Publié le 29 Février 2020

La mésange azurée

La beauté a pris un chemin sans détour

La tendresse a combiné les sens

Et sur la calotte la neige est tombée

Sans un bruit déposant

Le calme pur au talc nouveau.

 

La petite physionomie à la grâce parfaite

Comme l’oiseau au songe d’ange

Avec son bleu comme un rayon de ciel

Dans le feuillage que la gaieté démange.

 

C’est une vive, une rapide

La fulgurance du son comme une porcelaine pressée

Elle a pris le fil d’acier tressé des mésanges

Elle se faufile dans le monde en déposant des traces

De fée.

 

Carole Radureau (29/02/2020)

 

Mésange azurée

Cyanistes cyanus

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 29 Février 2020

Moustache le petit-duc malgache

….l’oiseau qui vole n’a pas de maître…

 

Quand pleuvent les étoiles

Le sol se mue en éponge aquarelle

Le feuillage se mue en parapluie géant

Et quand les gouttes ruissellent, lui,

Il reste bien camouflé.

 

Cryptique comme son plumage

Au morphe gris ou morphe roux

Comme une décalcomanie de songes

Encore inavoués

Qui ont pris à l’écorce une à une

De ses ambitions.

 

Si le regard reste figé

On s’y méprend et l’on passe à côté

D’un oiseau au bec clôt

Immobile comme le bois

Comme rentré dans la chair d’ébène.

 

La nature a mis sur un pivot

La petite anatomie et son ardoise magique

Qui ne s’efface que lorsque l’oiseau vole

Par-dessus la barrière du temps.

 

Carole Radureau (29/02/2020)

 

Petit-duc malgache

Otus rutilus

Famille : strigidés

Localisation : nord-est de Madagascar

Habitat : forêt pluviale subtropicale

Régime : gros insectes

Couvée : 3 à 4 œufs

Menacé ? non

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 28 Février 2020

L'hirondelle rustique

Mes petites demoiselles

Jouvencelles

Vous avez faim vos becs

Lancent au ciel

Des éclairs furieux.

 

Vite, vite maman hirondelle

Passerelle vers la vie

Vite, vite dans les becs non assagis

Glisse-les tes insectes, glisse-les !

Maman hirondelle.

Eternelle.

 

La grande colonie , tant de bruit

Impossible de fermer un œil

Quand les hirondelles nouvelles

Piaillent sous ton toit dégarni.

 

Et dans les airs que de ballets

Que de prestances

Que d’élégances

Elles n’ont rien à envier au cygne

Les hirondelles rebelles

Dansant swinguant plongeant

Fusant traversant l’air comme un éclair :

Hirondelles intemporelles.

 

Et dans mon cœur

Hirondelle

Comme une sœur

Hirondelle

Tu dictes mon songe

Citronnelle

Jusque dans ma tisane

hirondelle

Tu mirabelles mon cœur.

 

Carole Radureau (28/02/2020)

 

Hirondelle rustique

Hirundo rustica

 

L'hirondelle rustique

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 28 Février 2020

L’arbre totem

Il avait des rêves de profondeur

L’arbre esseulé ayant abandonné

Une à une

Ses feuilles

Il avait comme une envie de racines

Sur sa tête

Déposées

Comme une couronne :

Un totem.

 

Il avait poussé comme un bambou

Droit et fier sans

Se soucier du temps

Mais voilà qu’on lui avait

Ébouriffé le printemps.

 

Sur son tronc se tenaient des centaines

D’autoroutes menant toutes

Vers le soleil.

 

De petites vies les empruntaient sans cesse

Comme pour se rassurer

Car entre elles se trouvaient tant d’aires

Pour pique-niquer.

 

Ses petites branches-racines telle une perruque

Menaient le grand jeu

Le jeu de la vie sur les têtes

Déposé comme un nuage de protection.

 

Car il était devenu totem lui qui rêvait

Tant

D’indiens avec leurs plumes leurs danses

Leurs symboliques leurs coutumes

Il se disait que se serait juste que lui aussi

Pour certains êtres il soit

Une force un réconfort une parabole un satellite.

 

Il avait été exaucé par sa mère la terre

Comme une récompense-fleur au pollen assuré.

….****….

 

Je désire adopter ton symbole arbre-totem

Me réfugier au creux de tes aisselles-aires sur lesquelles

L’ombre est présente

Le nid prêt

La nourriture abondante

Je désire me remettre entre tes bras-totem

Sentir la force de ta sève envahir mes sens

Sentir la force de ton message envahir mes pensées

Sentir la force de ton cœur envahir le mien.

 

Carole Radureau (28/02/2020)

 

Photographie de Serge avec la licence Woody Guthrie

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui ne dit pas son nom

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Publié le 27 Février 2020

Le roselin de Cassin

Moi je suis la petite touche

De rosée

Confuse et subtile qui harmonise

La délicatesse des songes.

 

Quand la neige recouvre de son blanc propos

Les Rocheuses, les essentielles

Je semble même rougir sous l’effet du froid

Et sur le sucre blanc

J’étincèle

Réellement.

 

Mais ceci n’est qu’une illusion car mon plumage

C’est une aquarelle que nul peintre encore

N’osa expérimenter.

 

Et quand mon chant grimpe vers le ciel

C’est une mélodie à la pureté rosée

Comme un bouquet offert par la rosomane

A son amour reconnaissant.

 

Carole Radureau (27/02/2020)

 

Roselin de Cassin

Haemorhous cassinii

Quasi menacé

 

VIDEO

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 26 Février 2020

La paruline à collier

Tu vois le gris du ciel m’inspire

Et j’aime le bleuter comme un défi au temps

Tu vois le jaune du citron me plaît

Et j’aime renforcer son audace

Ocrer sa capacité téméraire.

 

Je glisse dans les branchages

Sur un ventre habillé par la feuille d’hiver

Je me faufile dans la verdure

Telle une licorne poursuivie par la queue d’une comète

Je songe à ton regard quand il tombe sur moi

Comme sur un miracle de la vie

Mais je ne m’emballe pas,  non

Je suis humble face à tant de beautés

Distribuées

Par ma mère la terre.

 

Carole Radureau (26/02/2020)

 

Paruline à collier

Setophaga americana

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 25 Février 2020

La paruline masquée

Le soleil a chauffé sa monture et l’ombre

Tout à coup

Fulgure

Un reflet de citron dans le feuillage

Et son loup dans la pénombre comme au carnaval de Venise.

 

Une sensible perception fait que l’air se trouble

La branche s’efface le rameau se lisse

Se fait tout tendre pour ne pas blesser

La douce pelisse de l’oiseau masqué qui passe

Son chemin.

 

Elle a fixé sur le sol de ce matin une question

Que nulle aurore n’obscurcit

C’est une question dînatoire une qui n’attend pas

Une dont on survit.

 

Carole Radureau (25/02/2020)

 

Paruline masquée

Geothlypis trichas

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 24 Février 2020

La peur

Vous me demandez :

Ecris sur le courage car du courage il en faut

Et au Printemps des Poètes

C’est un défi à relever.

 

Moi je veux parler de la peur.

 

Car la peur est partout.

 

La peur est une entité

A enrayer car son fluide est un virus

Sur la terre entière,

Propagé.

 

La peur mais d’où vient-elle me dites-vous ?

 

Je dis qu’elle vient de l’ego qui tremble

Et vous, vous tremblez

Quand votre identité est menacée, votre identité c’est le faux moi (l’ego).

 

La peur prend à la gorge

Quand le virus avance ;

La peur prend aux tripes

Quand les migrants avancent ;

La peur prend des apparences de monstre

Quand la haine se sert d’elle pour avancer ;

La peur prend une figure laide

Quand il faut oser l’affronter :

Elle grimace la peur

Elle se recroqueville la peur

Elle se contorsionne la peur

Elle veut tuer la peur

Pour ne pas mourir.

 

Et je l’ai bien connue

Et je la connais encore même si

Je sais lâcher prise.

 

Et elle m’a demandé du travail

J’ai dû lui demander de partir

Tout gentiment car je voulais vivre

Le cœur en paix

Je voulais la confronter

L’esprit en paix

Je voulais comprendre

Le cœur en paix

Je voulais accepter

L’esprit en paix.

 

La peur amenuise le courage et pourtant

Le courage peut parfois l’affronter.

Mais il en faut du courage pour reconnaître

La peur

Mais il en faut du courage pour passer sur la peur

L’araser la terrasser ou mieux

L’ignorer

La laisser tomber comme une vieille chaussette qu’elle est

Même pas digne d’être reprisée car repriser la peur

C’est lui redonner des forces.

 

La peur il faut l’apprivoiser l’amadouer avec une bonne dose

De moment présent :

Tu la sens venir elle a déjà fait son dommage elle te serre à la gorge

Tu ne peux plus t’en défaire

Tu haïs, tu détestes, tu te débats, tu crois agoniser

Il ne te suffit que de respirer

Profondément

Consciemment

De souffler

Consciemment

De faire le vide dans ton mental

De laisser passer la peur à travers toi comme si tu était un fantôme

Il te suffit de mettre le projecteur sur l’égo vecteur de la peur

Lui et elle s’effaceront tout-à-coup

Tu passeras à autre chose d’intéressant

Tu feras du pain ou la lessive, tu liras un livre

La peur sera évaporée tu n’y songeras plus  soudain :

Le monde ira mieux.

 

Carole Radureau (24/02/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Chemin de vie

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Publié le 23 Février 2020

De tes mains je voudrais voir fleurir les émeraudes des roses

Une dentelle appliquée à la surface du globe

 

De tes mains je voudrais voir créer la gazelle en argile

Courant de suite sur une nappe juste froissée par le vent du tournesol

 

De tes mains j’aimerais sentir la caresse d’un velours encore vierge de côtes

De côtes qui grimpent à l’assaut d’une feuille tournée vers le ciel

 

De tes mains j’aimerais voir naître le petit dauphin qui n’a pas peur du temps

L’hippocampe qui trompe son monde en pédalant dans la poussière d’étoiles

 

De tes mains je voudrais voir créer la fusion de la rose et de l’espace

Le fruit de granite et la robe d’obsidienne

 

De tes mains j’aimerais que jaillisse le lait encore tiède du volcan

La selva en robe de chambre toute échevelée de ses lianes tressées

 

De tes mains je voudrais que s’écrive chaque sentier comme chaque ligne

Dans tes mains dessinées par la magie des ans :

 

Une ligne de pureté tracée à l’encre de seiche amoureuse de l’océan

Une ligne de bohème tracée à la chlorophylle de la liberté

Une ligne de tendresse tracée à la pointe d’un compas d’opale rose des Andes

Une ligne d’amour infinie et tournant si vite que le cœur doit se muscler d’abord

Une ligne de pérennité tracée dans un métal qui est à créer

Une ligne d’espérance toute rouge comme un corail indestructible

Une ligne de poésie écrite tout simplement par le vers que tu lis.

 

Carole Radureau (23/02/2020)

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 22 Février 2020

…..l’oiseau qui vole n’a pas de maître…..

 

Une maison dans les Blue Mountains

On entend citer : Du sel et du poivre pour ta maman »

Alors qu’au même moment grogne Pattoo.

 

Vite vite dis-le vite, dis-le vite

Sinon sur un de tes proches le malheur

Tombera.

 

Ainsi les hiboux sont craints par les habitants

Car en eux subsistent encore au-delà des océans

Les croyances africaines

L’esclavage les déracina de leur terre natale

Mais les croyances elles les coutumes elles

Se véhiculent dans l’espace.

 

Pattoo lui ne sait pas cela Pattoo il vit sa vie

De hibou

Tranquille

Chassant dormant se reproduisant

Emettant son cri de grenouille dans la nuit

Quand le ciel veut imiter avant de se couche

Le bleu des montagnes comme un gage

De rêves au plus profond des cieux.

 

Carole Radureau (22/02/2020)

 

Pattoo est le surnom qu’on lui donne sur l’île ainsi que duppy bird

Hibou de la Jamaïque

Pseudoscops grammicus

Famille : strigidés

Territoire : île de la Jamaïque

Habitats : forêts de montagnes et de plaines, jardins etc

Régime : coléoptères, araignées, souris, lézards, petits oiseaux

Couvée : 2 œufs

Menacé ? Non

Pattoo le hibou de la Jamaïque

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Rédigé par caro et hobo

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