Publié le 17 Octobre 2016

La grande saupoudreuse du temps
Sur le chemin de la vie
Verse
Irrémédiablement
Ses filaments dorés
D’or mais aussi d’argent.
D’argent
Est le sel
Qui a emprunté à la grise attitude
Sa parure dévolue
Et à l’ardente morsure de la jeunesse
Sa chaude délicatesse.

Minuscules
Sont les particules des ans
Collant
Irrémédiablement
Leurs filaments confus
Sur le chemin
Suspendu.

J’ai bu à l’eau du ruisseau
J’ai croqué dans le tendre fruit
J’ai nourri mon enfant au lait de l’amande chère
J’ai coiffé une à une mes tresses rétrécies
Dans le sablier incorruptible
Je prends le gris le noir le sombre
Et laisse les blanches semailles
Pour les harfangs reines de la mode
Je prends la poudre je prends le temps
Et m’en fais un manteau de sel
Une robe d’argent
Et un sourire de maturité.

Carole Radureau (17/10/2016)

Par Inconnu — http://libraryphoto.cr.usgs.gov/cgi-bin/show_picture.cgi?ID=ID.%20Hunt,%20C.B.%20%20952, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16358580

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 15 Octobre 2016

 

Je voudrais
faire un vers qui aurait
le rythme du printemps;
qui serait
comme un fin papillon rare,
comme un papillon qui volerait
sur ta vie, et candide et léger
volerait encore
sur ton corps chaud de palme chaude
et enfin se reposerait de son vol absurde
- tout comme sur une roche bleue dans la prairie-
sur la jolie rose de ton visage...

Je voudrais
faire un vers qui aurait
tout le parfum du printemps
et sur lequel un papillon rare
volerait encore
sur ta vie, sur ton corps, sur ton visage.

Nicolas Guillen traduction carolita

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