
C’était la douche assurée.

L’embouteillage
Sympathique occupation
Du moins tant que les bouchons étaient en liège
Etait aussi une occupation confiée parfois aux
Enfants
On y mettait un peu la patte
J’aimais voir tremper les bouchons
Les voir devenir tout gonflés et ventrus.

Nous avions droit à partir d’un certain âge
De goûter le cidre à table
Dans un pichet coupé avec de l’eau.

La pomme n’est guère mon amie
Le cidre lui l’était autrefois
Quand je jouais avec le feu de l’histamine sans le savoir
Sans en abuser non plus car l’abus ça gâche tout.

Un jour dans un verger tout d’herbe verte vêtu
Tout de pommiers peuplé
Avec des vaches normandes comme des taches de lait dans l’oasis
De chlorophylle
Je décrochais une pomme et la goûtais
C’est ainsi que j’ai compris pourquoi on les appelait
A cidre (acide)
Colle encore à mes muqueuses cette âcreté d’enfance.

Je suis née dans une contrée où fleurissent les pommiers
Où le cidre en pichet inonde de son arôme les tables paysannes
Où la crème est un fleuron
La chaumière un giron.

Ma petite Marie-Rose aimait sa Normandie
Ce terroir simple et humble qui a fleuri dans la nuit
De l’humidité
A présent se trompe la vie avec ses paysages mutants
Oui le climat change et la verte prairie et le pommier
Croulant sous son bagage précieux
Ces images chères à ma grand-mère un jour ne seront plus.

Ces quelques mots pour se rappeler :
Sirotez en mémoire de mes grands-parents une petite bolée
Et pensez à ce chemin d’école, petites jambes
Naviguant entre des vaisseaux de pommes
Ecrasées.

Carole Radureau (22810/2018)

Souvenirs d’enfance : Le cidre

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Publié dans #Granite rose de Trégastel

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Publié le 21 Octobre 2018

Le jardin à l’arbre rouge c’est un petit paradis
On y joue s’y repose s’y pose
En lui chaque jour c’est lundi épanoui.

Le jardin à l’arbre rouge tourne autour de lui
Qui a laissé l’automne colorer son feuillage
Du mercurochrome de la vie.

Le jardin à l’arbre rouge est axé sur la couleur
Un rouge symbole de bonheur unique et fort
Au milieu d’une verdure ordonnée et studieuse.

Les oiseaux aiment se jucher
Sur ce feuillage aux entrelacs tissés de rubis
Et d’un cœur si parfait.

Les enfants aiment se reposer
Sur l’herbe tendre
Délicatement ombragée du grenat subtil
D'une passion inassouvie.

Carole Radureau (21/10/2018)

Inspiré de la peinture de Pierre Bonnard « Le jardin à l’arbre rouge »

Par Pierre Bonnard — http://www.sothebys.com/en/auctions/ecatalogue/2012/corot-to-monet/lot.20.html, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=65331617

Par Pierre Bonnard — http://www.sothebys.com/en/auctions/ecatalogue/2012/corot-to-monet/lot.20.html, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=65331617

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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Publié le 21 Octobre 2018

Voici une série que je présenterais chaque dimanche jusqu'à épuisement (elle n'est pas très longue) au sujet des animaux que j'aime et qui sont souvent menacés. Ce sont des poèmes inspirés un petit peu, du moins par la recherche des noms, aux petites bêtes d'Antoon Krings.

Je pensais la destiner aux plus jeunes, mais je pense que ça peut aller pour tous également.

Je ne sais que penser de cette série mais quoi qu'il en soit je l'assume et j'ai décidé de l'éditer car j'y ai mis de mon cœur et de mon temps.

Caro

PC : Ce 1er poème, je le dédie à mon fils Jimmy qui aime particulièrement cette petite bête.

…..félin pour l’autre……

La plus jolie robe du monde félin
Couvre
Tes
Épaules
Et sur tes reins
Une carte du monde
Est dessinée.

Tu as de longues dents
Dépassant ta mâchoire
Petite-fille d’un dent-de-sabre
Bon sang ne saurait mentir.

Grimpeuse agile
Descendant la tête la première
D’arbres même très hauts
Tu es l’acrobate ultime
La gymnaste- reine des félins.

Mystérieuse,
Envoûteuse,
Douce et câline si apprivoisée
Tu vas dans ton univers
En habit de camouflage
La nature t’a heureusement dotée
Il n’y a pas de dictionnaire pour décrire
La grâce de ta panoplie des bois.

Carole Radureau (29/08/2018)



Neofelis nebulosa
Continent : Asie
Portée : 1 à 3 BB
Repas : rongeurs, singes, oiseaux
Menacée : Oui, vulnérable

Par Dr. Raju Kasambe — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=37410480

Par Dr. Raju Kasambe — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=37410480

Au parc des félins de Nesles

Au parc des félins de Nesles

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 20 Octobre 2018

Lutrin respecté de la faim
Et de l’aurore
Contrefort du destin
Sagesse en robe de satin
Et de cet ivoire nacré
Dont se recouvrent les troncs anciens.

Il a épousé la gerbe et l’éteule a germé
Haut
Dans son entourage de paix d’olivier
Le fruit a ri
L’épi a germé des rêves de liberté
Quand la douce ombre grise teintée de ce vert
Unique
Frais
Doucement baigné par l’encre de sépia
A déterminé la raison de son être de vie.

Le vieil olivier
Délicatement
A entrouvert ses bras d’ancêtre
Il a accueilli l’offrande
Il a reçu la hampe tressaillante :
Elle était comme une grappe
Tournée vers le soleil
Elle était comme un jaune soupçon
De celui-ci.

Carole Radureau (19/10/2018)

Inspiré par la peinture de Félix Vallotton, Le vieil olivier

Par Félix Vallotton — photographs by BastienM, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19136861

Par Félix Vallotton — photographs by BastienM, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19136861

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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Publié le 17 Octobre 2018

Les eaux fuyantes emportent tout
Avec elles
Même les rêves les plus fous
Les jolis petits cailloux
Les pensées pas encore nées
Les espoirs, les chauds et froids, les berceaux
Les outils, les chaussures, les voitures :
Dans un grand bain d’argile
Les eaux fuyantes dans leur fuite
Emportent la vie laissent la mort la boue
Et les interrogations.

Leur flux est un écho de l’histoire
Chaque être y revit un événement vécu
Documenté
Ou raconté
Dans ce grand déferlement d’eau
Je me souviens de Vaison la Romaine (1992)
Le galop furieux dévalant tel un troupeau d’eau
Je veux laisser aux mots la mémoire de l’aiguat de 1940
A Amélie les bains
Une mémoire que l’on m’a confiée au bord du Tech
Aménagé, élargi, dompté en apparence
Une catastrophe omniprésente dans la ville malgré le temps.

Les eaux fuyantes sont des eaux furieuses
Qui ont fomenté leur coup tout au long de l’été
Caniculaire
On les croyait dormantes en extase au fond de leur lit
Elles étaient juste pensives et coléreuses
Les eaux fuyantes ne trient pas emportant des pans de vie
De vies humbles le plus souvent
De celles construites à moindre frais
Près des cours d’eau
Sur des terrains sans doute peu appropriés
Les eaux fuyantes ne savent pas pourquoi elles fuient
De toutes leur jambes d’eau leurs varices leurs thromboses
Elles souffrent d’un mal qui prend aux tripes de la terre
Elles souffrent d’un excès qu’elles n’expliquent pas
Mais que nos cœurs en leur empathie
Connaissent
Car la raison a été citée
Maintes fois.

Dans nos cœurs dans nos chairs
La souffrance de ceux qui ont tout perdu
Dans nos cœurs dans nos chairs
La colère contre ceux qui continuent de piller de polluer
De construire de bitumer de dompter de mater
Une nature qui sait se révolter
Sa révolte est la furie
Son diagnostic ne souffre pas la comparaison.

Carole Radureau (17/10/2018)

Avec mille pensées affectueuses, émues et solidaires pour tous ceux qui ont perdu leurs biens dans ce déferlement.
Inondations dans l’Aude, octobre 2018

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Rivière en colère

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