Leader el gavil☺n

La pierre est ma demeure

Chaque grain de sa chair

Contient un gramme de mon âme

Chaque sourire qui se cache

Contient un message précieux

La pierre est ma puissance

Ma grande poésie

Minérale

Tellurique

Un nid où creuser la mémoire de l’homme.

La fleur et ma demeure

C’est dans sa petite cabane

Juchée sur la rune

Que vit l’elfe endormi par le précieux nectar

L’elfe s’éveille la fleur embaume

Récite une mélopée

Envoie balader au vent

Ses rimes et sa prose.

L’oiseau est ma demeure

Ma demeure de nomade

Ma grande libération

C’est à la liberté qu’on pense en disant :

Oiseau

Combien de fois n’as-tu pas eu envie

Qu’on te libère

Toi aussi tel

L’oiseau qui recouvre sa liberté

Je me vois partir à tire d’aile vers la forêt

Vers la montagne

Survoler les paysages comme une reine des airs

Condor puissant

Vautour fauve puissant

Aigle de Bonelli qui raconte le soir

A ses enfants combien sont coincés les hommes

Qui pourtant

Se croient libres !!

Carole Radureau (28/02/2021)

Où t’en vas-tu, février

Avec ta pleine lune sous le bras ?

Son éclairage intense

Tous ses départements

Intacts, inhabités

C’est par-delà le calendrier le mois

Le plus froid de l’année a installé

Son printemps laissant croire à l’accalmie

La nature surveille, la nature sans un bruit

Adapte son propos

Pourquoi l’homme en sa qualité

Ne se laisserait-il pas

Vivre au gré de la nature

Adaptant son propos ?

Rien ne sert d’anticiper dit la fougère

Tout est action première, moment présent

Là, ce moment où tu lis mon propos

Adapte ton propos comme l’oiseau

Qui prend son écot et s’enfuit…….

Il y avait dans le monde une mappemonde des fougères

Personne ne le savait

Partout, en chaque lieu

Une fougère différente poussait

Aucun spécialiste n’avait pu les inventorier

Ils essaient encore

Le problème était ardu, c’était un défi

La fougère s’était démultipliée non pas en personnes

En espèces

Locales

Localisées

Indigènes

Précieuses

C’était la magie de la terre, la grande spécialité

Chaque filet d’air respiré

Chaque goutte d’eau aspirée

Chaque nutriment spécial gorgé de minéraux

Permettait à chaque espèce de varier de diverger

Plus forte

Plus belle

Plus résistante

Plus poétiquement correcte

Déracinez-là

Vous verriez alors la belle pâlir

Ses spores ramollis son teint s’affaisser

Elle avait perdu son alchimie

Son biotope

Sa grande révélation

La fougère pouvait soigner les êtres

Elle en avait les pouvoirs, les capacités

Seuls les êtres de son biotope y étaient les plus sensibles

Les autres l’étaient moins

Alors qu’ils voulaient enlever une précieuse de son chez soit

La cultiver

Piller ses trésors intimes

Les sauvegarder les cloner en principes chimiques

Rien à faire

La fougère devenait si pâle

Elle en perdait tout son propos

C’était une fougère indigène

Celle d’ici celle de là celle de chaque endroit sur terre

La fougère-mère

Elle avait averti ses sœurs

Rien à faire

Notre puissance, notre éloquence seront locales

Ou ne seront pas

Qu’ils viennent avec leurs grands sabots

Leur biopiraterie

Nous retomberons en salade

Même la vinaigrette ils la recracheront.

Cherchez bien votre fougère précieuse

Votre fougère locale

Votre naturelle

C’est elle la puissante

La révélatrice

Elle a pour gène une poésie

Complice

Une beauté non accaparée

Une magie de l’instant

Un sourire précieux.

Carole Radureau (28/02/2021)

…..poésie de février 2021….

…..pas un jour sans poème……

Oiseaux qui ont du ciel

Pris la couleur sincère

Un petit cheveu de nuage

Une plume à l’encre vraie

Oiseaux qui tirent un trait

Sur la monotonie

Qui portent de grands sacs de

Rêves

Qui portent aussi la trêve

La grande trêve vers la poésie

Oiseaux qui pourraient être taxés

De frivolité

De passe-temps de passivité

Oiseaux en fond de camaïeu

Oiseaux du plus beau du plus bl…..

Etes-vous des totems ?

Etes-vous des messagers ?

Puisez-vous l’essentiel de vos promesses

Dans le cœur de l’océan ?

Ou bien la délicate pureté du ciel

Naissant

Au-dessus des chaînes montagneuses ?

Votre couleur est un hymne à la vie

Non, vous n’êtes pas oiseaux royaux

Vous êtes oiseaux populaires, oiseaux

De poésie, de contes et de légendes

Oiseaux qui juste en vous voyant

Nous font réaliser quelle beauté

Est à notre portée.

Carole Radureau (27/02/2021)

Toi qui tutoies le ciel

Bois l’horizon de mon cœur

Une patience est restée figée dans l’encrier

Bois l’horizon de mon cœur

Ecris sur le papier la parole

Régénérée.

……poésie de février 2021….

……pas un jour sans poème…..

Gouvernante de la couleur

Dans la ronde pour la vie

Chaque étoile pousse un cri

Danse comme une étincelle

Rebelle.

Il y a un espace sur la piste

C’est la ronde d’espoir

Dans laquelle se nouent

Un à un des filets aux mailles

Tendrement tressées

Dans le filet tu transportes

Par exemple ton bébé

Balloté au gré de tes occupations

S’il a besoin du sein il est là à disposition

Dans le filet tu transportes

Par exemple tes idées

Ballotées au gré de tes occupations

Elles se promènent entre toi et toi

S’affinant

Dans le filet tu transportes

Ton cœur

Balloté au gré de tes occupations

Tout disposé à s’épanouir

Sur la fleur de son choix

La rebelle l’étincelle la demoiselle invitée

Gouvernante de la couleur

Je déclare qu’il n’y a rien à déclarer :

Dansez, libérez-vous, déguisez-vous

Laissez sortir de vos corps de vos esprits

Tout ce qui est gris :

C’est la fête des fleurs

La piste aux étoiles les attend

Avec tant de petites fées, de lutins, de korrigans, de lucioles

De ces petits esprits qui nous frôlent parfois dans la vie

On se demande sans cesse : qu’est-ce ?

Mais qu’est-ce sinon des messages

A déchiffrer ?

Carole Radureau (26/02/2021)

…..poésie de février 2021….

……pas un jour sans poème……

Demeure rime avec couleur

Il est beau de vivre avec sa gaieté en façade

De rire du jaune voisin

Envier le vert des volets et le rouge qui s’affiche

Sans crainte

La nature aime cet étalage ce défi ce partage

C’est elle qui nous a appris à ne pas nous contenter de peu

Et si tu voulais de fleurs

Envahir la peau de ta demeure :

Pourquoi non ?

J’aime ces petites maisons de bois toutes colorées

Juchées sur des pilotis sur l’île de Chiloé

Ces maisons palettes de peintures qui dévalent les rues

De Valparaiso

Les jolis volets rouges des maisons basques

Les déclinés d’ocre et d’argile

La takyénta des Batammariba toute d’argile

Forteresse sur laquelle l’ocre et le rouge se laissent

Patiner par le beurre de karité

Ici et là dans mes petites virées

De jolies façades se sont révélées

Ce n’est pas l’exotisme cité

C’est à l’heure d’un autre parallèle

Façades qui se montrent rougissantes

A la couleur d’une ville entière

Petites maisons de pêcheurs qui soulignent leurs peaux

Avec la fin de pots consacrés aux bateaux

Bariolées fleuries jolies à croquer

Volets rouges d’une crêperie à St Malo

Façade brique dans laquelle un intrus espionne l’intérieur

Toutes ces petites vues qui restent en la mémoire

Comme autant de trésors sur lesquels le regard

Une fois, au moins une fois s’est posé

Que la peau de la maison se hisse de couleurs

Qu’elle respire la joie et la santé

Que les volets éclairent le moment présent de toute leur lumière

Que la porte soit fleurie accueillante ni froide ni grise

Que les pas qui se portent dans la demeure

Arrivent avec un coussin d’air par la beauté

Porté.

Carole Radureau (25/02/2021)

……poésie de février 2021….

……pas un jour sans poème…..

C’est une beauté cachée

Un petit territoire où la vie

Démarre à toute vitesse

Comme une petite caresse

Qui se détend jusqu’au moment

C’est un cache-nez trop serré

Une page à tourner peut-être trop lourde encore

Il n’est que de deviner ce qu’il se passe

Entendre avec un cornet le son de la vie

Il y a un réservoir de vie

C’est une prairie dans laquelle

Danse les elfes

C’est une chambre secrète

Un endroit où la ménagère du temps

Range ses ustensiles secrets

Ses grimoires précieux

Il y a un temps pour danser

Un temps pour rêver

Un temps pour procréer

Pour procréer il faut créer

C’est une beauté cachée

Un petit territoire où la vie

Se développe dans un sein de tendresse

En plein cœur.

Carole Radureau (24/02/2021)

……poésie de février 2021….

…..pas un jour sans poème……

Et si par les chemins noirs

La pierre effraie

Nul autre que le vent, son grimoire

Un air un peu frais

Qui vient briser une à une les feuilles

Du cœur en attente

C’est vrai les jours sombres comptent

Et c’est dans la pensée qui se projette

Qu’un chemin noir se construit

Les paroles d’espérance sont des fleurs sans bruit

Qui tapent parfois à la porte du vide

Et cherchent encore un écho

J’ai parfois dans le soir de ma vie des

Idées sombres qui ne permettent pas au jour de passer

Je ne suis pas dans le moment présent et je dois l’accepter

J’ai toujours dans ma vie

Un sursaut d’âme sincère et aimante

Qui veut se hisser sur la pente du volcan

Prête à tout pour rassurer

Car la vie des autres parfois semble compter

Plus qu’on ne le croit car le chemin qu’emprunte le monde

Est un écraseur d’âmes d’amitiés d’amours et de tendresses

La vague qui vient effleurer chacun et chacune

Que l’on aime parfois on ne s’en rappelait plus

Nous rappelle ce sentiment qui prime

Cette attention qui est là par-dessus tout

Chacun chacune que j’aime que j’ai aimé que je connais

Qui habite mon cœur est

Une fleur dans un vase à l’eau renouvelée

Ne sombre jamais même si le chemin de vie éteint peu à peu

Ses lumières

Il y a un roseau qui remplace le tronc brisé par la bise

C’est un roseau qui ploie sans cesse qui sait ce que résister

Veut dire avec son foie de roseau sa foi de roseau sa folie de roseau

Il n’est que de dire qu’ici même le roseau frémit mais non de peur

Mais non de froid, le roseau

Frémit d’amour et de tendresse pour tout son petit monde

Pour toi, et toi, et puis pour toi

On ne sait pas le dire de vive voix

On sait le dire par voix de roseau interposée

Que toute la force végétale la force du vent la force du jour

La force de l’amour la véritable tendresse la véritable amitié

Crient de toutes leurs veines : Tiens- toi fort, tenez- vous forts, résistez !

Un jour c’est vrai le merle chantera

Le temps des cerises viendra

La vie sera un long fleuve tranquille et nous nous tiendrons la main

Carole Radureau (22/02/21)

......poésie de février 2021....

.......pas un jour sans poème......

La Pachamama a tout programmé

La couleur de la fleur

La couleur de celui qui la butine

On dirait que c’est fait exprès

L’est-ce bien ?

Bien sûr !!

La Pachamama prend une main

En fait un gant de volupté

Sur lequel le papillon aime se poser

Comme sur le cœur d’une fleur

La Pachamama c’est une reine à sublimer.

Le papillon a deux ailes d’ardeur

Aux dessins en morse qui veulent dire quelque chose

Suffit de savoir parler le papillon

Suffit de savoir décoder le code secret et parfait :

L’hermétique

La fleur a mis sa jupe des grands soirs

Elle s’est fait belle c’est selon

C’est pour attirer son courtisan le papillon

Qui rêve mais rêve vraiment de poser son nez

Sur un buvard couleur parme

Il recouvre ce buvard de sa douceur de papillon

Y dépose 3 petits baisers

Lui murmure 3 petits mots doux

La fleur rougit un peu, se parme,

Elle est aux anges son rêve réalisé

Là-haut ou là-bas c’est selon

La Pachamama sourit :

Mission accomplie !!

Carole Radureau (22/02/2021)

…..poésie de février 2021….

……pas un jour sans poème……

Paysage le plus prenant

Prenant le pas suivant la piste

Le ciel est un grand tout où

Poser

Doucement

Son regard

Une ombre chinoise

Elle est là cette branche de platane

Avec ses fruits

Endormis

Pour contrepointer le point de ciel :

Le grand troupeau

Moutonnant moutonnant

Presque

On entendrait bêler

Chaque mouton

Bien délimité

A sa part

De ciel bleu

Ne pas empiéter sur le côté sauvage

De la nature

Ne pas intervenir

Suffit d’intervenir

Laissons faire car la beauté

N’a nul besoin de nous

Bêê bêê bêê

Mes blancs flocons mes blanches brebis

Broutant tendrement broutant

L’air du temps

Ne vous évanouissez pas

Restez encore un peu

J’aime voir se découper dans mon ciel

Ce blanc troupeau.

Carole Radureau (21/02/2021)

…..poésie de février 2021….

…..pas un jour sans poème……

Tendre pitance tout de vert vêtue

Joie pour la panse

Rien n’est perdu

En toi se cueillent tant de rêves

Se ruminent tant de pensées

Pensées au-delà d’un temps où

Le sonneur de cloches dominait.

La table est mise éternellement mise

Se pourrait-il qu’un jour la table verte

Se tarisse

Que ne coule plus son encre de chlorophylle

Que soit sèche sa substance moins grasse sa vérité ?

Mangeons ce tapis qui est doux sous nos pieds

Sur la terre ne sommes nous pas ceux qui

D’autres êtres

Dans leur estomac

N’ont nul besoin ?

Nous sommes la proie et la promesse

La belle profusion

Ceux que l’on attelle que l’on tond que l’on trait

Ceux que l’on abat sans autre façon

Nous sommes les reposants les tranquilles

Les non conquérants et pourtant les conquêtes

Ils nous les ont fait faire

On s’en passerait bien car nous autres l’herbe

C’est notre festin notre destin notre passion

Qu’elle soit tendre dure ou revêche

Qu’elle soit germée qu’elle soit fleurie qu’elle soit tréflée

Qu’elle soit rebelle ou soumise

Tout, oui, tout mais surtout

Qu’elle ne soit pas compromise ni truffée de saletés

Dont sont si friands les hommes !

Carole Radureau (20/02/2021)

……poésie de février 2021…..

……pas un jour sans poème……