Publié le 31 Mai 2021

 

D’où vient le soleil

Je dore au point où ma gorge

Eclabousse d’un rire d’or

 

D’où vient le chant du merle

Je capte la saison

D’un grand bond je saute

Sur le ring de la volupté

 

Il n’y a pas d’affront ton bleu

En rien ne me tient tête

 

Il y a un baiser perdu

Là-bas

Sur la colline

 

Et si nous nous regardions

Ton regard de bleuet

Mon regard franc doré

Nous pourrions sans doute

Nous unir

Sur le champ d’un baiser.

 

Carole Radureau (31/05/2021)

 

Inspirée par ces 2 photos de Serge

 

Les opposées
Les opposées

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 30 Mai 2021

 

Dans son petit cœur coiffé de sporanges

Dans sa hâte et sa bonté

Dans sa grande luminosité

Mère-fougère a enfanté

D’une fleur

 

C’est une toute petite fleur

Elle a le teint du lait d’avoine

Le cœur résistant

Jaune comme un rêve de soleil

Et de petits bras potelés

Pour enlacer sa maman

 

Mère-fougère est une

Est unique

C’est elle qui a le monopole de l’accueil

Sous sa cape chlorophyllée

C’est la sûreté assurée

Et de sa lettre de noblesse

Une grande âme

Tel un portulan de tendresse

Vogue au-dessus des canopées

Avec un sourire satisfait.

 

Carole Radureau (30/05/2021)

 

Inspirée par cette photo de Serge

Mère-fougère

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Fougère au coeur

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Publié le 29 Mai 2021

Paréidolie de plafonnier

 

Hier je t’ai écris 3 messages

En paréidolie

Les as-tu vus, les as-tu lus ?

 

J’ai vu dame baleine

Et son tout petit

Juste dans l’encadrement de son ventre et

A peine vu

Le petit s’est dédoublé en 2 mignons bébés

Juste évaporés

 

J’ai vu une arête

Bien délimitée

Je me suis dit :

Pourvu que cela ne soit pas l’arête de la baleine

Ou d’une de ses sœurs

Ou bien encore

Le squelette d’un baleineau

Fauché au saut du lit

 

Le vent l’a emporté

J’ai vu alors ce gros message tout découpé

En flocons de tourbillons de posture cambrée

Comme un cheval qui rue dans les étriers de l’aurore

 

J’ai levé la tête et mon plafonnier était

Tout empli de messages

Il me fallait sortir le dico de la paréidolie

Le grand Labrousse

 

Quelle joie cette lecture sur nos têtes

Tous ces dessins à deviner

Tous ces messages codés

Tous ces bons mots

 

Le ciel aux arbres

S’est accordé

En une décalcomanie colorée et subtile :

Le grand Dégradé

 

Et au milieu se lisent les codes

Les moutons, ou les morses,

Les baleines et leurs baleineaux

Les poissons qui se sont fait manger

Et pointe la trace noire et mouvante

Sur ce géant plafonnier :

La parade des martinets.

 

Carole Radureau (29/05/2021)

 

Paréidolie de plafonnierParéidolie de plafonnier
Paréidolie de plafonnierParéidolie de plafonnier

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 28 Mai 2021

 

Si, tentée par le rayon

La fleur éclot de son bonheur

Simplissime

C’est pour épater les abeilles

Et offrir sur sa table

Le déjeuner de soleil

 

Si, tentée par la mansuétude de la pluie

Si, tentée par le dédain soudain

De la grêle

La fleur, en sa grande vertu

Hisse ses couleurs

C’est pour épater la vue

Des passants de cette rue qui grouille

Affairée et pourtant ne semble rien y voir

 

Si, tentée par la qualité du son

(les oiseaux rivalisent dans la chorale des anges)

La fleur se laisse exhaler un petit parfum

Qui plairait aux nez

Mais pas trop à ceux qui en trop

C’est pour dire qu’elle est en vie

Cette vie trop brève

Cette beauté fulgurante et précieuse

Qui souvent ne dure qu’une fois

Et que durant de longs mois

On attend l’éclosion.

 

Carole Radureau (28/05/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 27 Mai 2021

 

…..Il va falloir écoper

Pour repartir de plus belle

Sur les mers

Hacia adelante !

 

Hacia adelante

Vogue vogue le navire

Hé ! Moussaillon hisse la voile

La coque part à la dérive !

 

Je ne peux affronter la colère de l’océan

Seul avec ma coquille de tendresse

Et ma fureur aimante !

 

Il le faudra il le faudra !

Car là-bas de l’autre côté de la masse

T’attend la fiancée précieuse….

 

….Et la lutte pour l’espèce

….Et la sève en devenir

….Et la matrice chaude d’humus

Toute attendrie par ta venue.

 

Mon bateau prend l’eau

Ce n’est que de l’eau de pluie

Garantie sans pesticides ni peste ni rage

Une eau fraîche émoustillante.

 

Je la mettrai dans mon brou

Un peu d’eau - un peu de folie

Pour amalgamer mes ridules

Rendre ma carapace jolie.

 

Me voici fidèle fiancée !

Viens me chercher, j’aborde 

Sur ton rivage oppressé

Sur ta margelle de transport (de joie évidemment).

 

Je viens décharger sur vos rêves

Mes ardeurs intactes

Mon cœur plein de mille cœurs

Pour sauver la forêt de nos peurs.

 

Carole Radureau (27/05/2021)

 

Inspirée par cette photo de Serge

Bateau qui prend l’eau…..

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 26 Mai 2021

Les cent yeux

 

J’ai cent yeux pour voir

Cent yeux pour lire le monde

Pour voir quoi ?

Un monde qui va mal où la haine

Est féconde et bien grise la margelle

De son lit

 

J’ai cent yeux la nature m’a bien doté

A quoi bon tricoter de la lentille

L’iris est profondément blessé

 

J’ai cent yeux j’en prends cinquante

Je les équipe de double foyer

N’en verrais-je que la moitié

De ces atrocités dont les Unes

Semblent remplies et de celles

Qui ne font pas les Unes ?

 

Mes cinquante yeux aux paupières mi-closes

Le ruisseau de la malveillance à peine vu

Juste entendu car j’ai cent oreilles cent ouïes

Dans lesquelles ruissellent

Des injures

 

Occulter mes cent ouïes, ça je vous le dis

Message de papier, ouate confirmée

Sourde je serais aux plaintes du monde

 

J’ai cent yeux pour voir

Cent oreilles pour entendre

Aucune main pour toucher

Aucun pied je suis enterrée

J’ai cent parcelles d’âme dans ma matrice

Cent mamelles qui recèlent

Du latex à volonté :

Soif de maternité

 

J’ai cent yeux à quoi ça sert

Si c’est pour mettre sous mon aisselle

Ma vue subrepticement violée ?

 

Sans doute devrais-je demander à ma créatrice (la lune)

Cent trios de 3 singes

Greffés sur mon dommage et un miroir d’obsidienne

Reflétant les consignes de bonté ?

 

Carole Radureau (26/05/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 25 Mai 2021

 

Rose des conséquences

Qui après les bombardements

Son effroi, le met dans sa poche

Et se consacre à la reconstruction :

Gaza

 

Rose de la force vive

De l’éclat

Qui cerne avec ses bras

L’ennemi

Arrête du regard les balles

Rose de la garde indigène :

colombie la minga indigène au coeur de la grève nationale

 

Rose de la reconquête

Qui lutte comme le torrent qui s’écoule

Qui jamais n’abandonne

Rose de vérité, sonore comme le lever du jour

Résonnante comme l’espoir :

chili Élection historique de Constituants Mapuche pour rédiger la Constitution

 

Rose de la circonstance

Quand on veut lui offrir la soupe amère

Déjà bue

Quand les cicatrices jamais ne se referment

Que la justice glisse sur son lit de couleuvres

Rose de la persistance

Non, plus de terreur ni d’affront :

Pérou le peuple rejette le fujimorisme

 

Rose de la tempérance

Réclamant en messages de paix la justice pour le sang

Coulé

Tant d’innocence a déboulé dans les margelles de la terreur

Certaines innocences pas encore nées

D’un message toujours pacifique

Il n’y a pas de haine dans ces roses-là

Roses inermes :

Las abejas Chiapas

 

Rose de la vie de tous les jours

Quand la survie est au menu

Toujours plus, toujours plus

Il faut trouver des raisons de se lever

D’élever son poing

De hausser sa petite voix

En faire un cri puissant

Rose de l’éternel combat pour les droits :

 

Mexique, justice pour Samir Flores

 

Rose qui n’oublie pas son nom

Qui n’oublie pas son passé

La parole des anciens

Rose qui n’en démord pas

Car elle connaît la vérité

Et la dignité n’est pas en reste

Rose qui dénonce et défend cette terre

Qui n’a pas assez d’yeux pour crier

Rose à méditer :

Brésil  indigènes yanomamis contre mafias et garimpeiros

 

Tant de roses dans les rues

Dans les territoires

Dans les cités

Dans les campagnes

Dans les forêts

Dans les ghettos

Dans les tranchées

Qui crient avec leurs yeux

Qui ne veulent pas se servir de leurs aiguillons

Roses de dignité

Roses à soutenir

Non pas dans un bouquet

A bout de bras à plein cœur à pleine vie

Roses nos sœurs de lutte pour un Bien Vivre

Pour la justice, pour la Terre-Mère

Pour qu’enfin on se lève

Que le soleil brille pour tous :

 

Argentine Basta de terricide

 

Carole Radureau (24/05/2021)

 

PC : Il y a bien d'autres peuples en lutte et je ne les oublie pas, ici ce sont ceux que je documente sur le territoire de lutte et à défendre que j'ai choisi : Abya Yala

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre, #Pas un jour sans poème

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Publié le 24 Mai 2021

Encre champêtre

 

Ecrire à l’encre de pâquerettes

Dire son ressenti    fleur pressante

Inscrit dans le pétale-glyphe

Amour reconnaissant

 

Glisser sur le velours de fleurs

Marchant léger

Sans les écraser

Se retournant leurs petites têtes se redressent

Pas de mal pas de mal

La vie plus forte que tout

 

Vouloir avec force et amour

Garder autour de soit ce germe sauvage

Ce désir de nature  ce grand développement

Qui met la vie comme un point au bout d’un champ

Qui met le point de l’essentiel

La fleur du verbe.

 

Ecrire avec une encre douce-amère

Un concentré de pétales  liqueur de vertu

La poésie est têtue  jamais vaincue

Quand elle fixe son regard sur l’authentique

Evitant les fureurs.

 

Carole Radureau (24/05/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 23 Mai 2021

Entre dix averses je peux tenter une excursion rapide, armée de mon appareil photo. Il faut faire vite ! Ouf !! Mission accomplie.

Offert comme une robe pour apaiser la folie des hommes.

Promesse tenue
Promesse tenue

La fleur n’a qu’une parole

Eternelle est sa renaissance

 

Au plus profond de la nuit

Au cœur de la tempête

On croit ne plus apercevoir

La lueur de son phare

 

Et le printemps règle tout

Remet les pendules à l’heure

De la couleur

 

La vie s’épanouit en avance

En retard

La vie s’épanouit et avec elle

La profusion

 

C’est un marché

Il y a de tout

Tout fleurit en même temps

Hé : c’est organisé !

 

La fleur ne veut surtout pas

Rater

La naissance

Du fruit

Alors elle est là

Son sourire équivoque

Sa gracieuse voix

Son visage sincère

Sa beauté-apogée.

 

Carole Radureau (23/05/2021)

 

Promesse tenuePromesse tenue
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Promesse tenuePromesse tenue
Promesse tenue
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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fleur de la liberté

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Publié le 23 Mai 2021

Mi luna

 

Juste t’observer

Savoir que tu es là

Croissant, mi luna ou fleur pleine

Juste une illusion

Le regard cherche toujours une explication

Et il y en a une

Mais l’âme la rejette

 

Juste t’admirer

Car tu es là

Puissante !

Quel éclat et cette lumière !

As-tu froid ?

Es-tu heureuse ?

Accomplie ?

 

Tu es là continuelle

Juste la penser et la voir

Non l’être

La reconnaître

On te prête tant de dons

Et celui de voyance

On raconte tant de mythes

Et tant de contes

 

Toi, juste là

Déposée entre deux ruelles de rêves

Cosmiques et féconds

Sans rien dire

Sans rien faire

En se laissant porter

Par l’air du temps

 

Carole Radureau (23/05/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Perles de lune, #Pas un jour sans poème

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