Le merle noir

Publié le 9 Février 2020

Le merle noir

Par la puissante capacité de mon bec

A rivaliser avec le soleil

Par la puissante évocation de mon plumage

Aux charbons extraits de la mine

Par la malice surgissant de mon œil

Comme une tulipe débarrassée du temps

Par la vitalité de mon état

Comme un forceps étirant le vent

Par la puissance de ma présence

C’est une onomatopée qui jamais ne s’achève

Par la dialectique des miens

Dixit le merle moqueur

Par la subtilité de ma méthode

Tirant sur le lombric comme sur un élastique

Par la grande tendresse que me portent les gens

Je suis le merle noir et je le reste

Au plus profond du jardin quand le froid me gèle

Et que

Sous le pavé la graine de bonté a germé.

 

Carole Radureau (09/02/2020)

 

Merle noir

Turdus merula

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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A
Il y en a autour de chez moi, au petit matin c'est un enchantement. Malheureusement ici ils sont chassés et finalement c'est en ville qu'ils sont le plus en sécurité.
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C
Oh ! ils les chassent pour les manger ?<br /> J'ai honte de dire que chez nous ça se faisait quand j'étais enfant, mon oncle les tirait dans le cerisier de mes grands-parents et nous, enfants, le samedi soir nous plumions les merles.....je me souviens que lorsque nous les mangions il y avait des plombs dans leur chair.....ça me fait froid dans le dos que d'en parler. Tu vois ce n'est pas le genre de souvenir d'enfance dont j'ai envie de faire un poème, et pourtant c'est du vécu.