echo de poete

Publié le 3 Décembre 2022

Tuez la tristesse, poètes. Manuel Scorza

 

……..écho de poète…..

 

(….) Tuez la tristesse, poètes.

Tuons la tristesse en la rouant de coups de bâton.

Il existe des choses plus importantes

Que de pleurer l’amour des soirées perdues ;

La rumeur d’un peuple en éveil

Est plus belle que la rosée.

Le métal flamboyant de sa colère

Est plus beau que la lune.

 

Un homme vraiment libre

Est plus beau que le diamant  (…)

Manuel Scorza

 

Chercheuse de diamant

Je me suis levée

Tard ce matin

Pour tuer de bon cœur

La tristesse

 

La tuer comment, la tuer vraiment ?

A coups d’oiseaux

Aussi bien certaines dégainent les 49/3 au bazooka

Je dégainerais l’oiseau et son troupeau (comme ils disent)

En grandes vagues colorées

 

Rien de tel contre la tristesse, non ?

 

Je ne sais si la tristesse est bonne à tuer.

Seulement, l’idée de l’homme libre beau comme le diamant

Est tout, sauf triste !

 

L’idée d’un monde meilleur

Construit perle après perle

Couleur après couleur

Même s’il semble inutile à présent ce collier

Alors que tout s’écroule que tout se déconstruit

Qu’ils cultivent pour nous, l’ennui

La peur et la haine

Ce collier coloré n’était pas triste

 

Poétiser avec ses moyens du bord

Avec l’encre de son cœur, sa poésie tout court

Qui ne sort pas de l’académie, car le cœur est sincère

Qui ne sort pas du conformisme car la muse est sincère

Qui sort de la rue et du vécu

De la fibre végétale et du lait de nuage

Qui tombe comme une licorne bleue de l’utérus d’une étoile

Qui provient d’un lamantin qui sème des perles roses

Qui saute comme un dauphin rose

Eclaboussant autour de lui autant de gouttes d’opale

Qui sautille sur la branche tel le toucan

Avec ses rocambolesques fruits

 

Construire un troupeau d’oiseaux

Construire un troupeau de vers

Non pas pour nourrir les oiseaux

Mais pour nourrir la poésie

 

Le combat poétique est unique.

La poésie est de combat ou n’est pas.

Neruda l’a dit : "regardez le sang dans les rues"

Le Che l’a dit :

 

Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre cœur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. C'est la plus belle qualité d'un révolutionnaire.

 

Ces vers de Manuel Scorza sont imprégnés de ces deux poètes

Ils sont les fruits de la poésie que je veux, que je dois, que nous devons porter

Car la poésie c’est une étincelle de vie au milieu de la grisaille ambiante

La poésie c’est l’espoir en des jours meilleurs

C’est un fruit et non une vermine

C’est une étoile et non un tombeau.

 

Carole Radureau (03/12/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Echo de poète

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Publié le 3 Décembre 2022

 

Peut-être demain les poètes demanderont ils

Pourquoi n’avez-vous pas célébré le charme des filles ;

Peut-être demain les poètes demanderont-ils

Pourquoi vos poèmes 

Etaient-ils de longues avenues par où surgissait la colère en

Flammes ?

 

Je réponds que de tous côtés on entendait les pleurs,

De tous côtés nous encerclait un mur de vagues noires.

La poésie allait-elle être

Une colonne solitaire de rosée ?

 

Quand elle devait être un éclair incessant.

 

Je vous le dis :

Tant que quelqu’un ici-bas souffrira,

La rose ne pourra pas être belle ;

Tant que quelqu’un regardera le pain avec envie,

Le blé ne pourra pas trouver le sommeil ;

Tant que les mendiants pleureront de froid dans la nuit,

Mon cœur ne pourra pas sourire.

 

Tuez la tristesse, poètes.

Tuons la tristesse en la rouant de coups de bâton.

Il existe des choses plus importantes

Que de pleurer l’amour des soirées perdues ;

La rumeur d’un peuple en éveil

Est plus belle que la rosée.

Le métal flamboyant de sa colère

Est plus beau que la lune.

 

Un homme vraiment libre

Est plus beau que le diamant.

 

Parce que l’homme s’est réveillé

Et que le feu a fui sa prison de cendre

Pour incendier le monde où sévit la tristesse.

 

Manuel Scorza (Les imprécations, 1955, traduction de Claude Couffon)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Aragonite, #Echo de poète

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Publié le 30 Septembre 2022

 

……Echo de poète…..

 

 

« Parmi les thyms, parmi les pierres

(ne parle pas, mieux vaut se taire)

Sous le ciel bleu, ciel du printemps

(il faut oublier, ça fait trente ans)

Sur les épines, les thyms fleuris

(ils étaient jeunes mes trois amis)

Un jour d’avril, un jour ensoleillé

Tous trois gisaient parmi les fusillés. »

Aris Alexandrou

 

Dans les temps de souffrance

La pierre en rien n’était frère

Ni la tendresse de son cœur

Source de réconfort

 

C’était l’époque de la terreur

De celle qui enfermait les pensées inédites

Qui voulait forcer la liberté

A dénouer son foulard de nécessité

 

C’était une saison morte

Où l’on mourait sans jamais émouvoir

Comme une tranchée libérée de l’espoir

Où la mort n’était qu’un détail

 

C’était une période où la torture

Avait la tête dure

Où les nerfs se roulaient en pelote

Pour se faire nature-morte

 

Ce fut une époque où les traces abondent

Dans la pierre sur la mer dans chaque racine souterraine

Les lettres ont été écrites et tues

Comme des fleurs ayant perdu leur tutu….

 

….devant,

Pour s’exprimer

Ouvrir deux points et mettre des guillemets

Là sous la pierre qui ne bouge point

Là sous la terre compagne de route….

 

…….pour qu’un jour, loin dans le lointain temps

La bouche s’ouvre, sortent les mots

Comme des cris non pas de corbeaux

Comme des cris de désespoir.

 

Carole Radureau (30/09/2022)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Echo de poète

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Publié le 25 Mars 2022

photo des Pléiades de Serge

photo des Pléiades de Serge

.....écho de poète.....

 

« Pythagore disait selon Hippolyte que l’univers chante.

Qu’il y avait de la géométrie dans la vibration des cordes,

de la musique dans la distance des planètes.

« Les pythagoriciens disaient que l’univers recèle de la musique.

et que l’âme est comme une harmonie, ou comme une musique. »

Les protons dans mon corps et les électrons dans la lune.

La physique moderne a remonté aux sources du temps

en découvrant que l’univers est union

de complexité et de simplicité, de variabilité et d’ordre.

Pourquoi sommes-nous attirés par le rythme, la musique,

la danse

si ce n’est parce que tout cela unit nos atomes et nos molécules ?

Les jeunes Pléiades dans le ciel

Et Sapho dans son lit, solitaire.

Quand à l’unité de ce poème,

Inutile de la chercher. L’unité est ailleurs.

C’est l’unité du Tout. »

Ernesto Cardenal (Cantique n° 6, de Cantique cosmique)

 

Et quand cela serait que nous l’oublions

Que nous passerions au-dessus du Grand Chariot

Sans voir en lui la clarinette de l’espérance

Et si la Grande Ourse n’allaitait plus les pinsons

Si les Pléiades ne couraient plus chaque nuit

Nues sous la pluie d’étoiles leurs sœurs

A la recherche du nandou perdu

La cithare au demeurant se ferait l’écho du temps et

L’oud son cousin la remercierait dans le désert

Autour du grand thé à la menthe sacrée.

 

Et si nous avions oublié que le rythme est en nous

Regardons les tout petits enfants

Sur la piste se trémoussant

D’une façon que l’on trouve adorable mais qui est

Elaborée

On ne sait ni par qui ni quand ni comment

C’est inné chez le petit enfant qui ne triche pas.

 

Et n’aurions nous pas de tristesse en évoquant la survenue du nuage

Sans pour autant lui offrir la musique que l’on aime

Le grand concerto ou les 4 saisons ou bien encore le jazz huachaca

Qu’importe car les notes de musique s’envolent vers le ciel

Comme des gazelles ailées et sucrées au sucre candi de la gaieté.

 

Je me plongerais dans la méditation dans le silence

Après avoir pris en moi des tonnes d’énergie par dame musique

Même si la vie m’a privée d’une partie de l’entente

Je sais remercier pour ce qu’il me reste

Comme un fruit que l’on ne presse pas pour le préserver

Comme une fleur dont on coupe chaque jour la tige pour la redéposer dans son vase

Plus fraîche que la veille

Pour mieux garder avec nous la saveur précieuse de son message

La lune est une gitane

A la joue tiède

Elle aime qu’on lui joue la sérénade

Les soirs où elle est pleine

Là, elle rougit mais tout le monde ne le voit pas

C’est une rougeur diffuse de la sensibilité puisée

Dans le rubis de l’inconscience

Comme une perle d’éloquence pour fêter au ciel

La grande Unité.

 

Le nandou qui court sans cesse

Slalomant entre les nuages

Est celui qui envoie à la terre

Les diamants pour écouter les disques

La musique n’est plus aussi belle maintenant qu’elle sort de boîtes

Avec leurs caisses de résonance

Les éléments du ciel ne captent que les ondes

Les mauvaises ondes répercutant sans cesse

Le bruit du nombril du monde qui dit :

Ils ne savent même plus aimer la musique.

 

Carole Radureau (25/03/2022)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Echo de poète

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Publié le 9 Décembre 2021

……le langage des arbres…

…..l’écho du poète….

 

(…) Plus loin, chaque arbre s’est séparé de ses semblables……Ils se dressent sur le tapis de la forêt secrète, et chaque feuillage, linéaire, frisé, branchu, lancéolé, a un style différent, comme coupé par des ciseaux aux mouvements infinis…(…)

Pablo Neruda, La forêt chilienne in J’avoue que j’ai vécu

 

Je ne me suis pas égaré

Tout doucement, j’ai suivi

Le paramètre de l’ombre

La trace subtile de la fougère

La géométrie sacrée de la pierre.

 

La mousse m’a tout appris

Le lichen est mon fils

A travers lui se tissent les fils de la trame forestière.

Il n’y a pas de mystère.

 

Il n’y pas de mystère.

Si ce n’est celui des chuchoteurs de la nuit

Si ce n’est celui des chatouilleurs sous les bras

Si ce n’est celui qui raconte des légendes

Tout bas

Dans la canopée

Et ça fait un petit chuuutttt que personne ne reconnaît

Ou plutôt que chaque créature du bois reconnaît.

 

C’est vrai qu’il y a de la magie :

Regardez-nous !

Ne sommes-nous pas, nous,

Composantes de ce bois

Des créatures célestes

Prêtes à foncer dans la canopée du ciel

Enfourchant la licorne de l’inconnu ?

 

Il y a en quelque sorte

Un tissu fin et grossier, une trame particulière

Qui écrit pour les initiés

Un conte dans lequel s’inscrit en grosses lettres

La liberté

Quelle belle liberté que celle de découvrir le cheminement

D’une horde de gendarmes sur le tronc d’un boulot

Ou le travail du bousier ce grand nettoyeur des sous-bois ?

La fougère notre mère n’oublie jamais de répandre en ses spores

L’onde efficace qui encense les esprits

Se glisse en catimini dans l’âme du promeneur

Qui est comme une résine collée à nos propres basques

Avec sa magie sa chimie sa témérité sa fugacité sa vérité

La fougère est notre pionnière

Et la mousse notre pinsonne primaire et amoureuse

Le lichen est notre fil conducteur

L’humus notre terreau premier

Dans lequel se livrent aux orgies

Tous les organismes vivants !

 

Ah ! quelle belle histoire que la nôtre !

Pourquoi y voient-ils tant de légendes

Pourquoi les faisons-nous tant rêver

S’il n’y avait pas en tout ceci

Une part de vérité ?

Carole Radureau (09/12/2021)

 

 

Forêt d'Huelgoat, 2017

Forêt d'Huelgoat, 2017

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Publié le 25 Novembre 2021

Volcan Izalco, Salvador

 

……écho de poète…..

 

(…) Les peuples dont l’esprit défaille

Se fiant à leur seul compagnon, le hasard,

Et dérivant au gré des vents aveugles,

Jamais n’ont atteint nul rivage :

Sans foi, sans guide, ni raison, ni bon sens,

Jamais n’assure son salut

Un peuple qui s’abandonne

A la tourmente du destin.

La horde qu’amalgame le hasard

N’est nullement société, car le pâle égoïsme

Y répand sa semence,

Préparant la moisson de ténèbres

Que le tyran récoltera «(…)

 

Francisco Gavidia, A l’Amérique centrale in Patria, in Obras 1913 traduction Maria Poumier

 

Serait-ce le lien qui manque

L’esprit de groupe, la solidarité

Qui glisse entre des bras un semblant

De fraternité, qui porte en son cœur

Le grand emballement à voir la figure réjouie

De celui à qui l’on tend la main

Ce n’est que force accomplie

L’unification des cellules et dans leur noyau

Le fruit

Qui doucement se verdit

Qui doucement gémit

Qui doucement ternit

Avec sa grande loterie, sa prime de vitamines

Sa multiplication des ondes pour en faire une chorale

D’unisson

Il est là le lien qui n’en est pas un ou qui l’est sans l’être

La belle rencontre entre les êtres

Autour d’un principe de vie

Pour éviter le feu, pour éviter la furie, pour éviter la horde

Que les liens s’enchaînent que la ronde danse

Enferme en son cœur les sombres ignorances

Pour qu’éclose une musique simple mais belle

Résonnant sur les parois fumeuses de tous nos volcans

En vrai, la chanson, les rafraîchissant.

 

Carole Radureau (25/11/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 29 Octobre 2021

…..écho de poète…..

 

(….) Je remets à la main suivante

La cruche de mon corps.

Buvez de l’homme qui s’avance

Depuis les cavernes

Jusqu’aux avenues,

Qui passe des arbres au cosmos (….)

 

Reynaldo Naranjo (Allégresses/Júbilos, 1968) traduction Claude Couffon

 

Je remets à la main suivante

La larme qui rebondit au clair de lune

D’avoir su déchiffrer le mystère des étoiles

 

Il n’y a pas de vérité

 

Depuis les cavernes, la main

A tourné tant de tours et les pas ont tourné

Dans tant d’ornières

Prisant le tabac de l’espace

Mangeant la soupe aux cailloux

 

Je remets aux pieds de la conscience

Le plat en argile de ma connaissance

Prisée par le rutilant des siècles

Massée par la consistance des sangs

Coulés en toute innocence, sans complexe

Des mains qui tiennent sans cesse des rênes dévoyés

De pouvoir et de haine

 

Je remets aux ventres de la destinée

Des bulles creuses ou gonflées d’importance

Comme autant de mains de faim, de satiété et d’espérance

Pour y arrimer l’égalité

 

Carole Radureau (29/10/2021)

Ci-dessous une photo de Serge pour illustrer ce texte

Buvez de l’homme qui s’avance

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 15 Octobre 2021

.....écho de poète…..

 

Le vent te boit avec des lèvres de juillet

Mon petit champ de blé !

Et les langues des nids viennent lécher tes reins,

Mon petit champ de blé ! (…)

Mario Florián, Chanson végétale, 1954, traduction Claude Couffon)

 

La fée achève son châle en crochet

Dans le semblant de ton chaume

Mon petit champ de blé

Et la caille s’ébat en ton sein, subrepticement.

 

Qu’elle est chaude la caresse de ta promesse !

Et délicate la couverture de tes ans

Le nuit qui vient pique une à une ta parole

Rêche, mon petit champ de blé

Et la farine colle aux dents de l’espace

Quand celui-ci chante à tue-tête.

 

La campagne te tête avec des seins de comète

Mon petit champ de blé

La pureté est un as de cœur cambré dans son dédale

Mon petit champ de blé.

 

Carole Radureau (15/10/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 8 Octobre 2021

Il faut que cet automne…..César Vallejo

…..écho de poète…..

 

(…) Il faut que cet automne aux automnes se greffe,

Il faut que cet automne s’intègre aux bourgeons

Et le nuage aux semestres, et la ride aux pommettes.

 

Il faut passer pour fou en affirmant aussi

Combien la neige est chaude et la tortue fugace,

Et simple le comment et fulminant le quand ! 

 

César Vallejo (Chapeau, manteau et gants : Sombrero, abrigo, guantes in Poemas humanos)

 

Il faut que cet automne se happe de caresses

Et dans la volupté d’une cenelle

Se berce aux tendres yeux

 

Il y faut de la démesure et la particularité

De danser dans la côte

Nu, enlacé par les feuilles de maïs

 

Il faut que cet automne soit fils de l’anarchie

Sabrant de travers ce qui coupe de travers le fil

De sa vie d’automne chevauchant comme un cavalier

Au milieu des conflits

 

Il faut que la douceur l’imprègne de l’aurore que la fibre

D’un épi se brise lentement

Pour diffuser une lumière prise entre deux étoiles

Et un long sifflement de firmament

 

Il faut que cet automne……

 

Carole Radureau (08/10/2021)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 26 Septembre 2021

Ventre de quartz – Patricio Manns

…..écho de poète…..

 

Palimpseste de la vie qui tel le parchemin

Récrit une histoire au demeurant fort belle

Exemplaire et précise

Toute liée d’engagements

 

Il n’y a rien à revoir

Juste à réviser tes mots, savourer la puissance de ta voix

Se souvenir

 

Si beaux étaient les dons

Déposés comme des fruits au pied de ton berceau

Tu as su oui tu as su les faire mûrir de la plus belle des façons

 

La vie n’était pas un long fleuve tranquille

L’exil a écrit sur les murs de la ville son palimpseste

Mais le sang

Loin d’être modeste

Piqué au vif de la patrie arrachée

Puissance prend dans la veine de l’adversité

 

L’exil est le grand évocateur des choses

Laissées par derrière soit comme leur rendant grâce

De leur évidence

Et la lutte continuait

Et la lumière brillait au sortir des sons

Pour porter aux quatre coins du monde

La colombe de la liberté.

En hommage à Patricio Manns, avec autant de tendresse que celle qu’il a mise à composer, chanter, militer pour un monde meilleur

Carole Radureau (26/09/2021)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Echo de poète

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