Publié le 30 Novembre 2020

 

Il y a des personnes qui nous touchent

Au plus profond de nous

Et même sans les connaître on les connaît

Il y a dans notre cœur une porte

Qui s’est ouverte pour eux.

 

C’est un être de lumière

Un distributeur de tendresse

Un rayonneur

Un troubadour à la voix de velours

Il a donné à l’humanité sa nature profonde

Et tout l’éclat de son message

Par la chanson, porté aux 4 coins du monde.

 

Il y a des êtres lumineux

Eternellement éternels et

Ceux qui les ont fauchés

N’y sont pas étrangers

On les regarde on les écoute

Une beauté terrible et essentielle vient en notre âme

Planter une flèche à jamais

C’est répétable à merci

Est-ce de connaître leur terrible destinée

Qui nous les rend émouvants, attachants, si chers ?

 

Il est des êtres qui nous marquent à jamais

Et l’un d’entre eux

C’est Víctor Jara.

 

Carole Radureau (30/11/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Aragonite

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Publié le 29 Novembre 2020

 

Au journal des bonnes nouvelles

Je dirais : Tout va bien !

Que ne vont-ils pas trouver

Pour nous coller un cafard d’enfer ?

 

Un cafard tout troué dans lequel prennent l’air

Sales et polluées les infos délavées

Tronquées, démentes, fausses parfois,

Désespérantes, sempiternellement dégoûtantes.

 

C’est qu’ils tiennent leur boutique avec le marché de la merde

La fabrique à dépression

Chaque jour ton pain quotidien

Je sens parfois qu’ils sont inquiets

Certain jour il n’y aurait presque pas de petite misère à se mettre sous la dent

En faire un drame

Que ça pleure dans les chaumières.

 

Que ne vont-ils pas trouver dans les poubelles de la vie

Au milieu des miasmes des détritus des relents de désinfectants

Pour irriguer nos oreilles chastes du bon pain quotidien de satisfaction des egos ?

Comme tout va mal !

Que s’en est réjouissant pour notre fond de commerce

Car soyez-en sûr le bonheur ne fait jamais recette

Il ne vaut pas une sucette ni un sucre d’orge

Mieux vaut ne pas l’évoquer.

 

Un gros titre qui fait tilt

C’est un numéro de gagné

Et puis le contenu c’est du vomi dégobillé la veille

Peu importe, ça marche

Ils y reviennent, ils y reviennent !!

 

Moi je vois le ciel bleu dans la tempête

Je vois la gorge rouge qui s’égaie sur la poitrine de Georges

Je vois la vie qui s’affaire sans demander son reste

Dans son petit quotidien et tout va bien

Je ne sais pas comment eux font pour déchiffrer tant de sensas misères misérablement misérables

Je crois que la beauté n’est accessible qu’à certains yeux

Ceux qui ont encore leur vision d’enfant

Un coussin péteur sous chaque fesse

Car pour voir le bonheur

Il faut savoir le voir

Avant tout savoir qu’il existe.

 

Au milieu de la tempête,

Dans le grand chambardement

Je vois Georges avec son écharpe rouge

Qui porte au bout de son bec le bonheur

De vivre, oui, de vivre car vivre c’est beau

L’oublier c’est déjà un peu mourir

Et mourir, les autres, c’est leur gagne-pain.

 

Sur la montagne de détritus

Le journal a fait son nid qui chaque jour laisse

Echapper

Des milliers d’asticots grassouillets :

Au turbin, au turbin !!

Dans vos paniers ramenez-plein de mauvaises nouvelles

Même pas vérifiées, c’est pas grave, on fera un montage

Il faut chaque jour repeindre en noir le quotidien

Car la lumière ça fait tâche et surtout

Ça ne vend pas.

 

Carole Radureau (28/11/2020) 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pirouettes et carpettes

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Publié le 28 Novembre 2020

 

Qaanaaq et le fjord d'Inglefield

 

Langue de grès

Collant une histoire comme un timbre

Sur l’enveloppe terne de la vie

Dents de granite qui déchiquettent

Une étiquette

Quand semble profonde la matrice

Pourtant si proche là dans la bouche.

 

Remué

Le sang de terre ;

Secouée

La minéralité ;

Dans la substance

Dans la couleur

Dans le toucher

Dans la senteur

Chaque tripe de terre-mère

Chaque grain dans l’éboulis

Sert une palette humaine

Riche en stimuli.

 

On écrira là-dessus

On poétisera là-dessus

On étudiera là-dessus

Surtout

On vivra là-dessus

Car ce plancher sur lequel nos pas

Dessinent un chemin

C’est du costaud

Couche après couche

La lasagne écrit son propos millénaire

Et certains savent les lires, les décompter,

Les deviner, les détailler, les entreprendre.

 

Ce sont des tranches de vies qui s’ignorent

Ce sont des paysages minéraux qui semblent inconsistants

Ils n’ont pas l’éclat d’un exotisme voyant

Ils ont un éclat des profondeurs

Que savent reconnaître les amoureux de pierre

De la pierre dans le sang, des veines en granite

Des cheveux d’opale, des ongles en silex

L’homme minéral est un trésor pour la terre

Comme le vin l’est aussi car ce qu’il retranscrit

C’est la vérité des siècles

Car ce qu’il révèle c’est la poésie de la tectonique.

 

Carole Radureau (28/11/2020)

 

Inspiré par la lecture du livre de Jean Malaurie, Hummocks I.

 

Extrait d’Hummocks I  de Jean Malaurie

 

« L’espace aspire »

 

Dans mon échelle sensorielle, le granite est la pierre primordiale, virile. A l’opposé, la craie est une roche en devenir ; elle n’a pas connu l’alchimie du feu de la terre. Elle est impubère. Plus tard, en avril, mai et juin 1951, sur la Terre d’Inglefield, j’ai ressenti, sous mes semelles de phoque, le gneiss, le granite, le quartzite, contact rugueux sur un socle fort, le socle des socles : l’archéen. Il a pour lui la duré. Pierre des pierres, le granite exprime le mystère des forces telluriques préhumaines. A l’archéen, le commencement des commencements. J’aime palper, caresser le grain granitique. Il m’arrive de gratter avec l’ongle ses paillettes de mica. En ce pays austère, elles sont pour moi l’ultime expression du luxe. Le grès, malgré sa couleur mortifère, grise et froide m’apaise. Les apparences anthropomorphiques des hummocks minéraux suscitent des mouvements de pensée de tous ordres : mythiques, héroïques, érotiques. Les schistes feuilletés, le gneiss recristallisé, c’est l’enfant de l’alchimie d’une forge monstrueuse ayant métamorphosé la roche primordiale étirée par la tectonique des plaques. Le basalte des dykes, au noir volcanique ? Il me réchauffe ; mes yeux scrutent les parois de ces murailles antiques. J’y vois une réplique des enceintes de l’Enfer de Dante (…)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère, #Dents de granite

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Publié le 27 Novembre 2020

 

Il a de son bec

Bougé la pierre

Soulevé sa carapace minérale

Pour y chercher l’insecte.

 

Rien ne le gêne

Rien ne lui fait peur

L’eau est sa maison

Sa déité, son partage.

 

Tu peux,

Impétueux torrent,

Te rire de moi quand la faim

Semble

Me tenailler :

Moi je me ris de cette riche vie

Qui niche dans les plis de ton coude

Que je débusque tel un inspecteur avisé.

 

Le roi des torrents, je suis

Le chef de l’escadron d’éphémères

Sur leur dos je suis un cavalier fier

Qui domine,

De puissance

La nuée.

 

Carole Radureau (26/11/2020)

 

Cincle de Pallas

Cinclus pallasii

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 26 Novembre 2020

 

La colombe est morte,

Elle est morte

Sans un bruit comme

On souffle

Sur une mèche

Déjà bien consumée.

 

Dans sa petite cage

Etroite, elle

Tournait

Son regard

En chaque coin

Connu comme paramètre

De sa petite vie

Eperdue.

 

La colombe est morte, elle est

Morte attendant

Chaque jour cette mort,

Confiante en la certitude de

Sa venue.

 

Elle ne savait pas, non,

Elle ne savait pas

Ce qu’elle serait

Quelle épée en sa chair

La pourfendrait

De son empreinte fatale.

 

Elle attendait toute seule

La petite colombe si seule

Derrière l’opacité de son regard

Les dernières heures où

Son souffle ne serait plus

Que murmure.

 

Pleure, mon pigeon ta palomita

Perdue

Sa vie ne méritait pas cette fin

Virale

Inattendue.

 

Toutes les vies de colombes

Ne méritent pas cette fin

Virale,

Inattendue pour ponctuer

Des 3 célèbres petits points…

Des vies parfois

Ponctuées elles-mêmes de tristesse.

 

La petite colombe est morte

Elle est morte au milieu de

La masse

De colombes tombées « à la guerre »

Seule,

Au milieu de toutes :

Que vaut l’unité au milieu de la quantité ?

 

Colombe, je te chante

Que mon chant

Close avec amour

Ton souffle court,

Que mon chant

Close avec tendresse

Ton regard

Apeuré.

 

A toutes les colombes éteintes dans leurs cages par le virus

 

Carole Radureau (26/11/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Chronique du virus

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Publié le 21 Novembre 2020

 

La terre est vivante

Nous dit le chaman

Et nous autres, chamanes

Ne pouvons continuer,

Seuls,

A retenir le ciel.

 

La forêt est vivante

Crie de tous ses yeux

L’eau est vivante

Appelle la clémence dans l’ordre de son flux

Les peuples indigènes sont vivants

Tant que veille sur eux

La terre-mère et la sagesse des chamanes.

 

L’épidémie xawara a envahi le monde

De ça, nous autres ne sommes pas surpris

Tant et tant nous alertons nous qui sommes au centre de la vie

Au centre de la forêt

Connectés à elle par des millions de liens.

 

La folie destructrice est sur nous depuis des décennies

Comme une nuée néfaste et putride

Une fumée d’épidémie

Qui étouffe (nous manquons d’air disent arbres, animaux, indigènes)

Quand le feu prend dans la parcelle (incendie criminel)

Nous étouffons disent petits et grands victimes du COVID

L’épidémie xawara des blancs

Nous étouffons disent les Yanomamís et les Ye’kwana

Acculés au fond de leur maloca

Attendant que la pandémie ou la main criminelle

Des garimpeiros en finissent avec eux

J’étouffe dit le poisson acculé par le mercure de l’eau de la rivière.

 

Nous ne savons comment le dire

Nous avons essayé de crier

De parler, de nous déplacer dans le monde pour alerter

Nous pétitionnons mais tout ceci, c’est long

Les enfants meurent, attendant

Les anciens meurent, attendant

Les chamanes seront les derniers à réguler

Y en aura-t-il encore beaucoup sur cette terre

Pour retenir indéfiniment le ciel ?

 

Réfléchissez aux causes, réfléchissez

Le but, sortant de tout ceci

N’est pas la dinde de noël avec une table familiale

Réunie

Le but est plus profond, plus évident

Y aura-t-il un avenir pour vos enfants ?

Quelle planète leur laissez-vous ?

Aurez-vous encore suffisamment de larmes

Pour pleurer vos morts, vos vies gâchées, vos corps mutilés ?

La vie mérite que l’on se penche, avec sérieux

Sur elle

Qu’on en mesure la beauté, l’évidence, le message

La liberté n’est pas la liberté comme vous l’entendez

La seule et unique liberté

C’est de rester en vie

La seule et unique liberté

C’est d’avoir une terre saine, une forêt croissante, une eau pure, un air sain

La seule et unique liberté

C’est de nourrir son corps, sa vie

Avec des aliments sains

La seule et vraie liberté

C’est d’être en bonne santé

La seule et vraie liberté

C’est de laisser derrière soit un chemin de beauté

Non un chemin de destruction.

 

Carole Radureau (21/11/2020)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère

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Publié le 16 Novembre 2020

Mère et son bébé (1933), Madeleine Carpentier (1865-1940) (MBA Reims/photo Christian Devleeschauwer)

Mère et son bébé (1933), Madeleine Carpentier (1865-1940) (MBA Reims/photo Christian Devleeschauwer)

Petite fille qui grandit loin de nous

Qui sourit pleure et rit

Alors que dans le monde

Chacun s’essouffle.

 

Elle était née juste avant

Cette grande vague qui se devait d’être

Multiple

Cette inquiétude constante

Ce devoir de précaution

Terrant chacun et chacune chez soit

Sans aucune planche de salut.

 

C’était une petite-fille rêvée

Une petite-fille imaginaire

Vue par écran interposé

Suivie dans son développement par les clichés

Clichés qui restent figés dans le cœur comme des épées

Clichés qui mettent des larmes aux yeux.

 

Relativiser c’est la règle

Pour ne pas souffrir, accepter

Mettre autour de son cou le keffieh de la patience

Ebaucher quelques rêves mais juste au moment présent

Rien penser du futur ce futur qui n’est rien d’autre

Qu’un moment présent

Rien penser d’hier qui n’est que du passé dépassé

Il faut sourire au sourire de la petite-fille aimée

Se dire que non, elle n’aura pas pour toute mémoire de nous

Qu’une tête anonyme cachée derrière un masque

Une tête à lui faire monter les larmes aux yeux.

 

Ce n’est pas que le COVID c’est le MCS

Qui enferme qui embulle qui détruit tous les liens

Comme une peste attrapée au quotidien

Quand ton environnement soudain

S’est refermé sur toi.

 

Le COVID dépassé reste ce MCS

Se résigner peut-être à voir ses proches derrière une vitre ?

Se laisser envahir par le tomber de bras ?

Le coronavirus est arrivé tel un chien dans un jeu de quilles

Tu n’avais pas encore pris de mesures pour affronter cela

Toutes les quilles sont tombées et rien ne peut dire comment les redresser.

 

Maintenant la petite-fille et l’autre petite-fille aimée elle aussi puis

Les autres petits à venir

Faudra-t-il lâcher prise aussi sur eux ?

Se dire que loin des yeux

Près du cœur

C’est un bel adage

A cultiver ?

Pour être heureux : vivons cachés lui aussi cet adage

Qui ne dit pas que le bonheur d’exister.

 

Je serais heureuse de te savoir heureuse petite-fille

Tu as soufflé ta première bougie avec brio

Avec une technique révolutionnaire encore inusitée

Tes jolis yeux bleus tintent dans mon âme

Comme une chanson d’oiseau

Qui, au printemps, tout content

Se dit que la vie est jolie

Qu’il va construire son nid

Y plonger ses œufs dedans

Ensuite c’est le grand boulot qui ne laisse aux parents

Que le temps de sourire à l’éveil des petits.

 

A la nieta mía Kessy

 

Carole Radureau (16/11/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Collier d'ambre, #Chronique du virus

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Publié le 14 Novembre 2020

 

Tu vois dans la nature

Tout ce qu’il y a, c’est à toi

Mais sache t’en servir !!

 

Il ne suffit pas de cueillir, de collecter

Il faut savoir entreprendre, interroger, écouter et

Comprendre

Car ce qu’il y a derrière l’offre

C’est une richesse.

 

Il faut savoir la lire la nature

Il faut savoir l’entendre la sève

Il faut savoir s’en rappeler des vertus

Car leur connaissance

Au-delà des siècles et des transmissions (orales)

Elles coutèrent des vies.

 

Ce n’est pas tombé comme ça dans l’escarcelle

Du savoir

Ce n’est pas un petit aperçu, non

C’est une grande œuvre, l’œuvre de la vie

Mettant à disposition

Sa pharmacie, sa pharmacopée

La grande pharmacie de la terre-mère.

 

Et je suis convaincue

En accord avec moi et moi

Que sur cette terre-mère il existe toutes les réponses aux questions

Que sur cette terre-mère il existe tous les remèdes à tous les maux

Suffit de savoir trouver mais avant toute chose

Suffit de savoir parler et discuter

Entendre, communiquer et comprendre

Se serrer la main, se partager le pouls

Se donner quelques brins de cœur et d’âme

Un respect et puis tout à coup

L’étincelle est là !

C’est une étincelle non nouvelle

C’est une énergie

Elle est arrivée là non par magie :

Par connexion.

 

C’est ainsi que certains êtres savent et d’autres non.

 

C’est ainsi que je le dis et pourtant je n’en sais rien :

Pas obligés de me croire

Pas obligés de me suivre

D’autres sont là ont leurs remèdes.

 

Moi, droguiste, c’était ma vocation.

Connaître les drogues, leurs pouvoirs, parler avec toutes les plantes

Entendre leurs complaintes

Relever leurs conseils

Ensuite fabriquer, effeuiller, concentrer, expérimenter

Dans sa petite fabrique de drogues

Toujours savoir trouver le bon remède

Ce n’est pas soigner, c’est poétiser

En une infusion remettre tout en question

En une fusion connaître l’algèbre de la terre

La petite culotte d’argent des étoiles

Les filaments terreux des astres

La cornemuse des océans.

 

Le millepertuis un jour m’a dit

Prends- de moi ma chair ferme

C’est un miracle qui s’ensuit

Quand ton mental se tait.

 

La bourrache un jour m’a fait comprendre

Sans elle qui pique qui peut surprendre

Pas d’hiver tranquille

La toux peut s’installer.

 

La pimprenelle un matin m’a fait un croche-pied

C’était à l’orée du bois

Elle voulait venir chez moi

Dans ma pharmacopée, souvenir d’autrefois.

 

Le tilleul m’a fait les yeux doux

Il voulait grandir voulait recouvrir

De tous ses atouts

Nos vies.

 

L’hysope, l’arquebuse et la sauge

Ont hissé haut leurs drapeaux aromatiques

C’est pour que dansent les abeilles

Que le sirop soit doux en novembre.

 

La fougère est ma préférée pourtant

Je n’oserais pas l’entreprendre

C’est qu’elle a le cœur tendre, ma mie

La félicité à bout de bras.

 

Je ne pouvais plus attendre

Mes tempes battent la chamade des simples

Je ne sais pas soigner mais convaincre peut-être

De leurs vertus.

 

Mes amies sont sincères

J’en suis convaincue

Jamais elles ne tirent dans le dos

Ni ne jurent malgré elles, à tout propos

D’être et d’avoir le bon remède.

 

Carole Radureau (14/11/2020)

(Photo de Serge)

 

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère, #Agate mousse

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Publié le 13 Novembre 2020

Le plus petit, le petit Tux

El pingüino azul

Qui, de Nouvelle-Zélande au Chili

Sur la terre sur la mer

Glisse sa touche bleutée.

 

Il est émouvant il est attachant

Il semble perdu

Au bord de l’océan

Cette immensité c’est sa baignoire à lui

Pendant 3 mois parfois ils sont dans la baignoire

A rechercher de quoi manger.

 

Le soir ils rentrent dans le noir

A la queue leu leu

Procession débonnaire, fille du cahin-caha

C’est pour que ne les voient pas les prédateurs

Qu’ils retournent ainsi dans la décalcomanie couleur de suie.

 

Leur maison est un terrier dans lequel

Le petit les attend, le ventre creux.

 

Petits manchots par le vent par la pluie

Par mauvais temps

Grimpent le talus pour rentrer au bercail

La petite trouvaille de la terre-mère

La miniature jolie

Si pleine de sa petite vie.

 

Carole Radureau (13/11/2020)

 

Manchot pygmée

Eudyptyla minor

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 11 Novembre 2020

 

La vie d’un arbre vaut-elle la vie d’un homme

Vaut-elle la vie d’un arbre, hein ?

Je suis l’arbre qui dessine le monde

Le monde nouveau

Celui où la vie de l’arbre

Vaut la vie de l’homme.

 

Eh oui autrefois ne valait guère

Non plus la vie de l’homme

Moi qui vous parle du haut de mes 500 balais

Et quelques poussières mal placées

J’en ai vu des ans et des nuées

Des mauvais temps et des disettes

Des risettes et des espérances

Pour l’homme mais aussi

Pour l’arbre.

 

On pense à nous quand nous sommes sur le point de tous disparaître

Peu importe notre tour de taille

Rien ne les arrête, les hommes, les mauvais hommes

Ceux qui ne pensent que destruction

Des robots mangeurs d’arbres ils ont pu créer

Imaginez, cela, arbres, vieux arbres de nos contrées

Juste fiers

Chaque année

De rendre au sol des kilos de châtaignes veloutées

L’homme, le grand homme avec sa machine mangeuse de forêt

Avec ses satellites et tous ses espions

Même pas foutu

Sur une planète de trouver un remède pour un petit virus

 

Je vous dis ça de ma hauteur

Je ne suis pas scientifique

Sceptique tout au plus face aux grandes salades des hommes

C’est qu’ici pour me détrôner il en faudra plus d’une

De machine mangeuse d’arbres

J’ai su me déboubler, devenir ville, canopée

Passage secret et de mon tronc creux

Se vivent mille vies toutes utiles à cette terre

 

Ici dorment les souvenirs de mes confrères

Des souches de mémoire dont les hommes aiment parfois

Trouver des images des ressemblances des symboles

C’est qu’ils ont besoin les hommes, les sympathiques,

Les sympathisants de notre peuple

De trouver des réponses aux questions existentielles qu’ils se posent

Evidemment

On ne pourrait être optimistes

C’est que les cycles se succèdent et peu de ceux-là sont positifs

C’est à n’y rien comprendre pour celui qui n’a pas étudié la pleine conscience

Moi l’arbre, très vieux et très sage

Je connais la pleine conscience et la méditation

C’est ce qui me tient en vie de tout là-haut je regarde le monde

Comme il ne va pas mais je n’en fait pas un problème, non

Je suis un arbre pragmatique, un qui vit chaque instant comme le dernier

Sait en profiter

 

Je lâche mes fruits sur un papier de velours et le buvard de leur chute

Tinte en mes veines comme une cumbia sans précédent

Je rumine une à une des petites piques de la bogue

En songeant aux tangos voluptueux et rêvés des argentins

Et m’endort au son des claquettes, des castagnettes et des vibrations

Du flamenco

 

Je suis l’arbre pragmatique qui se pose sans cesse la question :

La vie d’un arbre vaut-elle la vie d’un homme

Vaut-elle la vie d’un arbre, hein ?

 

Carole Radureau (11/11/2020)

Merci Serge pour le lien vers la chaîne, je crois que j'ai trouvé le châtaignier

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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