terre-mere

Publié le 22 Avril 2024

Foto: Nicolás Pousthomis < Minga. Fotos libres para la soberanía alimentaria y el buen vivir.

Foto: Nicolás Pousthomis < Minga. Fotos libres para la soberanía alimentaria y el buen vivir.

Une journée pour la terre !

Une !

Au milieu des bombardements des destructions

Des va-t-guerre enragés

Des marchands d’armes

Au milieu des exploitations minières de l’orpaillage illégal

Qui n’est pas pire que le légal car l’orpaillage tue la vie

Une journée de la terre, et une !

Au milieu des catastrophes du fascisme grandissant

Qui n’a que faire des vies humaines

Encore moins de la terre

Chaque jour des peuples inondés

Chaque jour en face d’eux des lacs asséchés

Des rivières en carton

Des glaciers en fusion

Des virus qui s’échappent

Des espèces qui disparaissent

Un climat qui nous échappe

Des conditions de vie encore plus difficiles.

Et la poésie pour la terre ?

Ne la lisez-vous pas chaque jour de l’année

Quand on fête le chant des oiseaux

L’arrivée des rayons de Dame Soleil

Qui font briller les yeux des premiers bourgeons ?

Quand les fleurs sont nos amies

Dès leur réveil ébauchant leurs sourires

Avant de très vite faner car Dame Soleil ne se contrôle plus

La terre doit chaque jour être fêtée remerciée adulée

C’est notre mère et nous lui devons ça

Qui oserait faire subir à sa mère humaine

Ce que l’on fait subir à la terre

Lui déchirer le ventre pour atteindre ses entrailles

Pour s’enrichir personnellement du fruit de ses entrailles

Abattre des arbres centenaires voire millénaires

Pour en faire des meubles de luxe pour crâner faire les fiers

Sans aucune pitié pour les forêts et ceux qui y vivent

Polluer les cours d’eau intoxiquer toute une chaîne de vie

Polluer la chaîne alimentaire explosant les concentrations de mercure des petits enfants

Intoxiquer l’air envahir le monde d’ondes électromagnétiques

Poussant des personnes à s’enfuir dans les bois et vivre à la dure

Chaque jour la terre se fête, oui

En la piétinant sauvagement en la rabrouant en l’insultant en l’irradiant en la maltraitant

Terricide, oui

Comme un féminicide, oui

Car la terre est une mère donc une femme

Ne pas la respecter c’est exactement la même chose que ne pas respecter le corps des femmes :

Ces donneuses de vie

La terre va mal car les humains sont atteints de maladie mentale de masse

La haine remplace tout

L’autre est un ennemi à abattre

La haine avance partout avec sa folie meurtrière et les tapis rouges partout

Lui sont déroulés : maladie mentale, folie destructrice la même que les faiseurs de guerre

La même que les pilleurs et les pollueurs

La terre ne veut pas de cette journée où l’on se souvient d’elle

Ce n’est pas ce qu’elle a demandé aux débuts de l’humanité

Le deal c’était de la respecter chaque jour et pour chaque bienfait tiré de son corps :

C’est-à-dire : tous.

Le deal c’était le respect et la reconnaissance, chaque jour, chacun et chacune

Toutes générations confondues

Ce message s’est perdu, nous n’en sommes pas responsables

Maintenant qu’on le sait grâce aux peuples autochtones qui n’ont pas la mémoire courte

On peut rectifier et se connecter à notre chère terre-mère et la remercier

Et l’aimer tendrement

Et lui parler lui dire comme elle est belle

Comme ses présents nous sont précieux

Comme ils n’ont pas de prix

Comme ses dons sont des cadeaux de la vie

Comme tout pourrait être autrement si seulement…….

 

Carole Radureau (22/04/2024)

 

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Publié le 6 Avril 2024

photo de Gianni (mahonia)

photo de Gianni (mahonia)

Nous sommes les amoureux de la nature....

 

Toi, toi, et toi (et moi)

La nature qui bien avant la culture

Domine le fondement de nos vies.

 

Nous sommes profondément épris

Tels des enfants

Le sourire s’épanouit

A la vue de la moindre étincelle

Sauvage qu’elle soit

Pissenlit, roitelet, genette

Grenouille, gendarme ou abeille.

 

La nature est dans notre âme

Elle irrigue nos veines aussi sûrement que le sang

Elle vibre dans nos tempes

Emplit nos narines de fragrances et de souvenirs

Elle imprime à jamais son empreinte

Quand on retrouve la marque de nos sens

On la revit sans cesse

Eternellement.

 

On se revit

On se revoit

On se régénère

On accélère ainsi

Le processus de guérison

Du corps et de l’âme

Qu’abimèrent très très certainement

La civilisation.

 

Je ne suis que nature disons-nous

Quand le chant de l’oiseau nous délivre

Des blocages de l’hiver

Quand les premières violettes embaument l’ancien temps

Que l’on fige leur empreinte sur notre mouchoir par hasard

Quand on la sniffe telle un bonbon au même parfum.

Je ne suis que nature disons-nous

Quand, fous de bien-être sous les rayons doux de Dame Soleil

Nous nous laissons caresser, bébés douillets

Qui prennent l’air véritable pour la 1ère fois.

Je ne suis que nature disons-nous

Quand nous constatons émerveillés

Avec les preuves précieuses

De nos reporters spéciaux

Les animaux sauvages, les constellations lumineuses,

La petite vie de la vie sauvage

Leur inventant des facéties.

Je ne suis que nature disons-nous

Quand l’écureuil pose, qu’il crâne avec sa jolie queue fournie

Que Carbonero pose, avec sa chenille processionnaire bien grasse

Quand la fauvette à tête noire

A posé sur sa tête sa plus jolie casquette.

Je ne suis que nature disons-nous

Quand le coquelicot rougit

Quand le bleuet bleuit

Quand le muguet blanchit et la rose des chiens

Se rosit.

Je ne suis que nature disons-nous

Absorbons, buvards cette belle énergie

Buvons des yeux, sans frein

La puissance de frappe des premiers bourgeons

Récoltons nos premières plantes sauvages.

 

L’orite à longue queue à envoyé le signal

Le printemps a bien démarré et l’été est probablement arrivé en même temps !

Qu’à cela ne tienne

Habillons-nous de nature

N’oublions jamais que nous venons d’elle

Que nous ne serions rien sans elle

Et l’on peut aussi la remercier

Nature = Terre Mère

La force est en nous, mi Madre Tierra

Offrandons-là de ce que nous récoltons

Tout en lui disant :

Nature je t’aime et je veux prendre soin de toi.

 

Carole Radureau (06/04/2024)

 

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Publié le 14 Février 2024

 

 

Tout notre amour

Dans la lutte pour la terre

Tout notre amour

Flottant sur la masse fragile des rivières

Tout notre amour dans le cœur asséché des zones humides

Tout notre amour pour reconstituer les frailejones

Beaucoup de force et de tendresse

A lever le poing face à la fonte des glaces

Nous ne stopperons pas l’échéance

Peut-être la ralentirons-nous si nous unissons

Notre amour

Pour tout ce qui est vivant

Si nous tissons notre amour

Pour tout ce qui fait de nous des êtres vivants

Si nous chantons notre amour

Pour tout ce que nous apporte la Terre-Mère

 

Tout notre amour

Pour voler avec vigueur auprès des oiseaux menacés

Tout notre amour

Pour les nettoyer des marées noires

Tout notre amour pour éviter que les océans

Deviennent des marmites bouillonnantes

Dans lesquelles la vie s’enfuit, la vie s’éteint

Tout notre amour pour un air plus pur

Pour que la vie puisse, sans masque aucun

Respirer à plein poumon

Tout notre amour pour créer des espaces vivifiants

Lutter contre la bétonisation, lutter

Contre toujours plus de prisons

Au lieu de champs à cultiver

Tout notre amour pour une agriculture saine

Pour que les fruits de la vie soient des fruits de santé

Non de mort

Tout notre amour pour comprendre les enjeux

Pour entendre les lanceurs d’alerte (dont je fais partie malgré moi)

Tout notre amour pour danser sur les volcans

Pour crier du toit des montagnes

Pour voler, majestueux avec le condor

Tout notre amour pour tout ce qu’il reste à faire

Pour l’immense tache, pour le devoir essentiel

Il ne faut pas tergiverser

Le jour des amoureux n’est-il pas ce jour

Où ce célèbre tout cet amour

Non pas égoïste et consommateur

Mais pluriel, empathique et militant ?

 

Tout cet amour, je le dépose dans le paquet commun

En attendant, patiemment

Vos dons.

 

Carole Radureau (14/02/2024)

 

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Publié le 3 Février 2024

Sixième sens

 

J’ai vu tant de fois

Une burle soudaine

Et des pins trémoussant

Sortir des torpeurs estivales

Des flots de fresnes

dévallant dans la combe

sous le regards de châtaigniers

aux épaules impassibles

 

j’ai goûté souvent

le roulis de la nuit

son miel de silence  à l’ombre

d’une chouette sous la lune penchée

un sentiment de renard

élégant et discret

le souffle d’un blaireau

demandeur de parfum

 

j’ai senti les yeux fermés

tout le peuple de l’herbe

des fourmis clandestines

aux épeires monte en l’air

des araignées sauteuses

et leur jeu de marelle

juste pour faire la nique

aux puissantes sauterelles

 

j’ai saisi dans mes doigts

l’éphémère du ruisseau

le septembre cévenol

qui coule sur mes épaules

la brume d’automne

qui s’accroche à mes lèvres

la neige du coucou

qui me brule les joues

 

j’entends dans les sous-bois

la course des giroles

la ronde des feuilles mortes

qui se tiennent la main

le saut d’un écureuil

et le chant du rouge gorge

complices de l’aube

fanfarons du matin

 

je te ressens si fort

tu es mon sixième sens

je te butine comme une abeille amoureuse

toi qui répond présent au bonheur

inlassablement

éternellement

Vivarais d’hier

Vivarais de demain

 

Hobo Lullaby

Sixième sens

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais, #Terre-mère

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Publié le 30 Mars 2023

 

Nous rêvons d’un monde meilleur où les pâquerettes chantent

Où le rossignol va gaiement

Laver son linge à la rivière

Où le coquelicot est d’or  

Jamais ne pleurent les enfants

Nous rêvons d’un monde meilleur

Où tout serait fait pour y contribuer

Sans jamais devoir verser le sang

De ceux qui ont tout compris

Nous rêvons d’un monde meilleur

Pour nos enfants, pour nos petits-enfants

Monde où ne rêve est encore permis

Où ne sont pas fermées les portes

d’une terre belle et prospère

sur laquelle vivre être heureux avec peu

ceci est tout à fait possible

suffit de détruire la loi des marchés

suffit de changer de paradigme

suffit de sortir de la valeur travail

pour redonner au mot travail sa place

c’est-à-dire le droit à la paresse

nous rêvons d’un monde où la mésange est reine

où le rouge-gorge est un ténor ayant abandonné les luttes

nous rêvons d’une rivière au long cours

qui décline ses vers en rougissant

nous rêvons d’une montagne sur laquelle

les genêts s’épanouissent en chantant à tue tête

jean Ferrat

nous rêvons de la mer qui sait juste rester à sa place

qui ne ronge plus irrémédiablement les falaises de craie

pour en faire ses ardoises

nous rêvons d’un air respirable

de tant de choses qui vous seraient profitables

dont, moi, je détiens la clé (suffit de me demander)

car vivre en décroissance, je le fais

d’aucuns diraient que c’est beaucoup de sacrifices

quand cela arrive par contrainte

on pourrait le croire

mais voyant les choses du bon côté

mon empreinte est moindre

l’eau que je consomme est moindre

je ne suis pas socialisée

à quoi bon !!

 

Quel plus gros sacrifice que celui de sa santé

celui de sa vie ?

La terre-mère sous la forme de l’oiseau rare

M’envoya un message sacré

La maladie.

 

C’est ainsi que je compris.

C’est ainsi que je survis.

En n’écoutant que la voix de mon cœur

En n’écoutant que les mots que mon corps

Pose sur le papier d’amate.

 

Nous rêvons d’une planète aussi douce

Que la farine de maïs

Nous rêvons d’une terre aussi jaune

Que la farine de maïs

Nous rêvons d’un monde aussi bon

Que la farine de maïs

Un monde/tortilla

Se tortillant d’aise sous nos caresses

Une terre conquise pour autant aimés

Adorée, même, soyons fous

Une terre que l’on chérit comme un bien le plus précieux

Une mère que l’on souhaite voir vieillir

Et nous avec elle

Un monde où les enfants sourient  rient  et  dansent

La plume du poète à la main

Le crayon du dessin à la main

Pour dessiner   écrire leur  à    venir

Des étoiles plein les yeux.

 

Carole Radureau (30/03/2023)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Farine de maïs, #Terre-mère

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Publié le 14 Novembre 2022

Les déserts sont des frères

 

Les déserts sont des frères

Qui nous font de l’œil.

 

Les déserts

Sont

Fiers

De leurs avancées.

 

Ce sont eux les conquérants

Ceux qui déploient un gros rouleau

Qui compresse

La vie

Sous ses pas.

 

Les déserts sont des organismes vivants.

Ils sont riches mais leur richesse en rien

N’est apparente.

 

C’est parce que les déserts sont timides.

Ils ne savent que faire

Des rougeurs sur leurs dunes (joues)

Quand on les complimente (ce qui, convenons-en est rare) !

 

Pourtant les déserts sont nos frères

Comme nos frères nous les aimons.

En tout cas, moi je les aime.

Normal, je n’ai pas de frères.

Compensation ?

 

Le désert est un absorbeur d’humidité.

Ah ! tant mieux, parce qu’on n'en a besoin.

 

Les déserts sont des réservoirs à fleurs rares

A espèces rares

A espèces spécifiques

A des organismes très compétents

Très adaptés, adaptables, adaptogènes ? (ce qui, convenons-en, serait bien).

 

Les déserts nous invitent à leur table.

Certes

Il ne faut pas craindre

Le sable qui grince sous les dents

Le sable

Qui pique les fesses

Qu’à cela ne tienne, il convient de nous habituer :

Dirons-nous que nous ne rendrons pas visite à notre frère ?

 

Qu’à cela ne tienne :

C’est lui qui nous rendra visite.

Il est là, au loin, pourtant, je l’entends galoper.

Il a chaussé sa monture de fers cloutés qui font une petite musique

Non de nuit, mais de jour, de sable

De samovar pour nous servir le thé

Je l’entends qui se rapproche, qui nous envoie

Des signaux plus nombreux, de fumée (non, de sable, et ça pique)

Ah ! les déserts, comme ils sont partageurs !

 

Les déserts sont nos frères :

Accueillons-les car de toute façon

Même timides ils aiment l’improviste

Même timides, ils s’incrustent

Ils sont déjà là, car au-delà

Du désert, du véritable, qui grandit

Il y a des jardins, qui vont, dans une marche

De désertification

Peu résisteront

Ceux qui le feront seront les opportunistes

Les organismes les plus forts

Il ne reste que peu de place pour les fragiles

Dans le désert

Celui qui ne peut se parer d’une armure,

Gonfler à bloc son système immunitaire,

Lui, ou elle, sera la victime du désert.

 

Pas de désert pour les faibles disent-ils

Du désert pour les forts et encore

Ils devront être

Convaincants !

 

Carole Radureau (14/11/2022)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère

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Publié le 24 Octobre 2022

 

 

« Un être humain, c’est une personne qui pense avec son cœur, qui cherche toujours à faire le bien et qui respecte tout, jusqu’au moindre caillou. C’est quelqu’un qui est persuadé que ce minuscule caillou va lui parler et lui enseigner quelque chose. Quelqu’un qui connaît la raison de notre présence sur terre, de la pousse des plantes, de l’existence du ciel et des quatre saisons. Un être humain comprend la nature. Il n’oublie jamais qu’il ne vaut pas mieux qu’un autre et que nous sommes tous égaux quelles que soient notre langue ou notre couleur de peau. C’est ça un être humain. » Bessie, femme Navajo in Au-delà des quatre coins du monde d’Emily Benedek

 

Le petit caillou de l’humanité

De son corps

A fait trébucher

Le monde…..

Il s’est confronté

A

Chaque

Personne

Sur cette terre,

Qui a deux jambes et peut marcher

Sur le chemin

Grandissent et croissent

Les cailloux.

 

Ceci,

C’était un test

Non pas un test pour savoir

Si l’être humain sait tomber,

Non,

Mais un test pour savoir

S’il le reconnaît le caillou,

Comprend tout à coup

Qu’il n’a pas trébuché

Sur cette pierre

En vain.

 

Chacun a un caillou à la taille de son espérance

Ou de son ignorance

Certains ignorants ont des pans de montagne entiers,

Tout droits comme des murs insurmontables

Qui ont poussé dès lors

Qu’ils ont,

Au lieu de trébucher

Ecrasé le caillou tout

En

L’

Insultant.

 

D’autres ont gardé

Avec une grande tendresse

Le petit caillou du croche-pied

Et

L’ont

Aimé

Comme

Il

Se

Doit.

 

Ils l’ont même encore

Dans leur poche

Le tâtent et le soupèsent

Comme un compagnon de route

Qu’ils posent sur la table

De la réunion

Près du crayon.

Il est là

Il irradie

Sa joie d’être

Sa joie tellurique

Son petit corps de pierre

Emettant la chaleur d’une énergie

Que l’on ne peut mesurer

Que ressentent uniquement

Les êtres inspirés

Qui ne se croient pas

Au-dessus de tout.

 

Ils ne gagneront rien,

Non,

Les êtres humains doux

Avec les cailloux

Qui ont compris

La leçon d’humanité

Ils ne seront ni riches sauf en sagesse

Ils ne seront pas célèbres du moins pas dans le grand monde

Ils ne pourront certes pas

Arrêter la décadence du monde avec leurs seules mains

Leurs seuls mots

Leurs grandes pensées pures,

Non,

Personne ne les écoutera

Car, ceux qui n’écoutent pas ont toujours les pouvoirs

Ce sont ceux qui ont marché très tôt sur la pierre.

 

Alors ceux-là pensent et parfois disent

A quoi sert d’être bon et d’être humain

Dans ce monde où gagnent toujours la haine, l’argent, le lucre et la misère ?

Ils enseignent cette leçon à leur progéniture :

"Marche sur la pierre et piétine tout ce que tu peux"

Dans la cour d’école, ils devancent toujours les autres,

Ils veulent toujours être les premiers

Ils ne sont jamais conciliants

Ils aiment se moquer des pierres qui roulent

Encore plus de celles qui pleurent.

 

C’est ainsi que va ce monde

Un monde où la conscience de la pierre

De l’unité et de l’énergie est minime.

 

Un monde où le mal gagne toujours

Où il met dans sa poche toute les vilenies possibles

Pour arriver à ses fins

Et d’autres

Continuent

De rouler la petite pierre dans leur poche

A enlacer le tronc de l’arbre

En lui disant

Des mots doux

Et à remercier la Terre-Mère

Pour ses dons

Avec de maigres présents

Qui viennent

Du cœur

Pierre ou cœur jamais de pierre

Car la pierre, le caillou

Ont un cœur qui bat tout doux

Moi,

Je l’entends

Non pas avec mon oreille car je ne peux pas m’en servir

Je l’entends contre mon cœur

Car sa veine bat à l’unisson

De la mienne

Comme la veine de la Terre bat

A

L’unisson

Des êtres

Qui se savent

Humains.

 

Carole Radureau (24/10/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 28 Septembre 2022

 

La mère qui a été trop généreuse.

Evidemment, elle a trop donné.

Elle s’en est rendu compte, tout soudain

Seulement

C’était peut-être trop tard.

Elle avait passé un contrat

Avec ses enfants,

Les tout premiers :

Ils devaient être reconnaissants,

Ne pas tout gaspiller,

Ne jamais oublier les offrandes

Régulières

Pour remercier.

Les conditions furent transmises

Quelques générations

Puis,

Oubliées.

Certains n’ont pas oublié les promesses tenues

Par les ancêtres

Ce sont les peuples connectés à la terre

Qui vivent d’elle

Savent bien dépendre d’elle

Ils l’aiment cette mère pour ce qu’elle leur donne

Jamais ils n’iront plus loin

Que ce qu’elle peut offrir.

Et d’autres se sont autorisés

Le droit de tout prendre

Et bien plus encore

Bien plus que cela

Car ils n’en ont jamais assez.

C’est une grande faim destructrice

Qui touche les enfants de cette mère.

Parfois,

Elle

Se

Dit

Qu’elle a les a mal élevés.

Pourtant, elle n’est en rien responsable

Jugeons-nous les gens qui ont la fleur sur le cœur

Et

Le cœur sur la main

Comme nous jugerions des malfaisants ?

Cette mauvaise graine a poussé.

Elle avait de la capacité.

Peut-être a-t-elle été dépassée

Peut-être que ceux qui avaient le respect

La tradition

Se sont-ils trouvés minoritaires,

Démunis

Ne pouvant plus combattre

Faire valoir la parole de la mère sacrée

Pour remettre les pendules à l’heure.

Ce fut l’apogée.

La grande débauche.

La grande pollution.

Un seul slogan un seul nom pour cette triste famille :

Toujours plus.

Ils ne réalisent pas même devant le fait accompli.

Ils sont portés par un mental égocentrique et destructeur.

Ils s’en prennent au corps des femmes

A la liberté des femmes, du moins quand elles en ont.

Ils s’en prennent à celles qui donnent la vie.

Comme leur mère, la terre.

Le féminicide et l’écocide.

La femme diabolisée car elle a des cycles

Qui permettent à ceux qui détruisent ensuite

De naître

La femme qui comme sa mère à un vagin

D’où sortent les êtres qui la démembrent ensuite

Qui la violent qui la souillent qui la maudissent.

La mère et ses filles sont intimement liées.

Le cordon,

Certaines

Ne l’ont jamais coupé.

Ce sont des guerrières qui de l’Amazonie

A l’ensemble du monde

Portent haute la bannière de leur mère.

Non, ici, elle n’est pas oubliée.

Chaque violence chaque griffure, chaque bavure,

Chaque souillure, chaque mépris

C’est une violence qui se ressent dans le corps collectif

Porté par le corps de la mère.

Il y a une inconscience collective,

Certes,

Nous n’avons pas le temps d’attendre

Son éveil.

Le sourire de la mère est le plus beau des réveils.

La résilience de la nature est la plus belle des sœurs.

L’innocence des animaux

L’innocence des tout petits humains

Est la cerise qui fait aimer le fruit de la vie.

Je ne sais pas comment faire pour que changent les choses.

J’ai toujours eu espoir que les mots,

Que la poésie

Soient des porteurs d’espoir,

Bien au-delà des espaces géographiques

Bien au-delà du temps

Bien au-delà des croyances et des idéologies

Bien au-delà des tabous et des goûts qui n’ont pas lieu d’être.

J’avais aimé fabriquer un collier de perles-pierres

Pour un monde meilleur.

La minéralité est la force de la terre

Concentrée dans un coquillage de tendresse.

La fleur et l’arbre,

L’oiseau et l’eau,

La lune et les étoiles,

L’amour pour notre univers

Me semblent de la poésie à l’état de nature

Que les poètes

Sans cesse,

Doivent sublimer.

Mais parfois la vie et les évènements me coûtent.

Ma parole est sèche et ma muse endormie.

Il n’est que de petits troubadours du Vivarais

Pour les ramener à la surface d’une Sialinette

De conquête et d’espérance.

S’égarant dans les méandres de la famille perdue

A se demander s’il faut tirer les cheveux

Ou tirer la langue à ces enfants qui ne respectent rien.

 

Carole Radureau (28/09/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 25 Juillet 2022

 

Alors que l’on rêvait d’or

L’hiver pour réchauffer la demeure de l’œil

La toiture de l’être

On rêve aujourd’hui de la verte prairie

De l’onde printanière sur le champ ébauché

L’on rêve de la clarté d’une rivière curieuse

Qui laisse chahuter les truites

Sur ses bancs.

 

Alors que l’on voudrait d’un trait

Reverdir

Le paysage détruit

Par un soleil trop fécond

Alors que l’on voudrait

Etre acteur

Aux pylônes des multinationales

S’enchaîner puis crier avec nos yeux

L’on se sent

Bien impuissant et l’on

Sème la litanie perpétuelle

L’on se sent écologue, je me sens

Moi, indigène

J’aimerais être née dans un cœur de manioc

Sous terre avoir poussé

Puisant des forces    puisant de la vie

Pour la rendre après coup

A grand coup de racines.

 

Voilà, c’est qu’il nous faut subir

Subir ça rime avec cuire

Le zinnia pleure mais il n’a

Bientôt

Plus de larmes et le cosmos

Est prêt à rejoindre son père

La pelouse ne sait plus qu’un jour

Elle portait un nom

Les oiseaux se taisent

La sieste pour eux est longue

Pourtant la vie,

Encore,

Semble vouloir

Continuer son ru

Sur le lit où commencent à sécher les cailloux.

 

Ne plus entendre le ruissellement

Ne plus entendre un jour le chant des oiseaux

Pour certains tous les bruits d’une jungle

Seulement les bruits de la civilisation

Borborygmes nauséeux.

 

Nous avons tout détruit !!

C’est vrai, ce n’était pas un complot !

Depuis notre naissance, nous autres des sixties

La terre a pris cher nous en sommes les témoins

Il n’aura fallu, quoi, qu’une cinquantaine d’années

De ce fameux progrès

De cette aventure humaine

Pour échanger un air pur, une forêt encore vierge

Contre une clim et la 5 G :

Ondes : vade retro satanas !!

 

Nous ne sommes pas du tout gagnants.

 

Ni les espèces entraînées avec nous

Dans le chaos du moribond.

 

Alors, comme une envie de s’enchaîner*

Puis de crier mais à quoi cela sert-il ?

Aujourd’hui dimanche mon ciel

Subit un quadrillage en règle plus confus qu’en semaine

Comme quoi certains économisent quand d’autres s’enchaînent

A leur luxe, calme et volupté.

 

Quoi, cela ne change jamais ?

Exact.

Je ne peux m’en contenter.

J’écris avec des mots de chaînes

Avec des mots qui crient leur horreur de ce qu’ils entrevoient

J’écris pour que ne meurent pas les oiseaux

Que ne meurent pas les petits enfants

Pour que ne s’assèchent pas les cours d’eau

Qu’il existe encore fruits, arbres et fleurs

Puis un air vivifiant (et je n’ose parler des glaciers !).

 

Cela fait longtemps que l’on dit : ATTENTION !

A quoi bon !

Le temps presse

Ils tergiversent

Le temps passe

Le climat outrepasse

C’est ainsi qu’ils veulent que nous survivions.

Cette vie mérite-t-elle d’être vécue ?

Je crois bien que non.

Il faudra faire avec

Ou sans.

 

C’est l’heure de la révolution

La plus belle la plus forte la plus digne

La véritable révolution pour la Terre Mère

Notre mère !

Comment ne pas se battre pour sa mère ?

Là, n’est-il pas la dignité combattante du juste ?

Je ne vois pas beaucoup de candidats......

Moi-même je ne suis pas en état

Je suis en réparation, qu’importe

Si un jour je puis redémarrer j’irais dans la rue

M’enchaîner à un tronc d’arbre

J’hurlerais au loup

Ce sera sans doute la dernière fois

La matraque la balle en caoutchouc le fumigène

Me feront taire à jamais

Mais je n’aurais pas crié à genou

J’aurais crié la tête fière

J’aurais crié en cœur avec la sève de l’arbre

J’aurais crié un poème

Ce sera le dernier

Le plus beau

Le plus sincère

Le poème pour la santé

Et pour la vie.

 

Carole Radureau (24/07/2022)

 

*ces actions isolées d’enchaînements d’alerte ne sont pas à mépriser pour autant elles me font de la peine car il me semble qu’une grande partie de notre jeunesse a perdu la culture révolutionnaire qui mène les luttes dans la masse et dans la rue.

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère

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Publié le 23 Avril 2022

 

Jour de la Terre-Mère

Tiens, tout à coup

On t’a oublié !

 

Oublié de ce côté-ci du monde

Celui

Déconnecté

Qui s’en va abîmer tes terres

Sans cesse et puis tes peuples

Sans cesse sans se

Soucier

De la misère sur place

De la grande sévérité

De son propos colonialiste

De son propos extractif

De son propos expansionniste

Sans parler de celui qui évangélise.

 

Jour de la Terre-Mère

Tiens, sans omission

Le sud, te l’a fêté.

 

C’est un jour d’éducation

Un seul il est vrai ne suffit pas

Il faut bien commencer un jour

Pourtant certains y songent toute l’année

Mais ici ce n’est pas le cas

Il faut que ça sonne le matin sur google

Pour que chacun y pense.

 

Moi je voudrais que chaque jour soit le jour de la Terre

Comme il l’est pour moi

Comme il l’est pour l’oiseau et l’abeille et tout ce qui vit

Sans se poser de question

Juste savoir dire merci

Arrêter de toujours vouloir plus

De se plaindre sans cesse

Il faut se contenter de peu

Mais surtout se contenter de beaucoup

Car n’est-ce pas beaucoup que de respirer

Un air pas encore trop trop pollué

N’est-ce pas beaucoup que d’avoir à mettre dans son bol

Un café

Dans son verre de l’eau

Dans son assiette un repas

N’est-ce pas beaucoup que de vivre dans le confort

De faire des projets

De regarder se lever le soleil

Et les roses s’entrouvrir ?

 

Moi, je veux rendre à la terre

Un peu de ce qu’elle me donne

Un fruit, une plante, des feuilles, ce que j’ai su faire pousser

Rien ne doit venir du commerce

C’est une offrande elle doit venir de nous

De ce que l’on a fait de la Terre, de ce que l’on a grandit d’elle,

Ce que l’on a recueillit d’elle c’est ça

Qu’il faut lui donner.

 

Enfin.

Selon moi.

Essayez.

Ce n’est pas que du symbolisme.

C’est de la reconnaissance.

C’est de la renaissance.

C’est comme dire merci, maman,

Pour mon petit-déjeuner.

 

Carole Radureau (23/04/2022)

 

 

Jour de la Terre-Mère

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