Publié le 30 Mars 2023

 

Nous rêvons d’un monde meilleur où les pâquerettes chantent

Où le rossignol va gaiement

Laver son linge à la rivière

Où le coquelicot est d’or  

Jamais ne pleurent les enfants

Nous rêvons d’un monde meilleur

Où tout serait fait pour y contribuer

Sans jamais devoir verser le sang

De ceux qui ont tout compris

Nous rêvons d’un monde meilleur

Pour nos enfants, pour nos petits-enfants

Monde où ne rêve est encore permis

Où ne sont pas fermées les portes

d’une terre belle et prospère

sur laquelle vivre être heureux avec peu

ceci est tout à fait possible

suffit de détruire la loi des marchés

suffit de changer de paradigme

suffit de sortir de la valeur travail

pour redonner au mot travail sa place

c’est-à-dire le droit à la paresse

nous rêvons d’un monde où la mésange est reine

où le rouge-gorge est un ténor ayant abandonné les luttes

nous rêvons d’une rivière au long cours

qui décline ses vers en rougissant

nous rêvons d’une montagne sur laquelle

les genêts s’épanouissent en chantant à tue tête

jean Ferrat

nous rêvons de la mer qui sait juste rester à sa place

qui ne ronge plus irrémédiablement les falaises de craie

pour en faire ses ardoises

nous rêvons d’un air respirable

de tant de choses qui vous seraient profitables

dont, moi, je détiens la clé (suffit de me demander)

car vivre en décroissance, je le fais

d’aucuns diraient que c’est beaucoup de sacrifices

quand cela arrive par contrainte

on pourrait le croire

mais voyant les choses du bon côté

mon empreinte est moindre

l’eau que je consomme est moindre

je ne suis pas socialisée

à quoi bon !!

 

Quel plus gros sacrifice que celui de sa santé

celui de sa vie ?

La terre-mère sous la forme de l’oiseau rare

M’envoya un message sacré

La maladie.

 

C’est ainsi que je compris.

C’est ainsi que je survis.

En n’écoutant que la voix de mon cœur

En n’écoutant que les mots que mon corps

Pose sur le papier d’amate.

 

Nous rêvons d’une planète aussi douce

Que la farine de maïs

Nous rêvons d’une terre aussi jaune

Que la farine de maïs

Nous rêvons d’un monde aussi bon

Que la farine de maïs

Un monde/tortilla

Se tortillant d’aise sous nos caresses

Une terre conquise pour autant aimés

Adorée, même, soyons fous

Une terre que l’on chérit comme un bien le plus précieux

Une mère que l’on souhaite voir vieillir

Et nous avec elle

Un monde où les enfants sourient  rient  et  dansent

La plume du poète à la main

Le crayon du dessin à la main

Pour dessiner   écrire leur  à    venir

Des étoiles plein les yeux.

 

Carole Radureau (30/03/2023)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Farine de maïs, #Terre-mère

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Publié le 29 Mars 2023

Troués

 

Troués dans la veine du bois

Trouées qui n’en sont pas

Qui visent bien au-delà :

Trouées dans ton corps.

 

Usage que l’on peut faire d’un bec

Pic au cou si fort à la nuque brève

Coup de marteau qui part   fusée

Lancée si fort     : marteau-piqueur.

 

Trouées    dans ta peau, chair mitraillée

Chair de misère

Qui a mis son corps

Entre la bourgeoisie capitaliste, pilleuse, néfaste

Et le bien commun.

 

Troués    ils veulent tous les trouer

Ceux qui défendent l’eau

Ceux qui refusent les réformes

Ceux qui refusent les passages en force.

 

Ils ont tous les droits

Nous : seulement celui de nous taire

Souffrez, mourez en silence disent-ils :

Nulle compassion !

 

Trouées dans la démocratie

Trouées dans république

Sillons dans la terre de notre cœur

Tranchées dans nos gorges.

 

Solidaires de tous ceux qui mettent le corps

Contre leurs folies incommensurables

Tenez bon   tenez bon   tenez bon   tenez bon

Nos héros, nos héroïnes

Pas froid aux yeux

Du cran à revendre

Ne pas respecter les consignes, oui

Foncer, défoncer, outardes roses

Loutres jaunes

Droit sur la bassine

Nassés  nassés  nassés

Perforés   tranchées   perfusés

Trouées qui ouvrent sur la connaissance du monde

Non, vous ne vous sacrifiez pas en vain

Infos qui remontent malgré les freins.

 

 

Nassés  nassés   nassés

Vous ne souffrez pas en vain

Fumigés   fumigés   fumigés

Vos grèves sont les fruits de la lutte

Portés à la connaissance du monde

Quoi qu’ils en disent.

 

Vos douleurs  vos souffrances

Sont le baume contre l’ignorance

Vous n’êtes pas seuls

Nos âmes saignent avec vous

Fruits de la lutte solidaire, classe contre classe

Classe contre destruction planétaire.

 

Forces démesurées   aucune commune mesure !

Ils voudraient qu’on les plaigne ?

Force si inégale

Comme celle d’un arc et de flèches face aux mitrailleuses hotchkiss

Rapport de force   état de guerre

La bourgeoisie tremble dans son auge

Les bourgeois qui en veulent toujours plus

Précipitent le monde dans ce chaos.

 

Non, nous ne vous pleurerons pas

Ya basta ! la tyrannie

Vous n’avez nulle compassion

Trop affairés à rejeter vos fautes sur les autres

Vous chouinez tant et plus alors que la honte

Nulle honte n’est bue

Nous ne vous plaindrons pas

Forces inégales   état de guerre

Il est des conquêtes à faire dans le sang

Vous déclarez la guerre aux travailleurs

Vous déclarez la guerre à la planète

Votre but : privatiser l’eau

Nous ne serons pas ceux qui crèveront

Sans retraite et sans eau

Nous ne serons pas ceux qui crèveront

Pour que s’engraisse toujours plus la bourgeoisie :

Tenez-vous le pour dit !!

 

Carole Radureau (29/03/2023)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 28 Mars 2023

Pas le coeur à écrire en ces moments de terreur que vit notre pays, en cette journée anniversaire de l'un de mes poètes compagnons de route, je préfère lui rendre hommage, lui qui écrivait à l'encre de son coeur et dont ses tripes n'étaient pas non plus bien loin de l'affaire. Mort dans les geôles fascistes......te recuerdo, Miguel.

D'où que tu es, donne-nous la force nécessaire à ce qui vient.

 

.....Miguel Hernandez.......

 

Assis sur les morts

Qui en deux mois se sont tus,

J’embrasse des chaussures vides

Et j’empoigne rageusement

La main du cœur

Et l’âme qui le maintient.

 

Que ma voix monte sur les monts

Et descende à la terre et tonne

C’est cela que demande ma gorge

Dès maintenant et depuis toujours.

 

Approche-toi de ma clameur

Peuple du même lait que moi,

Arbre qui avec tes racines

Emprisonné me tiens,

Parce que je suis ici pour t’aimer

Et je suis là pour te défendre

Avec le sang et avec la bouche

Comme deux fusils fidèles.

 

Si je sortis de la terre

Si je suis né d’un ventre

Malheureux et avec la pauvreté,

Ce ne fut que pour devenir

Rossignol des malheureux

Echo du mauvais sort

Et pour chanter et parler sans cesse

A qui se doit de m’écouter

De tout ce qui se réfère

Aux peines, aux pauvres et à la terre.

 

Hier s’est réveillé le peuple

Nu et sans rien à se mettre,

Affamé et sans rien à manger

Et en ce jour il se réveille

Justement orageux

Et sanglants avec justice.

Dans sa main les fusils

Veulent devenir des lions

Pour en finir avec les fauves

Qui l’ont été tant de fois.

 

Même si les armes te manquent,

Peuple de cent mille pouvoirs,

Que tes os ne défaillent pas,

Châtie celui qui te blesse à mort

Tant qu’il te reste des poings,

Des ongles, de la salive, et qu’il te reste

Du cœur, des entrailles, des tripes,

Des organes virils et des dents.

Brave comme le vent brave,

Léger comme l’air léger,

Assassine celui qui assassine,

Abhorre celui qui abhorre

La paix de ton cœur

Et le ventre de tes femmes.

Qu’on ne te blesse pas de dos,

Vis face à face et meurs

Avec la poitrine face aux balles,

Large comme les murs.

 

Je chante avec la voix en deuil,

Mon peuple à moi, pour tes héros :

Tes angoisses comme les miennes,

Tes infortunes qui possèdent

Les pleurs du même métal,

Les peines de la même tempérance,

Et du même bois

Ta pensée et mon front,

Ton cœur et mon sang,

Ta douleur et mes lauriers.

Cette vie me semble

L’antichambre du néant.

 

Je suis ici pour vivre

Tant que l’âme résonne en moi,

Et je suis ici pour mourir,

Quand l’heure me viendra,

Dans les sources du peuple

Dès maintenant et depuis toujours.

La vie est faite de plusieurs gorgées

Et la mort n’en a qu’une seule.

 

 

Paru dans Mon sang est un chemin, traduction de Sara Solivella et Philippe Leignel

Pablo Neruda consacre un chapitre de ses Mémoires J'avoue que j'ai vécu à Miguel Hernandez et à la rencontre lumineuse qu'il a eu avec lui:

" A peine arrivé à Madrid, et devenu comme par enchantement consul du Chili dans la capitale espagnole, je connus tous les amis de Garcia Lorca et de Rafael Alberti. Ils étaient nombreux. Quelques jours plus tard, j'étais un poète de plus parmi les poètes espagnols. Ce qui ne nous empêchait pas, Espagnols et Américain, d'être différents. Cette différence, naturelle, entre nous, les uns l'affichent avec orgueil, et les autres, par erreur. 

Les Espagnols de ma génération étaient plus fraternels, plus solidaires et plus gais que mes compagnons d'Amérique latine. Pourtant, je pus constater en même temps que nous étions plus universels, plus au courant des langages et des cultures. Peu d'Espagnols parlaient une autre langue que la leur. Lorsque Desnos et Crevel vinrent à Madrid, je dus leur servir d'interprète pour qu'ils se comprennent avec les écrivains espagnols.

L'un des amis de Federico (Garcia Lorca) et de Rafael (Alberti) était le jeune poète Miguel Hernandez. Quand nous fîmes connaissance, il arrivait en espadrilles et pantalon de velours côtelé de paysan de ses terres d'Orihuela, où il avait gardé des chèvres. Je publiai ses vers dans ma revue Cheval vert: le scintillement et le brio de son abondante poésie m'enthousiasmaient. 

Miguel était si campagnard qu'il se déplaçait entouré d'un halo de terre. Il avait un visage de motte de glaise ou de pomme de terre qu'on arrache d'entre les racines et qui conserve une fraîcheur de sous-sol. Il vivait et écrivait chez moi. Ma poésie américaine, avec ses horizons nouveaux, ses plaines différentes, l'impressionna et le transforma.

Il me racontait des fables terrestres d'animaux et d'oiseaux. Cet écrivain sorti de la nature était comme une pierre intacte, avec une virginité de forêt, une force et une vitalité irrésistibles. Il m'expliquait combien il était impressionnant de coller son oreille contre le ventre des chèvres endormies. On entendait ainsi le bruit du lait qui arrivait aux mamelles, la rumeur secrète que personne d'autre que lui, le poète-chevrier, n'avait pu surprendre.

D'autres fois il me parlait du chant du rossignol. Le Levant espagnol, son pays d'origine, était rempli d'orangers en fleur et de rossignols. Comme au Chili ce chanteur sublime n'existe pas, ce fou de Miguel voulait recréer pour moi dans sa vie même l'harmonie de son cri et son pouvoir. Il grimpait à un arbre de la rue, et du plus haut des branches, sifflait ou gazouillait comme ses chers oiseaux natals. 

(...) Le souvenir de Miguel Hernandez ne peut se détacher des racines de mon cœur. Le chant des rossignols d'Orihuela, leurs tours sonores érigées dans la nuit parmi les fleurs d'oranger, étaient pour lui une présence obsédante et constituaient une part du matériel de son sang, de sa poésie terrestre et rustique, dans laquelle se fondaient tous les excès de la couleur, du parfum et de la voix du Levant espagnol, avec l'abondance et la bonne odeur d'une jeunesse puissante et virile.

Son visage était le visage de l'Espagne. Taillé par la lumière, ridé comme un champ labouré, avec ce petit côté de franche rudesse du pain et de la terre. Ses yeux brûlants, flambant sur cette surface grillée et durcie par le vent, étaient deux éclairs de force et de tendresse.

Et je vis sortir de ses paroles les éléments même de la poésie, mais modifiés par une nouvelle grandeur, par un éclat sauvage, par le miracle du vieux sang transformé en descendance. J'affirme que dans ma vie de poète, et de poète errant, il ne m'a jamais été donné d'observer un phénomène semblable de vocation et d'électrique savoir verbal".

(Pendant la guerre civile après le coup d’État de Franco ) "Federico avait été assassiné à Grenade. Miguel Hernandez, de chevrier, s'était transformé en verbe militant. Dans son uniforme de soldat, il récitait ses vers en première ligne.

(...) Miguel Hernandez chercha à se réfugier à l'ambassade du Chili qui durant la guerre avait accueilli une quantité énorme de franquistes: quatre mille personnes. L'ambassadeur, Carlos Morla Lynch, qui se prétendait pourtant son ami, refusa l'asile au grand poète. Au bout de quelques jours, Miguel était arrêté et emprisonné. Il mourut de tuberculose, dans son cachot, sept ans plus tard. Le rossignol n'avait pas supporté sa captivité". source

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Aragonite

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Publié le 26 Mars 2023

 

Il y a dans ce bois de vieux bois

Honorables et respectables

Que je veux ici

Chanter.

 

Un arbre particulièrement

Qui me parait étincelant

De longévité

Son tronc le dit

Sa taille le dit

Je l’ai appelé Merlin.

 

Il lui fallait un nom.

 

Car lorsque je passe devant lui

Sur le petit chemin bordant le ravin

Je le caresse

Je lui parle

Je me connecte à sa sagesse.

Je veux le nommer

C’est mon égo certainement qui me dicte cela

Qu’importe

J’aime donner des noms

Identifier

Comme pour personnaliser.

Ce sera Merlin, vous le connaissez bien

Il est évocateur.

 

Mon Merlin qui est-il

Un chêne probablement

Je ne me suis pas posé la question de son espèce

Qu’importe il est là

Qu’importe l’air ou la chanson

Le vénérable et véritable

Qui soutient de ses racines

Une colline entière

Celui qui domine

Lorsque nous arrivons dans le ravin

Comme dominent tous ces géants préservés

J’imagine le réseau de racines

Comme une ville en miniature

Avec toute ses interactions

Avec tous ses parallélismes

Avec tous ses organismes complices

Avec ses mots et ses non-dits

 

C’est cela que l’on détruit

Quand on abat l’arbre

Qu’on le déracine

On enlève l’oxygène vital

On enlève le nutriment vital

On déchiquète un habitat subtil

Qui nourrissait, abritait des millions de vie.

 

Merlin, quand je le vois me dis tout cela

Il est tel le phare sur la ravine

L’oiseau de la sagesse

Le grand observateur

S’ils décidaient de l’abattre, jamais ou peut-être

Je m’enchaînerais à lui

Pour combattre l’ennemi

Je me battrais pour l’arbre dénommé

Comme je me battrais pour ce qui m’est possible de combattre

A ma façon

Avec peu de forces

Juste beaucoup de passion, d’énergie, de valeurs

Qui sont les graines de la lutte aboutie.

 

Carole Radureau (26/03/2023)

 

 

Merlin

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 25 Mars 2023

Eau blessée, cœur blessé

 

Eau blessée eau

Sans capacité

Capillarité réduite

Eau qui ne se satisfait plus des conduites

Eau qui ne sait plus que faire

A ne plus savoir qu’en faire des inquiétudes légitimes

Eau dont chaque jour de l’année

L’on parlera

L’on parlera

 

Cœur blessé

Cœur qui ne sait plus comment parler

Il n’a pas la parole pourtant il voudrait l’exprimer

La hisser, fleur d’eau

Au-dessus de toutes les têtes

La hisser, gerbe d’eau

Comme une panacée.

 

Crier l’eau comme un poème en alexandrins

Hurler A l’eau !!

Comme au bout du téléphone

Eau gardée dans son corral de papier

Eau sur laquelle on spécule

Eau pour laquelle les gens simples jamais ne reculent

Matière sacrée    sacrément gardée dans nos cœurs

Eau pour qui vont tous les pleurs

Vous n’aurez pas notre Mère-Eau

Vous qui spéculez  vous qui calculez  vous qui divisez

Les tenants des pouvoirs qui n’ont en tête que marchés financiers

L’eau a des gardiens et des gardiennes

Qui peuvent même mourir pour elle au combat (te recuerdo, Berta)

 

 

Cœur à l’âme profonde

Cœur pour qui l’épée pourfend le crime

Tuer l’eau est un écocide

Tout comme tuer la terre

Décidez les droits de l’eau

Décidez la protection des rivières

Plus de temps à perdre

Eau qui n’a pas de frontière

Eau qui parle au fond de toi

Elle te dit marche arrière

Peut-être est-il trop tard

Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire

L’offensive est terrible

Les nantis te font la guerre

Le peuple, lui est de droit

Eau de tous les droits

Eau de toutes les peines

Eau qui ne se plaint pas

Qui

Simplement

Disparaît de nos vies

Sans un tremblement.

 

Carole Radureau (25/03/2023)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Eau-de-Vie

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Publié le 24 Mars 2023

Méga-bassines : Non !

Poème de soutien aux luttes contre les méga-bassines

 

C’est trop dur de respecter la nature

Son ordre, son cycle

C’est trop dur d’assumer ses choix de vie

L’eau que l’on pilla que l’on gaspilla

Flot après flot

Décennies après décennies

Se moquant, riant, snobant

Ceux qui dans le monde n’en avaient pas.

 

L’eau rare tout-à-coup :

Une évidence !

Il faut la concentrer !

Pour en faire un grand plat

Destiné, non pas

A tous

Non, destiné seulement à certains :

Certains qui polluent    qui sont ceux qui

polluent

le

plus   (produit phytosanitaire mi amor)

Ah ! sinon, à quoi ça sert que Ducros……

 

C’est trop dur de laisser faire les choses

C’est trop dur de ralentir

C’est trop dur de donner des consignes

Consignes qu’ont déjà adoptées les gens simples

Que n’adopteront jamais les puissants

C’est trop dur de ne pas se laver : chiche !

Lave-toi un jour sur deux si tu le peux

Ton corps ne s’en sentira que mieux

Ce n’est pas l’eau qui détruit la santé

C’est le détergent

Mais ça, qui le sait, sinon celui qui souffre :

Le lanceur d’alerte malade comme un chien

Tout seul chez lui avec ses mille intolérances !

 

C’est trop dur de regarder en arrière la sagesse

C’est trop dur d’abandonner

C’est trop dur d’accepter sa faiblesse

C’est trop dur de sortir du moule

C’est trop dur de ne pas insulter

Ceux qui alertent depuis tant d’années

C’est trop dur de devoir se priver !!

 

Garder toute l’eau pour eux !

Ah ! les voyous !

Etat qui se comporte comme un enfant gâté

Dans la cour d’une maternelle

Enfant qui sait déjà très jeune

Qu’il a du pouvoir sur le plus petit

Le plus faible

(Celui qui n’a pas les petits gâteaux emballés individuellement)

Etat qui réprime   état qui injurie   état qui est tombé si bas

Que seul l’égout à présent peut le recevoir

Avec les rats du devoir

Avec les rats des conséquences.

 

Bassines qui

De toute évidence

Ne sont pas pour le bien du peuple

Bassines dont on ne veut pas

Comme la réforme des retraites :

Ya basta !

 

Bassine (celle en plastique) pour leur tremper le cul

Leur rafraîchir ainsi le fondement

Car ils semblent en avoir besoin

Le capitalisme imprègne jusqu’à leur moelle

Ils ne sortent pas souvent dirait-on

De leurs palais dorés

Ils ne connaissent pas le monde

Ils ne sont que des agents comptables

Enfermés entre leurs murs branlants

Ils ne sont que des hors-sols

qui

de

toute

évidence

n’auront aucun pouvoir sur le peuple.

Ni aujourd’hui

Ni demain.

 

Jamás !!

 

El pueblo unido jamás será vencido !

 

Carole Radureau (22/03/2023)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Eau-de-Vie, #Lance-pierre

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Publié le 22 Mars 2023

Eau-de-Vie

 

Eau  conséquence de quoi

Matière sacrée

Jamais consacrée

Sinon par les peuples autochtones

Eau    évidence  de quoi

Sera faite

Ta substance  eau

Pour nous rassasier ?

 

Eau   mille pensées

Eau    millions d’hectolitres dépensés

Pour polluer   eau mille bises

Jamais de mercis

Pour toi

Sinon par les peuples autochtones

 

Eau qui ne tient pas dans la main

Eau si nécessaire

Qu’on n’y songe même pas   inconscients

Eau qui

Quand elle manque

Est un drame humain insurmontable

Eau rare

Pour qui, déjà

L’on avait alerté

 

Eau de notre corps

Eau que l’on aime voir

Sinon boire

Sans aucun ajout   eau pure

Ou même chaude qui est celle de mon quotidien

Que je remercie pour sa nature

Pour me maintenir en vie

Eau   compagne des jours et des nuits

Eau que l’on admire

Seulement pendant les vacances

Eau que l’on exploite surtout

Car l’on exploite tout

Même les sentiments

 

Eau  qui a des sentiments

Eau qui vit

Eau-de-Vie

Ce bien si sacré      pure beauté

Le poisson cracherait-il

Sans cœur

Dans son habitat ?

Nous,

Sans état d’âme

Le faisons.

 

Eau qui nous terrorise évoquant son manque

Eau qui déjà nous manque

Alors que pas un jour de notre vie

Nous l’avions fêtée

Alors que pas un jour de notre vie

Nous l’avions remerciée

Eau, amour de notre vie

Nous les humains petites fourmis

Remets-nous à notre place

Eau qui sait se faire de glace

Eau aux multiples visages

Eau, dégrafe ton corsage

Donne-nous encore de ton âme.

 

Carole Radureau (22/03/2023)

Eau-de-Vie

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Eau-de-Vie

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Publié le 21 Mars 2023

 

Petite grive qui sort de l’hiver

Avec une jolie bavette

Où brillent cent étoiles de givre

Où luisent cent étoiles de terre.

 

Petite grive qui griffonne

Qui retourne

Avec vigueur

Des feuilles

Le ver se cache sous les feuilles

Qui sont drap qui sont couvertures

Qui sont tuiles et toiture.

 

Petite grive qui poinçonne

L’air du temps précieux

Qui gravite comme une toupie de brume

Dans le jardin, grive discrète

Pas toujours prête à la fusion

Entre l’image et l’évidence.

 

Carole Radureau (21/03/2023)

 

Inspirée par ces photos de Gianni

 

Petite grive en pointillés
Petite grive en pointillés

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 20 Mars 2023

Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=97210

Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=97210

 

Il a lancé son stylet

Cicatrice

Griffant, sur-griffant

Les déserts

Il a décidé de trancher

Son bleu est une contradiction

Son accent est de mise

C’est une fleur d’eau posée sur la bise des anges

Il a perdu toute la nature désertique

En tranchant dans le vif du sujet.

Il tutoie l’Ili qui descend des montagnes du Xinjiang en Chine

Il tutoie la rivière Karatal.

Nul émissaire.

Le lac est un espace fermé.

Eau douce à l’ouest

Un peu plus de sel à l’est :

Au centre un détroit divise les deux.

 

Le lac s’assèche.

Il ne tutoiera peut-être plus les anges

Qui ne volent plus déjà,

Au-dessus de lui

Ils ont voulu installer sur ses rives toutes les misères du monde

Ils ont voulu, sûrement l’ont pu puisque voilà :

Les conséquences.

Nul hasard, nul hasard en la demeure des lacs,

Surtout les lacs

Sans émissaire.

 

Grande beauté

Vue du ciel

Un tableau de Monet brisé par la glace et les frimas

Le lac des impressionnistes

Qui glisse tel un serpent

Entre les mottes desséchées

Sous les déchets des hommes

Avec sa beauté toute naturelle

Sa grandeur.

 

Je ne chanterais pas la fin des eaux

Mais leur avenir

Je ne chanterais pas le vrai du faux

Plutôt la renaissance

Ou plutôt l’évidente adaptation

De ce qui renaîtra après nous,

Sous une autre forme

D’une grande richesse.

 

Carole Radureau (20/03/2023)

 

Vu de l'espace, le delta du fleuve Ili à son arrivée dans le lac Balkhach contraste fortement avec les déserts beiges du sud-est du Kazakhstan. Lorsque l'Operational Land Imager (OLI) de Landsat 8 a acquis cette image en couleurs naturelles le 7 mars 2020, le delta commençait tout juste à se débarrasser du froid de l'hiver. Alors que de nombreux lacs et étangs du delta étaient encore gelés, la glace du lac Balkhash se brisait, révélant des tourbillons de sédiments et le lit sablonneux peu profond de la partie occidentale du lac. Sur la partie orientale plus profonde, la glace a persisté jusqu'à la dernière semaine de mars. Le vaste delta et l'estuaire - encore brun foncé sur cette image grâce aux rudes hivers de l'Asie centrale - est néanmoins une oasis de vie toute l'année. Par NASA Earth

Vu de l'espace, le delta du fleuve Ili à son arrivée dans le lac Balkhach contraste fortement avec les déserts beiges du sud-est du Kazakhstan. Lorsque l'Operational Land Imager (OLI) de Landsat 8 a acquis cette image en couleurs naturelles le 7 mars 2020, le delta commençait tout juste à se débarrasser du froid de l'hiver. Alors que de nombreux lacs et étangs du delta étaient encore gelés, la glace du lac Balkhash se brisait, révélant des tourbillons de sédiments et le lit sablonneux peu profond de la partie occidentale du lac. Sur la partie orientale plus profonde, la glace a persisté jusqu'à la dernière semaine de mars. Le vaste delta et l'estuaire - encore brun foncé sur cette image grâce aux rudes hivers de l'Asie centrale - est néanmoins une oasis de vie toute l'année. Par NASA Earth

Par NASA — http://eol.jsc.nasa.gov/sseop/EFS/photoinfo.pl?PHOTO=STS039-85-E, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=31195824

Par NASA — http://eol.jsc.nasa.gov/sseop/EFS/photoinfo.pl?PHOTO=STS039-85-E, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=31195824

Par Stranneek, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53406817

Par Stranneek, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53406817

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Les eaux sincères, #Journée mondiale de l'eau

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Publié le 20 Mars 2023

Les paons qui s’étaient fait la belle

 

Ils étaient là,

Tapis,

Dans un petit jardin encaissé

On aurait dit de grosses poules

Dans la rue, le filet à grosses mailles

Les attendaient

Que se passe-t-il, nous sommes surpris

Nous ne savions pas que les paons

Les paons de la ville

Partaient en balade ainsi

Tout à coup, le bleu, avec son longue traîne

Saute sur le toit en pente raide

Tente de grimper en glissant

Ouf !

Le voilà sur le faîte

Les autres le suivent, le blanc

Puis les 2 autres

Je dis aux agents qui doivent les attraper

« Laissez-les libres

Faites comme si vous n’aviez rien pu faire »

« Nous avons des ordres ! »

Ah bon !

Je ne sais pas si ces oiseaux d’élevage

Pourraient vivre à l’état sauvage

Par contre je me doute bien que les chasseurs

En feraient

Leurs choux gras !

 

Nous partons vers notre balade, rêvant

Qu’en rentrant, les paons

Seraient dans notre jardin

Voire

Sur notre piscine

Ils ne se seraient pas trompé de jardin,

Nous n’aurions rien dit, les paons

On les aurait admirés rien que chez nous,

Libres,

Au milieu des chats et de nos oiseaux

 

J’ai voulu plus tard aller les voir

Dans cet enclos qui a poussé avec cette nouvelle mairie

Au complexe sportif

Lamentable enclos

Petit,

Partagé avec des moutons

Une poule de Mantes, oiseau rare

Et surtout les cris des enfants

Ecoles, collèges tout proches

Semble-t-il les paons

Se sont déjà fait la belle

Le beau bleu avec sa longue traîne n’était plus là

Le blanc est étonnant

Sa traîne, on dirait celle d’une mariée

Sur sa tête il a un diadème

C’est un paon leucistique

Un mâle certainement

Je ne comprends pas pourquoi il y avait 2 mâles

Il parait qu’un paon pour qu’il puisse vivre sur son territoire

A besoin de 10.000 m2

Quand on voit leur petit espace on tremble on rage

C’est un caprice d’édile tout simplement

Tout comme l’est, la bétonisation de la ville

Caprice encadré par le lobbying qui jamais ne cesse :

Tous 2

Maux de notre société

Je voulais vous parler des paons

Qui s’étaient fait la belle

Les paons nés en prison, élevés sans liberté.

 

Carole Radureau (20/03/2023)

 

Les paons qui s’étaient fait la belle
Les paons qui s’étaient fait la belle
Les paons qui s’étaient fait la belle
Les paons qui s’étaient fait la belle

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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