Publié le 30 Juillet 2019

Photographie de Serge sous licence Woody Guthrie

Photographie de Serge sous licence Woody Guthrie

Reconnexion à l’essentiel
L’essence
Ciel de la connaissance
Miel véritable
Tiré de son lit par l’abeille
De
La
Sagesse.

En chaque chose
Retrouver
Sa nature
Ce qui la fait, elle.

Son essence
Sans étiquetage
Sans nom
Sans conformisme
Ce qui la fait, elle.

Je serais la voix tendue
Qui se lève avec douceur
Vers la tendre bise
De ton essence.

En moi
Coule
Une rivière
Essentielle
Riche
De toute cette
Sève
Tirée de son sommeil
D’éternité.

Carole Radureau (30/07/2019)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère

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Publié le 25 Juillet 2019

Ce que j’aime

Ce que j’aime

C’est la vie qui tisse

Qui vibre

Et qui crisse comme des dents

Trop longtemps serrées.

 

Ce que j’aime

C’est l’air inversé

La chute du temps dans le bénitier végétal

L’huile qui s’écoule feuille à feuille

Du moment présent.

 

Ce que j’aime

C’est le nuage qui s’étire

Paresseusement

Comme pour s’incruster

Dans un ciel

Par lui

Conquis.

 

Ce que j’aime

C’est le clin d’œil de la terre-mère

Le blanc qui s’invite dans le noir

Le fruit qui se tortille à l’envers du décor

Tout ce qui casse l’incertitude

Et l’exactitude.

 

Ce que j’aime

C’est la spontanéité

Le regard de l’enfant sur les choses

Son souffle sur la petite bête

Sa curiosité insatiable

Sa vivacité

Sa fraîcheur.

 

Ce que j’aime

C’est la découverte

La conquête des sens

A l’endroit

A l’envers

Savoir s’ouvrir de nouveaux horizons

Même dans sa cour

Même dans son chez soi.

 

Ce que j’aime

C’est la vie qui s’écoule

Comme dans un sablier d’opale pressée

Mais non par le temps

Doucement l’opale a été amoindrie

Elle s’est résolue à devenir poussière

Elle s’est couchée sur un lit minéral

A elle permit et offert

Doucement l’opale a délité ses vœux

Elle a fermé ses yeux de lumière

Pour les rouvrir sur la pérennité.

 

Rien d’elle n’a changé si ce n’est la forme

Rien d’elle n’a changé car la forme se déforme

Mais ce qui la rend permanente se transforme

S’adapte

S’intègre.

 

Je regarde la poussière fine de l’opale

Je sais qu’il n’y a pas de peur

Qu’il n’y a pas de mal

Qu’il n’y a que le son de l’air

Qui vibre sur la douce peau

De son aurore apaisée.

 

Carole Radureau (25/07/2019)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Opale des Andes

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Publié le 24 Juillet 2019

 

J’ai vu…..

Un fantôme transparent

Qui de ses pinces étincelantes

Chatouille le cœur de velours

La pourpre infinie.

 

J’ai vu….

De blancs cheveux portant vers les cieux

Leurs étamines de lumière ;

….Le marcheur nocturne qui gravit l’épi

Tressé par mille mains de nuit.

 

Le blé est un papier perdu dans

La nuée du songe.

 

Les ailes fermées sur la pénombre

Ont-elles peur du noir ?

 

Toi sur une tige enserrée

Tel un fourreau sacré :

Tiens bon !

Ne glisse pas !

Car la terre a oublié

Son matelas de fortune.

 

J’ai vu….

Un casque jaune qui multiplie la multitude

De pattes dans une danse inédite ;

……La toque de fourrure est une nature à elle-même

Dévolue :

Pas un cheveu qui ne dépasse de cette coiffure de froid.

 

J’ai vu…..

Le papillon de nuit-cape de soie brossée

Qui, sous son gilet de velours a glissé deux franges

D’un poncho invité ;

……La transparence d’une ballerine aux pattes chocolat

Au tutu d’obsidienne

Aux ailes-vitrail

Danser sur le fil invisible du jour.

 

J’ai vu…..

Des lobes succulents,

Des dents d’argent vert

Comme de petits doigts potelés ;

……Le pistil qui a du soufre sur les lèvres,

Du sucre pris au piège des sentiments.

 

J’ai vu…..

Le cœur bleu de la fleur qui est un coussin de joie

Divisant ses compartiments en amours à accomplir ;

…… Le fruit qui est sombre comme un œil ébahi

Sa bouche grande ouverte attendant la morsure de l’infini.

 

Il y a comme un peigne

Aux dents échevelées

Qui tisse avec soin une chevelure nacrée.

 

Il y a le V avec ses épines

Ses gardes du corps

Qui tissent avec ardeur

L’intrus du firmament.

 

Il y a dans le porte-monnaie secret de la terre

Une bague de quartz qui attend

A peine taillée par le froid des ans

Chair opaque comme une énergie dévolue.

 

J’ai vu…..

Une peau de cuir tannée

Des ventricules tressés

Qui font vibrer les sens de la forêt

Au son du djembé végétal.

 

Derrière une fleur le pétale ouvre son cœur

A une faune en émoi

Bien ouvertes vers le ciel

Les corolles s’aiment encore

Et les papillons prennent peur

Quand le lézard sourit.

 

Il y a une jungle qui s’écrit dans la beauté précieuse

Et minuscule de la vie

Il y a une magie qui se révèle

Quand l’œil montre du doigt la vérité

Il y a une poésie dans chaque particule

Que l’œil saisit, que la muse retranscrit

Et c’est ainsi que s’écrit la nature

Dans sa petite musique de vie.

 

Carole Radureau (24/07/2019)

 

Poème inspiré par les photographies de la vidéo de Serge intitulée Minuscule

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Quartz de vie

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Publié le 24 Juillet 2019

Au nom de l’oiseau

 

……la civilisation m’a tuer…..

 

Au nom de l’oiseau je demande

Au nom de l’oiseau je m’élève

En son nom je parle, je dis, je chante

Je sifflote et je roucoule :

Stop aux tirs d’oiseaux que cesse

Le non respect

De toute forme

De

Vie.

 

Au nom de l’oiseau s’écrient dans le vent

La tempête des ras-le-bol

Le doux murmure de l’engoulevent

La déclaration de guerre au cormoran

La destruction d’espèces menacées

Pour quels profits ?

On se demande en effet pour qui tant de passe-droits

Pourquoi tant de courbettes ?

 

Réguler ce qui a été dérégulé par la faute de l’homme

Se croire au-dessus de tout

Jouer aux apprentis sorciers

Ne pas faire confiance à dame nature :

Le mal est dans un fruit semé par l’orgueil et le déni.

 

Il y a un espace dans le temps

Où s’arrête la pensée et ou la politique

Prend l’eau

Quand l’urgence réchauffe la planète emmenant avec elle

L’ensemble de ce qui est lié.

 

Carole Radureau (24/047/2019)

 

Les 7 îles en Bretagne

Est-ce que "ça le fait" de répondre à une consultation publique, voire à des consultations publiques pour la défense des oiseaux par le biais de la poésie ?

Parce que les formes habituelles et recommandées ne me parlent pas et que c'est trop sérieux, conforme, décalé même si c'est vrai et juste.

Je pense qu'à un moment, s'exprimer avec ses mots ce n'est pas reprendre des mots-clés et les arranger pour que ça fasse bien avec sa petite pointe perso.

Je pense qu'à un moment il est bien de parler sa vraie langue à soi.....et la mienne c'est par la poésie qu'elle aime faire la danse du ventre.

Alors, mis amigos, j'attends vos remarques et aussi vos censures si jamais quelques mots de ce texte sont trop trop......pour envoyer à qui de droit.

Caro

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 21 Juillet 2019

Par https://www.flickr.com/people/payayita/ — https://www.flickr.com/photos/payayita/3255903001/, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15170184

Par https://www.flickr.com/people/payayita/ — https://www.flickr.com/photos/payayita/3255903001/, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15170184

….l’oiseau qui vole n’a pas de maître……

Toi qui surgis tel le fruit profond
Du coquelicot
D’un bosquet d’herbes folles
Au plus profond de l’été austral
Le soleil est un compagnon
Qui
Sur les roucoulades de ta bavette
De sang
Fait rimer des notes de cristal
Comme ton chant de vrille
Et de frisson.

Quand tu te laisses charmer
Par une parade
Empressée
Lui qui se vante haut et fort
De ses capacités
Toi tu ne songes même pas
A être mère
Pourtant tu sauras très bien le faire :
Tes petits ne manqueront de rien.

Carole Radureau (09/09/2018)

Sturnelle australe

Sturnella loyca

Continent : Amérique du sud

Portée : 3 à 4 œufs

Repas : vers de terre, graines, insectes

Menacée ? : non

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 20 Juillet 2019

Par Jens Freitag — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=56053238

Par Jens Freitag — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=56053238

……l’oiseau qui vole n’a pas de maître……


Pâle dans son habit spectral
Il n’y a pas figure de semblable
Gentillesse
Cette simple apparence qui tel le spectre
De l’évidence
Naît dans l’imaginaire collectif.

Opale est une mère protectrice
D’une agressivité extrême
Qui seule
Mène à terme
L’éducation de ses poussins.

Elle vit sa vie et la vit bien
Son éclat est une poésie de la forêt boréale
Son habit de lumière est un chant des canopées
Ephémères et riches en dangers
Comme il est dangereux de croître à l’état
Naturel
Elle vit et reproduit
Vole et survole
Sourit à la vie dans la pénombre de la nuit
Son cri est un déchirement comme le papier
Qui se sépare d’un ciel
Pour en rejoindre un autre
Plus clément.

Carole Radureau (20/07/2019)

Chouette de l’oural

Strix uralensis

Famille : strigidés

Continent : Eurasie

Habitat : forêt boréale, plaines, jusqu’à 1600 mètres d’altitude

Régime : campagnols ; grenouilles, oiseaux

Couvée : 3 à 4 œufs

Menacée ? Non

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 13 Juillet 2019

…….l’oiseau qui vole n’a pas de maître……


Deux yeux jaunes
Deux soleils dans la nuit
Au milieu d’un visage au plumage cryptique
Ce sont les yeux de la nuit
Qui clignent comme des phares
La volonté de déjeuner
La volonté de sortir.

Son chant est un petit son
Qui jaillit du buisson
Et sur un lit de chardon
Il gîte et dîne enfin.

Son chant est une petite musique de nuit
Qui rivalise avec les grillons
Qui tente de couvrir la chorale des crapauds.

Parfois il chante en duo
La réponse vient comme une évidence
Depuis une petite voix flûtée.

Lui, c’est un enjôleur des nuits d’été
Au bord de la Méditerranée
Son doux roucoulement annonce
La parade à venir.

Carole Radureau (12/07/2019)

Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=29500

Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=29500

Petit-duc scops

Otus scops

Famille : strigidés

Continent : Eurasie

Habitat : forêt, oliveraies

Régime : gros invertébrés

Couvée : 3 à 4 œufs

Menacé ? non

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 11 Juillet 2019

Photographie de Serge (licence Woody Guthrie) - La Sumène se jetant dans le Doux à Lamastre (Ardèche)

Photographie de Serge (licence Woody Guthrie) - La Sumène se jetant dans le Doux à Lamastre (Ardèche)

 

Le chant des ans

Est une mélopée qui tient debout

Ancrée, mille fois ancrée

A notre mère la terre.

 

Le chant de la vie

Est une berceuse

Murmurée depuis l’enfance

Avec enclin

Sauvegardée

Transmise à l’envie

Transmise à l’aval

Abordée et abordable

C’est une ancre de pérennité.

 

Le chant de la sagesse

Est un chant d’oiseau

Modulable

Fréquentable

Partageable

Inimitable

Sauvage

Fécond

Précieux

Harmonieux.

 

Le chant d’oiseau se rime

Le chant d’oiseau se mime

Le chant d’oiseau se ressent

Comme une caresse ou une

évidence.

 

Le chant de l’expérience

Est un ruisseau chaque jour

Reconduit

A la source de la connaissance

Et

A la vérité de l’envie.

 

Le ruisseau est un havre qui chuchote

Qui glougloute et qui

Dégoûte

Son grand désir de plaire

En mille gouttelettes

Déposées sur les rives

De l’aurore.

 

Le chant de l’eau

Est un tango

Qui surfe avec la truite

Qui slowe avec la nuit

Et qui

Entre deux gargouillis

A le temps de valser

Avec les apparences.

 

Le chant des hommes

Mûrs,

Le chant des femmes

Mûres

Est une salade de chants

Bercée par le jus de fruit de la vie.

 

Il ne se lit plus sur le visage de la fraîcheur,

Non.

Il s’entend du plus profond de l’être.

Il n’a plus cette figure d’apparence,

Non.

Il sort de la grande sérénité

Comme une cascade trop longtemps

Gardée.

 

Carole Radureau (11/07/2019)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'eau sage

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Publié le 9 Juillet 2019

Donnez-moi le ciel mère et
Sa forêt où se balader……

Tu sais il y a un sentier du ciel
A prendre
Pour y glisser tes yeux
Comme deux pieds
Bien chaussés.

L’homme habille la carte des cieux
Avec ses connaissances terriennes
Interprétant
Nommant
Suggérant.

Cette carte qui est là-haut,
Inscrite,
Il suffirait de l’accepter.

Mais le poète
Dans sa grande tendresse
Suggère l’imagination
C’est une question d’ondes
De magnétisme qui glisse comme une anguille
Dans le grand sentier du bois de ciel.

Le Grand Chariot te mène vers une grande clairière
Toute bordée d’arbres à étoiles scintillantes
Glisse entre tes yeux le corps lumineux
D’un scorpion des cieux :
Gare aux pinces,
Sous le terreau tout imprégné de matières millénaires
Ont poussé en une journée
Mille champignons de pores et de sourires
Identiques à la terre.

On ne le sait pas mais l’espace
Embaume le champignon et la tourbe
La licorne a déboulé derrière un bouleau spongieux
Riche en saliciline
Le petit puma court derrière elle
Sautant de rocher en rocher
Se cachant dans des grottes de chondrite chauffée au blanc
De l’espérance.

Dans un nid d’octaédrite
A poussé une famille de fougères
Hautes comme un homme
Leur feuillage est une décalcomanie précise
Inspirée par le décolleté lunaire
Et par l’opiniâtreté de l'homme à détruire
Ce qui le nourrit et le soigne :
Ce sont des échancrures profondes
Comme découpées aux ciseaux cranteurs
Avec de jolis lambeaux
Comme des chutes de larmes pétrifiées.
Les fougères de la constellation
Sont de grandes dames très empathiques
Elles rêvent aussi
Elles poétisent aussi
Elles tournent leurs têtes savantes vers des comètes
Comme pour les interroger.

Dans la clairière aux étoiles
Un arbre immense lève deux grands yeux à la canopée du ciel
C’est un châtaignier du nom de la Boussole
Ses fruits joyeux comme des truites arc-en-ciel
Dessinent les chemins perdus
Comme une invitation.

Un petit ru serpente au milieu du dédale de pierres
Il s’est faufilé peu à peu
Les chatouillant pour les faire rire
Qu’elles se poussent qu’elles soient aimables
Afin qu’il glisse son épingle d’argent dans le jeu de pierre
Qu’il gîte
Qu’il dîne
Qu’il reproduise
Son glougloutant écho.

Où se jettent les rivières les fleuves
Dans cet espace où l’homme aimerait trouver l’eau ?

C’est un mystère que le poète n’éclaircira pas
Les roches ont décidé de garder le secret
Leur bain de roche
Est un bain de pieds caché par le grand volcan Oppressé.
Un dédale confus
Dans lequel se glissent des graines de forêt joyeuse
Portées par tous les oiseaux de cette grande carte
Créative :
Les hommes y ont vu les oiseaux
Ils ont oublié les semences qu’ils portent toujours avec eux.

Autrefois le sentier menait à une Amazonie stellaire
Des milliers de sons jaillissaient des glottes d’animaux
Merveilleux
Autrefois les paysages étaient ceux de la terre
Un immense chaos s’est ensuivi
Les étoiles sont les gardiennes de l’histoire
La terre la dernière petite sœur de vie
Où l’homme a une autre chance de survivre.

Regardant au-dessus de sa tête
Comme un nouveau chez-soi à habiter
Polluer, piller
Sans se soucier de cette beauté de terre-mère
Qui continue chaque jour de briller de merveilles
De fournir le pain le fruit l’air l’eau la chaleur l’amour
L’homme se dessine des plans sur la comète
La comète est dans nos cœurs
La beauté est sous nos yeux
La reproduire dans les cieux une utopie.

Seul le poète a la plume magique pour créer un espace
Nouveau
Faire rêver
Faire atterrir
Faire réfléchir par exemple :
Que le regard se porte sur un objet là sous vos yeux
Un rose, un poster, une armoire ou un arbre
Le regarder sans le juger
Sans le détailler
Juste l’observer sans l’étiqueter
Laisser couler l’énergie de l’objet en vous
Prendre sa force
Sa vérité
Et garder
Toute la journée
La force de ce moment présent.

Que ce poème sans queue ni tête
Soit votre énergie du moment présent
La présence de l’essentiel.

Carole Radureau (09/07/2019)

Fragment de Ciel mère : La constellation de la Forêt

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Ciel mère

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Publié le 8 Juillet 2019

L’eau dévalait la pente de la cordillère
De toutes ses jambes
Larmes fuyant
Larmes s’évadant
Confuses
Et
Pressées
Dans tous les sens
Sur les sillons arides
Du visage triste de la quebrada.

De gros rouleaux de pierres
Sanglots
Etouffés
Cherchaient leur place
Dans la confusion de la gorge
Secrète.

Ils étaient lourds
Ils étaient vieux
Ils étaient comme étouffés par un poids
Millénaire
Comme une touffeur
Ecrasante.

Ils roulaient
Roulaient
Dans la gorge
Ne sachant que faire de leurs tonneaux
Ne sachant que faire d’autre
Que de fuir
De ne jamais revenir.

L’eau était pure
Et claire
L’eau lavait sur son passage
Toutes les impuretés
Tout le passé
Faisant place nette.

C’était une chute
Qui s’était échappée
De son écrin
Comme pour rejoindre quelqu’un
Comme pour se réunir.

D’un coup le soleil avait sourit
De toute ses dents
Lumière qui fuse comme un éclat
De diamant
Suivant chaque ridule
L’irriguant de lumière
Eclaboussant les demis soleils
Autour des yeux.

C’était une douce lueur
Jaune comme un poussin
Une première éclaboussure de jour
Encore frais.

Les larmes de la cordillère
Dans leur écrin de lumière
La buvaient à la paille de leur rime
Comme une vie nouvelle
Comme une évidence.

Le poisson d’argent du jour
Glissait dans cette évidence
Entre le liquide et l’aride
Entre le minéral et le solaire
Anguille à l’eau
Soumise
Et au soleil
Reconnaissante.

Carole Radureau (08/07/2019)

Par Andy Heidinger — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=73444855

Par Andy Heidinger — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=73444855

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Opale des Andes

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