coeur de malachite

Publié le 1 Juillet 2020

Sur cette photo de Serge :

Sur cette photo de Serge :

Verte, comme je t’aime verte

Quand tes yeux se parent de mille spores

Que ta face vers moi se prête

Au décalqué profond de l’âme.

 

J’ai la croyance verte

En le vert je glisse toutes mes forces

Mes idées mes pensées mes à-propos

Je déclare le vert source d’éternité.

 

Le vert sacré qui trône sur l’évidence

Celui qui dans le bleu s’épanouit

Qui dans la transparence de l’air,

Luit

Celui qui la nuit ne dort pas

Profitant de l’ombre précieuse pour affûter

Ses mots.

 

Verte, que je t’aime verte, fougère subtile

Plante des questions

Comme une anguille quiète tu es là sans y être

Tu veux que l’on pense que tu fais partie du décor

Pourtant

C’est toi le décor

Avec ta Force Verte

Ta Vérité ta Puissance ta Longévité ta Renaissance.

 

Carole Radureau (01/07/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Coeur de malachite

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Publié le 14 Février 2020

Aujourd’hui, je veux

Aujourd’hui

Te dire que je t’aime

Toi

Que je ne connais pas

 

Je ne te connais pas

Et je t’aime

Je t’aime

Du plus profond de moi

 

La vie a fait de mon cœur

Un territoire

Sur lequel

Poussent avec ardeur

Des roses d’amour

Sans

Aiguillons

 

La vie a fait de mon cœur

Un volcan

Qui

Jamais ne s’éteint

Quand de son tréfonds

Brûle avec ardeur une note

De gaieté

 

Je ne te connais pas non

No te conozco

Pourtant je t’aime

Aunque te quiero

 

Si tu savais combien de lianes

Combien de lierres combien de gui

J’aimerais accrocher à ton cou

Combien de genêts dans ton bain

Pour parfumer tes rêves

Si tu savais combien de colombes dans les airs

J’aimerais envoler

Avec

Dans leurs petites pattes

Mes poèmes inédits à toi

Dédiés

 

Je ne sais pas pourquoi je te dis ça

Toi

Que je ne connais pas

Une pluie d’amour est tombée tout précipitamment

Contaminant mon âme

De quelques gouttelettes

 

Je sais que je ne suis pas prête à être aimée

Ni prête à quoi que ce soit

Quand les ailes sont coupées

Difficile de voyager si ce n’est

Dans les rêves sur le dos d’une licorne violette

 

Je ne te connais pas toi à qui

Je dis

Je t’aime

Et pourtant plus que tout

Je t’aime et veut le dire

 

Ne sois pas triste de lire cet amour qui tombe comme une goutte

Dans un puits sans fond sans même

Pleurer de sa chute inutile

Je dis je t’aime et tout autour la terre

Fleurit de milliers de fleurs d’oranger.

 

Carole Radureau (14/02/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 27 Janvier 2019

La fougère en habit d’impatience

Froide la terre en son rêve d’hiver
Gris panoramas de cendres compressées
Du nid douillet
(Nutriments
Ouates fibreuses de la couche terrestre)
Son regard tourné vers la fissure du temps

Des rêves de feuillage
Librement
Exposé

Des songes de bise chaude au creux des aisselles

Une envie d’iode fait frissonner les sens

Des vagues nerveuses
En succédané d’aventure

Une pensée tournée vers la naissance
De celui qui dans la verdure vierge
Puise la convalescence de l’hiver

Une idée de fusion
De la sève et de la témérité

Le soleil a pris son quartier d’été
Et sa force est une unité joyeuse

En habit d’impatience
En hâte d’errance dans le sous-bois
Portée par un hâle chaud et doux
Filtrant
Entre deux arbres amis
Eux aussi sont dans l’attente
De ce fruit chaud et mûr qui coule tel du miel
Dans le corps
Refroidi
Comme la fougère
Leur habit tremble
Leur écorce frémit de cette ardeur subtile
Tel un fil de liberté collé par la résine amoureuse

La fougère est avide
De sensations printanières
Elle s’élancera vers la propulsion estivale en son habit de lumière
Cette verte ramure tissée par les araignées de la vie
Tout juste éclairée par le filet d’opale
Telle une broche
Tel un symbole indélébile
Du minéral tendrement
Épris du végétal.

Carole Radureau (27/01/2019)

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 20 Décembre 2018

La poésie sans fin : La fougère fait un vœu

La bruine a décidé de ternir la pierre
La bruine a dit : pluie ne te rends pas
Et dans un soupir de verdure et de féerie
La fougère a décidé
Cette année de faire un vœu :

Je veux entendre le bruit du tambour
Rebondir sur le cœur tendre des anges
Je veux que la musique fuse
Dans un coquillage de verre et de fer
Qu’elle naisse
Apparente

Je veux voir danser les nuages
Pieds nus et tête coiffée
D’un bel uppercut à sept coups
Et dans leur coiffe élaborée
La plume du pygargue
Sera la reine de la prairie

Je veux que la pluie soit une cousine croisée
Epousée un soir d’accalmie
Embrassée à pleine bouche de fougère
Avec la fougue de l’amour des bois frais

Je veux que les étoiles soient des mobiles
Subtils
Qu’elles tintent telles des clochettes de renne
Chauffées au lait chaud infusé de tapioca

Je veux que la terre se torde de rire dans un déshabillé
D’argile et de chlorophylle
Qu’un geai lui picore les seins comme pour suivre le rébus de son cœur
Je veux que la mer soit une passoire à diatomées
Que le plancton danse la rumba au son des moules marinières
Que le lamantin nous élabore un nouveau chant des sirènes
Avec une gamme de nougats aux couleurs d’arc-en-ciel

Je veux enfin que tout soit joyeux enjoué et gai
Sur la terre
Le cosmos
La terre-mère
Les elfes des bois
Les créatures marines
Tous unis pour décréter : 365 jours de joie
Que l’amour naisse dans chaque grain de riz
Dans chaque sourire un virage de satiété
Dans chaque poignée de main un lendemain qui chante
Dans chaque baiser un sucre roux
Dans chaque embrassade un chemin accompagné par l’étoile de lumière

Il n’y aura que le présent lumineux
Et le fruit de l’algarrobo
Comme un bonbon à partager de bouche en bouche….

Carole Radureau (18/12/2018)

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 1 Novembre 2018

Carnet d’automne d’une fougère

Le jaune est une nécessité que rien
N’altère en vérité
Et dans la cime
Et dans le son
Il naît
Poussin poussé par le cri ardent
De l’automne.

L’arbre revêt sa tenue de camouflage
Sa non prise au vent et au froid
La fougère a laissé mourir une à une ses jupes
Estivales
Et chacune de ses franges a nourri à son tour
Le sous-bois.

L’automne sonne le glas de la chaleur
Met un point à la menace de canicule
Il chante une musique apprise au chœur du bois
Comme une complainte aux notes de la nuit.

Aujourd’hui se pare de la mémoire et en chacun de nos êtres
Chers
Disparus
Une fleur de toussaint revêt sa tête à ligules mordorées
Il est l’heure d’y penser
A ceux qui nous ont bercé de leurs rires et de leurs rêves
Il est temps d’allumer les veilleuses
De se remémorer.

Une fougère qui sait que ses bras retenant la nuit
S’enrouleront dans son cœur grandissant
Une qui se rend compte du froid murmurant
Dans son nid de tourbe dans sa caverne au confort cumulé
Dort et rêve écrit et vit en demi teinte
Un œil frais et présent tourné vers le tambour ardent du cœur
Son regard vert attentif
Au réveil
O combien sublimé du printemps.

Carole Radureau (01/11/2018)

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 23 Mai 2018

Qui comprendra la fougère
Qui se déploie dans l'ombre de la futaie
Fuyant la flamme de la lumière qui pointe
Préférant la chaleur
De doux bras de bois ?

Qui comprendra que lui plaît
La complicité sincère des frères du bosquet
La petite présence des insectes aux abois
Et la proximité joyeuse des oiseaux délurés ?

Qui comprendra que sa force
Elle la puise dans sa terre-mère de tourbe
Et de chaude confusion
Tellurique au centième de la seconde de vie
Fille des airs sombres et humides
Irriguant l'atmosphère forestière ?

Qui comprendra que ce qui sied à la fougère
C'est d'ériger ses crosses à la verte ramure
Dans un contexte d'amour pur
De la simplicité profonde des sentiments
Cachés ?

Ici où vit la fougère
Dans son nid, cocon de chlorophylle pure
Vit la tendresse en brassière de sincérité
Sa coiffure est une tresse de nature
Imitant le chant dressé du printemps
Sa jupe est une cicatrice de lichen éméché par
Le tourment de vivre
Son corsage est si dentelé
Qu'il a inventé un nouveau point
Le point de vague Fées des bois
Une jolie broderie imite le jour qui se lève
Et un point d'interrogation coiffe sa tête fière
Comme une requête future
Comme une clé de compréhension à la vie-même
donnée.

Carole Radureau (23/05/2018)

Qui comprendra la fougère ?

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 5 Mai 2018

Déployer ma tête de violon au printemps

Je veux vivre dit-elle
Et non pas survivre
Déployer ma tête de violon
Au printemps
Et avec mes sœurs
Jouer au jeu de nos crosses
Envoyant balader la pipelette
Cueillir des fruits de frangipanier
Sous les tropiques
Crocheter la queue du diable
Au plus haut faîte d’un chêne
Lui couper les vivres et l’air
Tout entier
Balbutier avec les pinsons
La mélopée qui guérit
Il est beau cet éditorial printanier
Qui fait rimer les variations climatiques
Avec le désir d’authentique
Bien plantée dans ma terre-mère
Je porte au ciel 10 cils confiants
Je prendrais mon repos le moment venu
Avant cela
J’ai mille choses à faire.

Carole Radureau (05/05/2018)

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 18 Décembre 2017

Par W.carter — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=59357944

Par W.carter — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=59357944

Toute première sur la terre
J’ai glissé dans la mémoire du sol
Un cil embué
Un œil écarquillé
C’est pour voir dans la nuit
Quand le froid déverdi ma robe entreprenante
C’est pour asseoir la vérité de ma base
Dans un cocon douillet
Où dormiront paisiblement
Les ébauches hardies
De mes frondes printanières

Carole Radureau (16/12/2017)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Coeur de malachite

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