Publié le 29 Juin 2020

Inspiré par cette photo de Serge, ceci :

Inspiré par cette photo de Serge, ceci :

Le soleil en ombres ardéchoises

Croît en sa nuisette dans l’obscurité curieuse

Un arbre garde encore, accrochée à ses feuilles

La peau encre- de - seiche de la nuit.

 

Le soleil veut percer toutes les peaux

Qui dorment encore avec leur palette nocturne

Car durant la nuit

Chaque être sur terre s’enveloppe de sa peau de nuit

Couleur de cœur.

 

Au loin sur les collines

Le nuage de lait s’enfuit en catimini

Il a volé l’odeur toute fraîche du café

Pour s’en faire un bol de profusion.

 

Le ciel opte entre le décliné et la raison

La nuit semble vouloir s’éterniser

Pour garder au chaud tous les rêves agréables

Alors que le jour, lui, veut commettre l’irréparable :

Allumer la vie dans son réveil

Chacun/chacune,

Une poussière d’étoile encore chaude aux yeux

Une petite bave d’étoile coulant de sa bouche qui souriait

Malgré elle.

 

Le jour veut rompre le sommeil et le doux rêve

En suivant sans réfléchir

L’injonction sacrée du soleil.

 

Carole Radureau (29/06/2020)

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Ombres ardéchoises

Repost0

Publié le 28 Juin 2020

Girasol

Tourne, tourne

Vers le soleil

Sol en si, sol en fa

Tes rayons d’or.

 

Tourne et retourne

Dans le ciel

Jaune est la joue de l’ange

Sol en si, sol en fa

Soleil en portée d’apparat.

 

Rigole en sol, rigole

Fleur qui se veut déjà fruit

Larme qui se veut prospère

Sol en si, sol en fa

Soleil-jaune-aux-lèvres

Rire aux éclats.

 

Tourne, tourne

Vers le soleil

Gira sol, sol gira

Ton sourire d’or.

 

Carole Radureau (28/06/2020)

 

A las nietas mías, Millah et Kessy

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Collier d'ambre

Repost0

Publié le 28 Juin 2020

C'était en 2012, un commentaire de Serge sur le poème J'ai de Nicolás Guillén.

En relisant ces deux textes je me rends compte comme ils collent à l'actualité, à ce que le monde vit, ici et maintenant.

J'ai eu envie qu'ils soient, J'ai (Tengo) ma traduction de Guillén et L'effort humain de Prévert sur ce blog dédié à la poésie qui a du sens, qui est comme la chanson non crétinisante (je suis drôlement culottée d'écrire cela, quelle vantardise direz-vous).

Et c'est parce qu'ici on aimait bien en 2012 faire la joute des poèmes et ça fait du bien de se pencher sur la poésie pour y séparer le bon grain de l'ivraie.

Merci aux @migos de ce blog.

Oeuvre de Fernand Léger

 

"Quand nous parlons nous entendons

La vérité des charpentiers

Des maçons des couvreurs des sages

Ils ont porté le monde au-dessus de la terre

Au-dessus des prisons des tombeaux des cavernes

Contre toute fatigue ils jurent de durer"

Paul Éluard : Les Constructeurs.

À Fernand Léger

 

L’effort humain
n’est pas ce beau jeune homme souriant
debout sur sa jambe de plâtre
ou de pierre
et donnant grâce aux puérils artifices du statuaire
l’imbécile illusion
de la joie de la danse et de la jubilation
évoquant avec l’autre jambe en l’air
la douceur du retour à la maison
Non
l’effort humain ne porte pas un petit enfant sur l’épaule droite
un autre sur la tête
et un troisième sur l’épaule gauche
avec les outils en bandoulière
et la jeune femme heureuse accrochée à son bras
L’effort humain porte un bandage herniaire
et les cicatrices des combats
livrés par la classe ouvrière
contre un monde absurde et sans lois
L’effort humain n’a pas de vraie maison
il sent l’odeur de son travail
et il est touché aux poumons
son salaire est maigre
ses enfants aussi
il travaille comme un nègre
et le nègre travaille comme lui
L’effort humain n’a pas de savoir-vivre
l’effort humain n’a pas l’âge de raison
l’effort humain a l’âge des casernes
l’âge des bagnes et des prisons
l’âge des églises et des usines
l’âge des canons
et lui qui a planté partout toutes les vignes
et accordé tous les violons
il se nourrit de mauvais rêves
et il se saoule avec le mauvais vin de la résignation
et comme un grand écureuil ivre
sans arrêt il tourne en rond
dans un univers hostile
poussiéreux et bas de plafond
et il forge sans cesse la chaîne
la terrifiante chaîne où tout s’enchaîne
la misère le profit le travail la tuerie
la tristesse le malheur l’insomnie et l’ennui
la terrifiante chaîne d’or
de charbon de fer et d’acier
de mâchefer et de poussier
passée autour du cou
d’un monde désemparé
la misérable chaîne
où viennent s’accrocher
les breloques divines
les reliques sacrées
les croix d’honneur les croix gammées
les ouistitis porte-bonheur
les médailles des vieux serviteurs
les colifichets du malheur
et la grande pièce de musée
le grand portrait équestre
le grand portrait en pied
le grand portrait de face de profil à cloche-pied
le grand portrait doré
le grand portrait du grand divinateur
le grand portrait du grand empereur
le grand portrait du grand penseur
du grand sauteur
du grand moralisateur
du digne et triste farceur
la tête du grand emmerdeur
la tête de l’agressif pacificateur
la tête policière du grand libérateur
la tête d’Adolf Hitler
la tête de monsieur Thiers
la tête du dictateur
la tête du fusilleur
de n’importe quel pays
de n’importe quelle couleur
la tête odieuse
la tête malheureuse
la tête à claques
la tête à massacre
la tête de la peur.


 L’effort humain - Extrait de  Paroles, Jacques Prévert

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Aragonite

Repost0

Publié le 28 Juin 2020

La poésie de toujours qui a toujours le sens et la mesure et puis les circonstances. Tengo, c'est universel.

Avec cette traduction mienne, parce qu'à présent que je peux lire les textes originaux, je les saisis tellement mieux, au plus près, il me semble de la parole de l'auteur, aussi, Tengo, j'en ai deux versions différentes, l'une sur mon blog cocomagnanville que vous connaissez, très belle, enjolivée ai-je envie de dire, l'autre dans un de mes livres sur Guillén, traduite par Claude Couffon qui était un traducteur renommé des auteurs latino-américains dont Neruda et qui connaissait bien Guillén mais dont la version pour le coup me semble au contraire trop simplifiée.

Je coupe entre les deux, et je traduis comme je le lis, ce n'est certes pas académique c'est certainement de la traduction anarchique, mais c'est comme ça que je fonctionne, parce qu'il me semble que c'est bien de l'écrire comme on le sent à la lecture.

 

J'ai

 

Quand je me vois et je me touche,

moi, Jean sans Rien hier encore,

et aujourd'hui Jean avec Tout,

et aujourd'hui avec tout,

je tourne les yeux, je regarde,

je me vois et me touche

et me demande comment cela a pu être possible.

 

J’ai, voyons voir,

j’ai le plaisir d’aller dans mon pays,

propriétaire de ce qu’il y a en lui,

regarder de près ce que là autrefois

je n’ai pas eu et ne pouvais avoir.

Sucre puis-je dire,

Monts puis-je dire,

Ville puis-je dire,

Armée puis-je dire,

miens déjà et pour toujours tiens, nôtres,

et un immense rayonnement

d’éclair, d’étoile, de fleur.

 

J’ai, voyons voir,

j’ai le plaisir d’aller

moi, paysans, ouvrier, homme simple,

j’ai le plaisir d’aller

(c’est un exemple)

à la banque et parler avec le directeur,

non pas en anglais,

non pas en monsieur,

mais en lui disant compañero comme on le dit en espagnol.

 

J’ai, voyons voir,

qu’étant un noir

personne ne peut m’empêcher

d’entrer dans un dancing ou dans un bar.

ou encore dans le hall d’un hôtel

me crier qu’il n’y a pas de chambre,

une petite chambre et non un palace,

une petite chambre où je pourrais me reposer.
 

J’ai, voyons voir,

qu’il n’y a plus aucun gendarme

qui m’empoigne et m’enferme dans une caserne,

ni qui me soulève et me jette hors de ma terre

au milieu de la grand-route.

 

J’ai que comme j’ai la terre j’ai la mer,

no country,

no highlife,

no tennis et no yacht,

mais de plage en plage et de vague en vague,

géante bleue ouverte démocratique :

la mer, enfin.



J’ai, voyons voir,

que j’ai appris à lire,

à compter,

j’ai que j’ai appris à écrire

et à penser

et à rire.

J’ai que j’ai maintenant

un lieu où travailler

et gagner

de quoi me nourrir,

j’ai, voyons un peu,

j’ai ce que je devais avoir.

 

Nicolás Guillén (1964) traduction carolita

 

Texte original

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Aragonite

Repost0

Publié le 27 Juin 2020

.....et toujours inspirée par une photo de Serge

.....et toujours inspirée par une photo de Serge

Dans le roncier inextricable

Dans la plante volubile indomptable

Une petite, toute petite étoile

A égaré son chemin de lumière.

 

C’est l’étoile qui rêve d’être fleur

Cette blanche fleur au songe inexplicable

Qui en son cœur de sauvage boit un breuvage

Tout imprégné de lait de buissons.

 

L’étoile a rosi son giron

Elle a laissé s’exprimer toutes ses étamines et son pistil

A joué en sa faveur

Dans le ciel brillait très fort le soleil carné de son cœur

Elle a grossi de son envie de fruit

Elle a gonflé sa veine jusqu’à la noircir

Et dans un cri de joie à son apogée

La mûre a glissé son poème dans un gosier

Qui n’a jamais su

Avoir avalé une étoile.

 

Carole Radureau (27/06/2020)

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Mûre-mure

Repost0

Publié le 26 Juin 2020

Merci pour cette sublime photo Serge.....

Merci pour cette sublime photo Serge.....

Le ventre du ciel est inadéquat

Il régule le sens des nuages et veut tout diriger

Les nuages, eux, ont des messages à diffuser

Ce n’est pas pour rien qu’ils prennent des formes

Que les humains devinent

Aujourd’hui ils ont dessiné la carte du monde

Le monde à l’envers

Le monde à l’envers car le monde a mal

Il se raccroche au ciel le monde mais le ciel n’y peut rien

Il se love dans le creux de cette vallée ardéchoise

Comme pour y blottir son ventre douloureux

Le nuage est un édredon sur lequel s’écrivent des messages

Blancs   transparents   incolores   inodores

Il faut être voyant pour les déchiffrer

Ou bien retourner le ciel

 

 

Le vert à présent domine et l’arbre est le maître des lieux

Sa force   son agglutinement    sa liberté    sa sauvagitude

Il agite doucement son feuillage    sa force de belle saison

Un petit bruit diffus chante le blues des montagnes perdues

La vie est une coupe la tête en bas

Les nuages sont moins forts à présent

Ils ont sorti la carte du jour     la célèbre mappemonde

Où l’on voit dessinés des continents    des îles

Des  territoires    des océans aussi bleus que le ciel

La pensée humaine sait que dans ces terres dessinées il y a des gens et

Eux-mêmes

La vie et la mort se succèdent parfois ça fait mal

Parfois tout s’emmêle et c’est l’inquiétude

Le nuage sait tout cela qu’il reflète dans sa transparence

 

Le ciel inversé car la tendance est ainsi

Le grand inversement doit avoir lieu

La flatulence du ciel est un avertissement

Il y a ce que l’on interprète avec sa poésie

Avec sa magie avec sa croyance

Il y a la réalité brute et assassine

Le ciel a inversé son message la poésie est entrée en jeu

La nature est UNE :

Sincère

Généreuse

Efficace

L’univers est un terrain de jeu d’une grande beauté

 

Savoir y faire son nid

Y trouver son chemin

En restant digne de cet état naturel

C’est une obligation que ne cessent de transcrire les nuages

Dans le ciel inversé.

 

Carole Radureau (26/06/2020)

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Ciel inversé

Repost0

Publié le 26 Juin 2020

Lever de soleil : ciel nuageux

Le soleil a levé sa capeline de feu

Sur la peau du ciel

Il a très vite effleuré la ouate du réveil

Poussez-vous un petit peu

Nuages, qui établissez dans ce ciel

Un rassemblement très inopportun

La lumière que je diffuse est une nécessité

Que ne contrarient aucunes révoltes

La pluie sera pour demain

Car moi, le roi, je veux briller.

 

Carole Radureau (26/06/2020)

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Capeline de feu

Repost0

Publié le 25 Juin 2020

#NoAGeopark - #AtsáGeoparkka

 

Para nuestros hijos

El bosque más verde y su alta savia;

Para nuestros hijos

Los gritos de los guacamayos y los monos aulladores

yendo a la cama por la noche;

Para nuestros hijos un agua pura y clara

Eternamente y en ella

Cientos de peces bailarines

Con las sirenas;

Para nuestros hijos, aire limpio y puro

Un deseo de respirar "à pleins poumons"

La naturaleza generosa sólo pide una cosa:

El respeto.

Nosotros, conocemos esa palabra

Y queremos hacerla cumplir;

Para nuestros hijos queremos una vida mejor

Una realidad que debe mantenerse

Aquí es donde vivimos y ellos nos siguen.

Aquí es donde luchamos para preservar la Madre Tierra;

Para nuestros hijos:

¡Gracias de antemano!

Para sus hijos igualmente :

Estamos luchando.

 

A los pueblos Wampis et Achuar para su lucha contra Geopark.

 

#AtsáGeoparkka #NoAGeopark

 

Carole Radureau (25/06/2020)

 

Version française

 

#NoAGeopark - #AtsáGeoparkka

Non à Geopark

 

Pour nos enfants

La forêt la plus verte et sa sève élevée ;

Pour nos enfants

A jamais les cris des aras et des singes hurleurs

Dans le soir se couchant ;

Pour nos enfants une eau pure et limpide

Coulant

Eternellement et en elle

Des centaines de poissons dansant

Auprès des sirènes ;

Pour nos enfants un air droit et pur

Une envie de respirer à plein poumons

La nature généreuse ne demande qu’une chose :

Le respect

Nous, nous connaissons ce mot

Et voulons le faire respecter ;

Pour nos enfants nous voulons une vie meilleure

Une réalité que l’on doit maintenir

C’est ici que l’on vit et eux après nous

C’est ici que l’on se bat pour préserver la terre-mère ;

Pour nos enfants :

Merci d’avance !

Pour vos enfants également :

Nous, nous nous battons.

 

Aux peuples Wampis et Achuar pour leur lutte contre Geopark.

 

#AtsáGeoparkka #NoAGeopark

 

Carole Radureau (25/06/2020)

 

 

Ci-dessous en suivant le lien vous aurez tous les détails traduits en français si vous aussi souhaitez soutenir les peuples Wampis et Achuar contre Geopark, merci pour eux.

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère, #Le legs

Repost0

Publié le 23 Juin 2020

Photo de Serge que je remercie

Photo de Serge que je remercie

Digitale belle et mystérieuse

Fleur de la jeunesse en ces heures -

Liberté -

Fleur qui vit de l’air sans le savoir

Qui rosit son cœur à point

Sans se soucier de rien :

Fleur symbole de la nonchalance.

 

Comme un petit air d’innocence

Perdue

Dans ces herbes livrées à elles-mêmes

(leur droit de pousser)

Comme un petit air de sagesse

Avérée et prouvée

Digitale qui dans le sacrifice

Perd trois grammes d’alcaloïdes complices.

 

Fleur de la bienveillance

Prudente et non associée

Fleur à ne pas toucher, non

A observer

A photographier

A partager comme un cadeau d’exception

Petit minois ponctué de tâches de rousseurs

Comme un cri de cette ardeur qui tripature

Ses tripes de fleur hautement concernée.

 

Dans l’enfance rencontrée

Admirée

Cueillie

Séchée –conservée

Comme une pincée de rose-des-bois

Dans les entrailles noires et sombres

Une lumière a fait face à la peur

Le rose a illuminé ma vie

D’un seul coup j’ai compris le verbe

Le don, le sens

Une pincée d’autrefois (les ancêtres) vivait

A travers moi de cette aura de gènes et de sang

La mémoire orale perdue

La fleur comme une vertu

Viens dans ton esprit

Toquer

Sa parole sacrée.

 

Tu en fais ce que tu veux

Tu l’accroches à ton cou

A tes yeux

Tu fais le serment d’Hippocrate si tu peux

Sinon, sans t’en prendre plein les yeux

Tu fais vœu d’éternité.

 

Carole Radureau (23/06/2020)

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fleur de la liberté

Repost0

Publié le 21 Juin 2020

A la saison des petits fruits

A la saison des petits fruits

Le merle est ravi et

La fauvette ne s’arrête plus

De compter fleurette aux nuages.

 

Ceux qui veulent tout comparer

Tout classifier diront celui-ci chante mieux

Celui-là est le deuxième, celui-ci le troisième :

La nature elle, envoie les chants

Peu importe de quel gosier ils fusent

De quelle petite bête généreuse

Le chant porté par l’oiseau est un chant de la terre

Une communion essentielle avec la mère nature.

 

A la belle saison chacun ouvre son cœur

Son cri sa voix sa chanson son parler

Pour à sa façon

Dire son bonheur d’être en vie.

 

L’oiseau sorti du conte de la terre-mère

Comme né avec ce cordon autour du cou

Lui serrant la glotte et au lieu d’un sanglot jaillit

Un ruisseau.

 

Il est un rapport entre l’ici le terrestre et l’au-delà

Le cosmos

Le visible et l’invisible

Le permanent et l’impermanent, c’est qu’il est, lui,

L’oiseau

Ce révélateur.

 

Les âmes ils les transportent dans son bec comme une histoire

Toute faite

Toute fête

Au faîte de sa canopée il en fait

Un bal masqué d’âmes

Toutes plus vives les unes que les autres

Cette chair d’étoile est par l’oiseau

Distribuée en une fine poudre d’ange de mémoire et d’amour.

 

Conjugue-moi le verbe vivre à tous les je

Merle noir moqueur et rieur qui se fiche bien de la concurrence

Récite-moi le verbe aimer à tous les nous

Fauvette noire qui sait par cœur le chant du roucoule.

 

Je décrète la joie de vivre révélée par la nature enfin présente

Sur le plateau de l’évidence

Et dans le chant des oiseaux

La vraie vie est un cadeau.

 

Carole Radureau (21/06/2020)

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère, #Oiseaux muses

Repost0