Publié le 30 Septembre 2019

Intemporel

 

 

Intemporel le soleil qui se glisse

Volontaire au-delà du nuage

Intemporelle sa couleur

De cuivre chaud interminablement

Chauffé

Par sa chaudière passionnée

Intemporel le nuage

Inlassablement

Posé sur le sommet qui maintient

Entre ses doigts serrés

Ses dernières et précieuses neiges

Intemporelle l’herbe verte doucement

Caressée par le petit rayon de cuivre

Prêté

Par le soleil

Intemporelle la caresse du vent

Comme une odeur de printemps

Perdue dans la profondeur confuse

Du calendrier.

 

Le souffle qui sort de moi

Est un souffle apaisé

Comme celui du printemps convaincu

De sa nécessité

Le souffle qui se lève en moi

Est une montagne timide

Sans doute ne sait-elle pas qu’elle pousse haut vers le ciel

Sa grande capacité

A toiser le monde

Avec son névé de tendresse.

 

Carole Radureau (30/09/2019)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Opale des Andes

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Publié le 30 Septembre 2019

Le rémiz penduline

J’habite dans une poire

D’une douceur incroyable.

 

C’est vrai que je suis une constructrice

Digne du maître Niemeyer.

 

Incroyable mon nid

Son décor au-dessus de l’eau

Son cocon de soie

Finement tissé

Son tunnel

Son aura.

 

Le moment venu

J’y glisse un à un mes œufs

Ils se balancent au gré du vent

La chanson de l’eau est une couveuse

Naturelle

Les ondes et les petits lutins malins

Sont des parrains et marraines

Essentiels.

 

Carole Radureau (30/09/2019)

 

Rémiz penduline

Remiz pendulinus

 

Le rémiz penduline
Le rémiz penduline
Le rémiz penduline

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 29 Septembre 2019

Le pic épeiche

Avec son étiquette d’espèce parapluie

Son étendue géographique

Son look à lui

Je dirais qu’il est aussi le roi

Des tambourinaires

Un qui n’est pas peu fier

De juguler l’essence des pins

D’en faire sortir

Sa petite vie.

 

Djembéfola rimant le fa

Sur la portée de l’éternité

Flabiolaire appelant à la fête

Pas un érudit qui ne soit au courant de celle-ci

Conguero par les rythmes africains

Inspiré

Chaque jour le pic épeiche s’évertue

Et personne ne le sait

A changer sa gamme

A roucouler le battement

A mimer la geste précise

A le rendre mélodieux à souhait.

 

Il ne faut pas ménager sa peine

Pour installer sur la table du déjeuner

Un mets de roi.

 

Le bois est un orchestre

Patiemment orchestré

Par les sons de la vie sauvage.

 

Carole Radureau (29/09/2019)

 

Pic épeiche

Dendrocopos major

 

Le pic épeiche
Le pic épeiche

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 28 Septembre 2019

Ils appartiennent à la forêt

La forêt leur appartient

Comme une mère

Comme une sœur

Comme un bonheur à l’état pur

Chaque matin.

 

Ce n’est pas le paradis

C’est la forêt

Avec son parfum ses sons ses bruits

Ses dangers aussi

Son insécurité qui est une sécurité

Celle qu’ils ont choisie

Celle qui leur convient.

 

La forêt c’est leur demeure

Leur air est pur et sans elle leur cœur

Est une feuille morte

Abandonnée.

 

Ils n’en veulent pas de la société

Ils la connaissent

Les anciens leur ont conté

Les soi-disant bienfaits

De cette société

Voyez comme ils fuient encore

Les collecteurs les patrons du caoutchouc

Les trafiquants et les éleveurs.

 

Ils sont libres

Eux

Encore libres

Eux

Qu’on les laisse en paix

Qu’on les laisse

Cernés par leur mère-forêt

De l’humus au pied

Et du rêve dans les yeux.

 

Qu’on les laisse libres

Que l’on remercie leur famille Guajajara

Qui s’en soucie

Qui milite se mobilise

Pour les sauver

Eux

Les derniers êtres libres

Au monde.

 

Ils appartiennent à la forêt

Comme un premier être qui naît

Dans le creux d’une feuille

Douce

Comme le sourire

D’une mère.

 

Carole Radureau (28/09/2019)

 

Peuple isolé Awá Guajá du Brésil

 

vidéo sous-titrée en français

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Les enfants de la forêt, #Perle d'humanité

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Publié le 28 Septembre 2019

Par s9-4pr — Cape Eagle Owl, Kirstenbosch, Cape Town, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=35742159

Par s9-4pr — Cape Eagle Owl, Kirstenbosch, Cape Town, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=35742159

 

……l’oiseau qui vole n’a pas de maître….

 

La pierre est ma demeure

Mon perron

Ma grotte secrète

Mon opulent point de vue.

 

Assortie à mon plumage

Comme des notes de musique

Gravées dans le granite

Elle est chaude elle est tiède

Elle est froide aussi

Mais chaque jour j’aime

Sentir sous mes doigts la caresse

De l’émeri

Le sourire profond du minéral.

 

De mon promontoire

Je suis le roi du monde

Mes petits à l’abri dominent

Le monde

A l’heure où chacun se couche

Je glisse mes souliers de nuit

Lisse mes ailes de nuage

Sans un bruit

Je fonds

Sur la proie imprudente.

 

Carole Radureau (28/09/2019)

 

Grand-duc du Cap

Bubo capensis

Famille : strigidés

Continent : Afrique de l’est et australe voire plus

Habitat : collines rocheuses avec gorges et ravins boisés

Régime : mammifères de tailles variées, oiseaux, reptiles, scorpions, insectes

Menacé ? Non

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 27 Septembre 2019

L’aigle martial

 

Quand le sang fort de la savane

Bat sa dernière cadence heureuse

Quand le buisson ploie sous l’effort

D’une chaleur cadencée

Quand l’aigle survit et survole

Sa vie de façon intermittente

La persécution de l’oiseau est une chasse

Inégale

Qui fait chanter le passereau d’effroi

Effraie la nature-même.

 

Il n’est de rivale que la petite voix dans ta tête

Il n’est de fléau que l’ordre donné au monde

Il n’est de concurrent que par la volonté de domination

Il n’est de respect de la vie même

Que dans les encyclopédies de la terre.

 

Carole Radureau (27/09/2019)

 

Aigle martial

Polemaetus bellicosus

Vulnérable

 

L’aigle martial

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 26 Septembre 2019

 

Je peux par exemple

Ecrire des mots

Un poème par oiseau

Un article documenté

Un dessin à ma façon.

 

Je peux

En parler

M’en soucier auprès des autres

Adapter mon mode de vie

A mes convictions

Mais écrire c’est mettre un diapason

A l’action.

 

Je peux par exemple

Sans me lamenter aucunement

Montrer en quelques vers

Montrer en quelques dessins colorés

Comme elle est belle la diversité

De notre Terre-Mère

Aussi

Comme elle est précieuse

Aussi

Comme elle est fragile

Aussi

Comme on y tient l’air de rien.

 

Je peux

Peu de choses

Mais ce que je peux je le fais je le dis je le dessine :

Reste une trace de mon pouvoir

Pour changer les choses

A ma façon.

Et une belle brassée d’ondes positives

Qui vire et dérive comme savent le faire

Les ondes

Jusqu’au petit être menacé

Comme pour lui offrir

Un bouquet de pensées.

 

Carole Radureau (26/09/2019)

 

Perroquets loris menacés

 

La poésie et les espèces menacées
les crayons de couleur sont terriblement fâcheux !! Il faut que je fasse une commande au père nono....
les crayons de couleur sont terriblement fâcheux !! Il faut que je fasse une commande au père nono....
les crayons de couleur sont terriblement fâcheux !! Il faut que je fasse une commande au père nono....

les crayons de couleur sont terriblement fâcheux !! Il faut que je fasse une commande au père nono....

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 24 Septembre 2019

 

 

Grand voyageur

Voyageur au long cours

Nulle chaîne montagneuse

Atlas compris

Nul désert

Sahara compris

Nul océan

Ne le surprend

Dans sa destination :

L’île de Madagascar.

Il a généré une boussole

Par les gènes

Transmise

Il y a ajouté un compas

Et une longue traversée qui mène

Coûte que coûte

Au quartier d’été.

 

Le faucon d’Eléonore est un chasseur futé

Qui chasse en bande organisée

Les passereaux sont nécessaires au carburant

Des jeunes faucons

Les futurs voyageurs.

 

Petit faucon avec son compas et sa boussole

Guidé par le chant subtil des étoiles

Va

Son chemin

Arrive

A bon port

Si l’étoile du sud est au fixe.

 

Carole Radureau (24/09/2019)

 

Faucon d’Eléonore

Falco eleonorae

Le faucon d’Eléonore

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 23 Septembre 2019

 

 

Prince des airs el señor Condor

Déploie sa majestueuse voilure

Au-delà de la cordillère et du temps

Son vol puissant est une ode à la vie

Dont la neige couronne

Le repas de sang.

 

 

Un autre vol de multitude celui

De la colonie de tricahues

Eclat bleu

Eclat vert

Entre la selva et l’océan

Le plumage de l’oiseau est un portulan

Précieux

Irrigué par la chanson du vent.

 

La jolie loïca perchée sur la clôture

Avec sa rougeur confuse son petit lait

De grenadine

Elle est une citadine en habit de campagne

Un fruit posé

Délicat

Sur le penchant de la vie.

 

Sur le salar

Soleil couchant

Quand se reflète la silhouette

Du géant

Volcan

L’onde dessine de petites mares d’argent

Dans lesquelles

S’admirent

Les roses flamants.

Le flamant du Chili, c’est le plus joli

Il est moins tranché

Plus subtil en vérité

Son rose est délicat

Sa figure paisible

Il est une fleur du sel

Une rose saupoudrée.

 

Dans sa petite tenue du dimanche

La diuca revient du marché

Le rose aux joues

La tête remplie de recettes nouvelles.

Oiseau de la douceur quand la rigueur

Dessine sur le monde son hâle hostile

La diuca est une petite poésie du Chili.

Dans son petit nid

Dé à coudre

Le picaflor domine le monde

Tout chez lui est miniature

Sauf sa culture

Sa science

Est plus grande que le monde

Sa beauté est la perfection-même

Et son profil

Un cadeau.

 

Le choucao est le roi des bois

Son auréole rougeoyante est aux abois

Quand un collègue se pointe sur son territoire

Il défend bec et ongle sa parcelle

Il envoie de petites étincelles

Colériques et profondes

Comme la tranchée écarlate de sa livrée.

 

Le poète est un conteur de vie

Qui écrit et décrit en son âme

Son sentiment

Il est un transmetteur de sensations

Un enjoliveur de formules poétiques adaptées

Au ressenti profond du battement de la mère

Quand elle envoie à ses enfants

Tant de beautés.

 

Il sait regarder

Il sait sentir et ressentir

Il est toujours connecté

Il a le sens du moment présent.

 

Dans ses mots son autant de lueurs fugaces

Et éternelles pourtant

De ce dessin du monde

Croqué

Avec passion.

 

Le poète est un révélateur

Un qui montre du doigt

Avec des mots fleuris

Ou des mots très forts

La vérité.

 

Lire le poète

C’est s’éveiller à la vie

S’ouvrir comme une fleur toute neuve

Sur un jour nouveau

Essentiel

Unique.

 

 

Carole Radureau (23/09/2019)

 

 

Les oiseaux de Neruda

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Aragonite

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Publié le 22 Septembre 2019

 

 

Le jardin est un Eden

Dans lequel poussent des graines

De sagesse.

 

Le jardinier est un sage

Lisant l’encyclopédie complète

De la biologie

En morse, en grec, en sanskrit, en gaélique, en langage des sourds,

En corse, en mapudungun, en tsotsil, en nahuatl, en breton, en esperanto

Mais le latin est la langue commode des anges

Et dans les germes des plantes

Vivent

Les petits korrigans.

 

Le jardinier navigue à la vue des Pléiades

Trace les sillons de la galaxie

Couvre ses salades du plaid de la lune

Couvre ses petits pois du bol de soleil.

 

Il récite les vers par le cœur pommé d’une laitue

Il apprend l’alphabet des anges

Dans la culotte courte de la porette

Il répond aux questions de Pablo

En effeuillant

La marguerite du matin levant.

 

Le jardinier connaît les contes

Il connaît les légendes

Il sait avant tous les savants

Que les plantes aiment qu’on leur parle

Et que l’amour

C’est un voile de sécurité

Contre les aléas du temps.

 

Chaque racine a sa vertu-mère

Qui puise dans l’utérus de la terre

Sa veine précieuse

Son doigt conjugué par la douceur de l’aurore

Qui en quelques perles de rosée

A sublimé son réseau.

 

Le jardinier garde au chaud dans la main de son cœur

Un petit sachet de graines

De sagesse.

 

Elles sont si rares

Si précieuses

Qu’elles ne se partagent qu’entre initiés

Jardiniers en culottes courtes

Innocentes âmes sans pensées de travers

Elles se partagent entre nomades

Troubadours

Peuples au tambour battant la veine de la terre

Entre poètes et bardes dépouillés

De toute pensée

Conformiste.

 

C’est cela la sagesse :

Ecouter le cœur

Entendre l’âme

Respirer la sueur d’humus

Connaître le sens du vent

Et le parfum sacré du nuage.

 

Quand la pluie s’annonce par deux perles portées

Dans le bec du passereau

Quand la lune a fermé son rideau

Sur un clin d’œil oublié

Quand le soleil a glissé son chapeau de travers

Que le volcan s’énerve

Que la grive éternue

Le jardinier recueille leurs doléances

Graine à graine

De sa sagesse

Il plante et fait lever dans son jardin d’éden

Un livre sacré.

 

Lis le livre et sent son arôme

De bonheur et d’espérance.

 

Carole Radureau (22/09/2019)

 

 

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère

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