Publié le 28 Octobre 2023
(...) Je ne rêve maintenant de rien.
Je désire désirer.
Je ne rêve maintenant que d'harmonie.
Désirer
ou
Disparaître.
Non. Ces temps ne sont pas mes temps (...)
Mahmoud Darwich
La minéralité expliquée aux cailloux
Le caillou veut être lumière. Il fait luire en l'obscurité des fils de phosphore et de lune. Que veut-il ? se dit la lumière, car dans ses limites d'opale elle se retrouve elle-même et repart. Federico Garcia Lorca
Publié le 28 Octobre 2023
(...) Je ne rêve maintenant de rien.
Je désire désirer.
Je ne rêve maintenant que d'harmonie.
Désirer
ou
Disparaître.
Non. Ces temps ne sont pas mes temps (...)
Mahmoud Darwich
Publié le 20 Octobre 2023
« Plus sombre sera la nuit….plus rares seront les roses »
Mahmoud Darwich
Plus lointaines seront les senteurs de fleur d’oranger
Dans les veines desquelles coulent des centaines de rivières.
Plus exigeantes seront nos revendications, nos désirs de liberté
Ne peuvent se noyer dans le sang
L’olivier demeure sage et la mer n’en a pas fini de la nuit.
La lumière a cessé.
L’eau ne coule plus au robinet de l’affront.
Le sang a pris toute la place
Même celle qui n’était pas permise.
Las des bombes !
Las des larmes !
Las de l’injustice !
Las de la mort des enfants !
Nos enfants morts coupables d’innocence
Nos enfants morts, nombreux
Dans le silence.
Les corbeaux ne sont pas nos ennemis
Les aigles n’attaquent plus
Les faucons ont oublié qu’ils portaient les messages
La terre a rétréci
Au-delà de nous comme une pomme qui flétrit tout soudain
(nous n’étions plus que pépins)
N’aurions-nous pas vu que le monde avait une fin ?
N’aurions-nous pas compris qu’il est vain de lutter pour la terre ?
N’aurions-nous pas anticipé que la guerre appelait sans cesse la guerre ?
(et que pouvions-nous y faire ?)
N’aurions-nous pas compris
Que le temps n’arrangeait jamais les choses
Quand la clé du retour
Reste
Dans
Des poches
Au
Loin.
Plus rares sont les sources.
Les olives ont faim.
La mort est un serpent qui nous étreint.
Ne serions-nous bons qu’à être piégés ?
La conscience est une rose qui s’épanouit
Dans la fureur et le bruit
Dans les décombres et l’horreur
La conscience collective est une fleur qui grandit
Jusqu’à déborder de tous les vases.
Nul ne peut contenir le désir de justice
Nul ne peut retenir le désir de paix
D’une rose démesurée
Qui envoie par le monde parfum et espérance.
Plus tard.
Il n’y avait qu’une rose.
Plus tard.
Il n’y avait que celle-là :
La rose de l’évidence
La rose de la conscience
La rose de vérité et de terre.
La rose-mère.
Carole Radureau (20/10/2023)
……
Rosas de Palestina - Más tarde.
" más oscura es la noche.... más raras son las rosas". Mahmoud Darwich
Más lejano será el aroma del azahar
por cuyas venas fluyen cientos de ríos.
Más exigentes serán nuestras demandas, nuestro deseo de libertad
No pueden ahogarse en sangre
El olivo sigue siendo sabio y el mar no ha acabado con la noche.
La luz ha cesado.
El agua ya no mana del grifo de la afrenta.
La sangre ha ocupado todo el espacio
Incluso el que no estaba permitido.
¡Cansados de bombas!
¡Cansados de lágrimas!
¡Cansados de injusticias!
¡Cansados de la muerte de los niños!
Nuestros niños muertos culpables de inocencia
Nuestros muchos niños muertos
En silencio.
Los cuervos no son nuestros enemigos
Las águilas ya no atacan
Los halcones han olvidado que llevan mensajes
La tierra se ha encogido
Más allá de nosotros como una manzana que de repente se marchita
(no éramos más que pepas)
¿No habríamos visto que el mundo tenía un fin?
¿No habríamos comprendido que es inútil luchar por la tierra?
¿No habríamos previsto que la guerra siempre llevaría a la guerra?
(¿y qué podíamos hacer al respecto?)
¿No habríamos comprendido
Que el tiempo nunca mejora las cosas
Cuando la llave para volver
Permanece
En
Bolsillos
En
Lejos.
Más raras son las fuentes.
Las aceitunas tienen hambre.
La muerte es una serpiente que nos abraza.
¿Sólo servimos para estar atrapados?
La conciencia es una rosa que florece
En la furia y el ruido
En los escombros y el horror
La conciencia colectiva es una flor que crece
Hasta desbordarse por todos los vasos.
Nadie puede contener el deseo de justicia
Nadie puede contener el deseo de paz
De una rosa sin medida
Enviando fragancia y esperanza por todo el mundo.
Más tarde.
Sólo había una rosa.
Más tarde.
Sólo había ésta:
La rosa de la evidencia
La rosa de la conciencia
La rosa de la verdad y tierra.
La rosa-madre.
Carole Radureau (20/10/2023)
Publié le 18 Octobre 2023
Par Hector Bottai — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=37858636
Petit bleu qui cligne de ses yeux
Dirigeant la couleur du monde
Le soleil a dit jaune
Il est devenu bleu, lui, l’oiseau à la belle âme
Conquérant essentiel
Ce n’est pas le bleu récupéré par les rois
C’est le bleu, l’azur du ciel
Celui de la mer calme
Juste chahutée par la petite écume
Petit bleu est sorti du bois
Pour partager la lumière de ses plumes
Il a voulu la diviser en tant de parts
Equitables et non partisanes
Il offre son chant bleu
Pour ceux qui ont l’ouie en colère
Il offre son chant bleu
Pour ceux à la glotte nouée
Petit bleu est un messager moitié-ciel/moitié-océan
Il surfe sur l’essentiel
Né d’un volcan
Le volcan peut d’un acte inconsidéré
La terre humaine, rayer
Le volcan a dit au messager de porter le mot
STOP
Plus loin, il ira voler
De son vol bleu
Au milieu des bombes
Qui sait si un seul
L’
Entendra ?
Carole Radureau (18/10/2023)
Porphyrin à bec jaune (porphyrospiza caerulescens)
Publié le 18 Octobre 2023
Il y a des actes de guerre qui comptent
Et d’autres qui ne comptent pas
Il y a des morts qui comptent,
Qui touchent
Et d’autres qui ne comptent pas
Qui ne touchent pas
Il y a des indignations sélectives
Des capitaines de navire
Commerçant d’armes
Pour diviser le monde
Entre ceux
Qui pourront faire des actes de guerre
Qui comptent
Ceux qui ne pourront jamais se défendre
Entre ceux
Qui mourront dans l’indignation
Et ceux
Qui mourront dans l’indifférence
Une barrière
Une ligne sombre
Où les vies ne sont que des pions
Où profit, perfidie, haine, obscurantisme, domination, puissance, ego, pouvoir
Se tiennent par la main
Dansant sur les morts.
Carole Radureau (18/10/2023)
Publié le 16 Octobre 2023
Par William H. Majoros — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16067549
J’envoie balader mon âme
Citron pressé
Au-delà des cordillères
Le vent, il n’est pas fier
Quand je conjugue le verbe présent dans ma langue
De papillon. Je suis
Une tricoteuse
D’
Essentiel,
Une crocheteuse de dièse et de fa
Trop pressés
De se rendre sur la portée.
Je vole sur ma balançoire
Je chante
Je vole
Je n’ai pas deux ailes pour voler
Juste une branche
Qui ondule
Gracieusement
Sur une musique qu’elle seule
Entend
Et
Connaît.
Carole Radureau (16/10/2023)
Paruline à flancs marrons (setophaga pensylvanica)
*Vers de Manuel Maples Arce (in Chanson depuis un aéroplane)
Publié le 15 Octobre 2023
......fragments de Vivarais.....
Fruit déposé
En robe nue
Offrande sacrée
De la nuit opaque
La peau châtaine a décliné
Sa couleur en poème
Inédit
Sous sa couverture
La chair
Farine nutritive
Attend
Qu’éclate
Le moment
De venir troubler
Les ondes pures.
Carole Radureau (15/10/2023)
Inspirée par cette photo de Serge
Publié le 14 Octobre 2023
Par Andreas Trepte — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43659301
Moi, je ris.
Je ris de tout.
Je ris de lui :
Le serpent qui serpente.
Il ne sait pas que je l’ai vu.
Trop tard.
Sa queue est déjà dans ma glotte.
Lui, il lubrifie mes cordes vocales.
Ensuite, moi, je ris.
Je ris et lance mon cri,
Coq.
Je suis très bavard.
Ils me disent rieur.
Je suis juste causeur.
Carole Radureau (14/10/2023)
Macagua rieur (herpetotheres cachinnans)
Publié le 14 Octobre 2023
paruline rouge By Kathy and Sam - https://www.flickr.com/photos/39871249@N07/8437552708/in/photolist-dRAEsG-HVtqWi-64Gy2F-pxFuS5-jVC5Va-6bD244-AcjttC-MtxD12/, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=69090350
Les oiseaux
Les couleurs
Leurs couleurs
Lumières du monde
Où diriger nos yeux
Non pas pour cultiver
Une forme de déni
Non pas pour détourner
Le regard
Non. Pour regarder l’espoir.
La folie entraîne la folie.
La mort entraîne la mort.
La haine entraîne la haine.
Le désespoir entraîne le désespoir.
La machine à dérouler le programme funeste
Entraîne
La machine à dérouler son application future.
Comprendre et apprendre.
Ecouter et analyser.
Lire et croiser les sources.
Savoir patience garder.
Ne pas se précipiter.
Garder la tête froide.
Car
Tout est fait pour dire et faire dans le moment
Quand il faut du temps pour analyser
Se positionner.
La fabrique à émois
La fabrique à émotions
La fabrique à réactions spontanées
Est une haine à 4 pattes
Qui court en tous les sens
Voulant en attraper tant et plus
Dans son filet baveux.
La peur entraîne la peur.
La peur est une haine galopante.
La peur ne se guérit pas par la peur.
La peur se guérit par la beauté.
La beauté est dans la nature.
Elle a un petit bec
Elle scintille entre deux branches d’arbre
Elle illumine un cours d’eau
Elle a une énergie de vie, toute simple et belle
Elle est couleur.
Rien ne peut changer le cours des choses
Il faut calmer son esprit
Calmer son corps
Ne pas laisser de côté sa compassion
Son empathie
Mieux les diriger
Avec sagesse.
Et penser, sans pourtant le dire
Même si là, on veut l’écrire
A tous les innocents
Ici et là
Qui paient encore de leurs vies.
Carole Radureau (14/10/2023)
Publié le 13 Octobre 2023
Par Dominic Sherony — Flickr: Pink-headed Warbler (Ergaticus versicolor), CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15369221
A fraise ou à groseille
La paruline a la tête rose
Son livre de chevet est perle de rosée
Son café gourmand un fruit des bois
Elle a écrasé (oh non, pas par mégarde !)
Son fruit du jour sur sa robe légère
Chaque jour elle recommencera
Jusqu’à obtenir
Ce dégradé
Elle est légère
Elle est fine
Elle est acidulée
On dirait un joyeux petit bonbon
Qui nous échappe (tant mieux)
La voir c’est la chanter
La connaître c’est la rêver
La mieux connaître c’est un exploit.
Carole Radureau (13/10/2023)
Paruline à tête rose (cardellina versicolor)
Publié le 11 Octobre 2023
Par Gary L. Clark — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=45152569
D’une gorgée de soleil
D’une tête en colère
Je fais un compte rangé
Dans la lumière confuse
De la canopée :
Nul ennui !
Le feuillage comprend la mesure du temps
Et la couleur fait foi.
Je ne suis pas trempé par l’ondée d’apparence
Je ne me suis pas trompé d’évidence
Juste emporté par l’aura de l’arc-en-ciel
Je fonce tête bordeaux baissée
J’abaisse mon parchemin de soleil
Je suis le maître de ces bois
Il ne fait aucun doute !
Carole Radureau (11/10/2023)
Cabézon à poitrine d’or (eubucco richarsoni)
41 foreground recordings and 17 background recordings of Eubucco richardsoni . Total recording duration 32:40.