agate mousse

Publié le 18 Mars 2024

 

Chercher au fond de soi

La véritable force

La promesse bleue de l’aube

Tôt levée sur des perles.

 

La poésie a enfoui son trésor

Son bagage de mots,

Sa joliesse,

Sa petite tendresse si fine

Qui pleurait, pleuvait, bruinait

Sur le poème comme un brouillard

Prisonnier.

 

Par où est passé le petit cheval bleu

Courant, crinière déployée

A travers la steppe aux tons brûlés

Par le soleil conquis ?

 

La poésie s’est tapie.

Tout au fond d’une douleur persistante.

Nul dégât !

Il faut aller la chercher, cette petite

Seulette, tristette, grisette

Petite chatte perdue au milieu de la jungle

Du foin.

 

Apprendre à se reconnaître.

Se reconnaître : force. Au cœur de la poésie.

Se reconnaître : beauté. Au milieu du chaos.

S’apprécier : force. Comme seul capitaine du bateau.

S’apprécier : beauté. Avec la rose pure au cœur.

S’identifier : force. Une et indivisible.

S’identifier : beauté. Passion et floraison.

 

La rose de nacre n’a pas dit son dernier mot.

 

L’obsidienne a rugit dans le tiroir des amertumes.

 

L’opale des Andes récite les vers de Neruda les plus doux.

 

Nul dégât !

 

Régénère-toi petite fleur de steppe

Quand la promesse est celle du moment présent

Quand la qualité du moi profond

Est un incontournable remède :

 

Il y a un domaine sombre

Où se terre la vérité :

Ton regard sur le monde

Avec son voile opaque

Sa cape d’invisibilité

Qu’il faut lever coûte que coûte, fardeau.

La poésie le demande.

Le cœur est un marron chaud

Tiré des ténèbres par les forceps de la détermination.

La naissance est prochaine.

Ecoutez-moi.

 

Carole Radureau (18/03/2024/2024)

 

La promesse bleue de l’aube

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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Publié le 20 Février 2024

Signe.

 

Je prendrais tous tes mots

Et les effacerait.

C’est si simple à faire

Balayer,

D’un

Revers

De

Main

L’inspiration qui s’en vient.

Cahin-caha,

Bien droite sur ses pas mais sans âme

Pourquoi voir une âme dans les mots ?

Parce qu’ils parlent.

Parlent-ils car ils ont une voix ?

Je ne les entends pas.

Ils parlent à ton subconscient

Et c’est toi qui réponds.

Souvent, tu n’as que la moitié du contenu

Le plus beau s’est tu

Gardé dans la chambre de bonne

Là-haut, là-haut

Sous

Les

Combles.

J’ai balayé tous tes mots, m’en veux-tu ?

Non, c’étaient des mots pas beaux car il leur manquait la parole.

Les mots sont toujours beaux.

Oui, mais pas tous les jours de l’année.

On les prend, on jongle avec

Il faut qu’ils aillent

Parfaitement avec le ton le thème le jour et l’âme

Puis qu’ils soient bien imprégnés

De l’encre de cœur (l’encre d’Encore).

 

J’aime jongler avec les mots.

Pourquoi ?

Car s’ils tombent

Ils ne font pas de bruit,

Si on les efface,

Ils ne nous en veulent pas,

Si on les change,

Jamais ils ne se vengent.

Les mots sont tout.

 

J’ai aperçu un signe sur le tronc.

Un cygne, blanc avec un long cou ?

Non un signe comme un signal

Quelque chose qui t’interpelle

Qui te dit stop :

Regarde-moi.

C’est un signe rouge.

C’est la couleur qui t’interpelle.

Peut-être.

J’y vois la lumière d’un phare

Le signe d’un nouveau départ

Ou peut-être plus de sang :

Comme si cela était possible.

 

C’est le signe du renouveau

La feuille double-face

Avec bien en vue son côté jour

Rouge comme une joue sous un ciel d’hiver

Avec le blanc comme gant de terre

Avec le ciel bleu comme univers

Le support comme un pupitre d’argent et d’or

Avec sa sève mystérieuse

Qui coule dans le bon sens

Irrigue

Tous

Nos

Sens

Et nous rend

Merveilleusement diserts avec nos bagages de mots

Toujours les mêmes toujours les mêmes

Rangés comme ci

Classés comme ça

Mariés avec amour les uns avec les autres

Qui dessinent des phrases qui n’ont jamais connu encore

Ce dessin

Qui coulent comme des rivières jamais asséchées

Qui ronronnent comme des chats jamais rayés

Qui murmurent comme des rus timides

Qui s’entendent parler mais qui ne dévoilent que ce qu’il faut

Qui jouent à la marelle sur les pas de la vie

Qui dansent le tango sur un air de bandonéon

Qui ne demandent pas pardon quand ils te marchent sur le pied

Des mots gonflés des mots coiffés des mots couleurs

Pour habiller les cœurs qui saignent

Des mots-maux comme vous les connaissez

Car ils sont souvent

Pansements

L’on sort sa trousse à pharmacie dedans

Il y a le mot Homéopathie

Ça soigne tout

Même les fautes d’orthographe

Les mots qui se prennent pour des girafes

N’en finissent plus de courir sur la page

Tu cours, cours, cours

Tu veux les rattraper

Leur dire stop

Songez à la chute

Il faut bien une fin à cette palabre

Il faut bien un point

Car, tout là-haut, il y a eu une majuscule

(ah ! comme je regrette la majuscule)

J’aurais dû oublier toute règle

Comme le signe me fait signe

Me dit maintenant il faut que tu t’arrêtes

Personne ne voudra lire un truc si long

Tu sais comment cela se passe

Les jours passent et les mots trépassent

S’ils sont trop nombreux on ne veut plus d’eux

On les met en prison

A vie pour 175 ans car ils en ont trop dit

Les mots parfois ne peuvent se taire

Car ils ont des principes

Ce sont des mots-militants

Rouges comme le signe

Rouge comme le point qui oubliera de finir

Un texte qui aimerait tant continuer

Jusqu’à la fin du tronc de l’arbre

Poursuivi qu’il est par le signe rouge

Qui l’entoure l’enserre le love comme seul

Le lierre sait le faire

Jusqu’à l’épouser, en faire sa moitié

Côté pile, côté face

Si je rougis

C’est que tu m’embrasses

Arbre

De

Mon

Cœur

 

Carole Radureau (20/02/2024)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Gianni ou fragments de vie sauvage, #Agate mousse

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Publié le 7 Février 2024

Par Brücke-Osteuropa — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7659309

 

Vibre, la corde sensible

Quand l’histoire est bien racontée :

Le petit cheval est mort !

Sa tête repose contre son ami

Qui recueille mot à mot son dernier souffle :

« Ami, de mes crins, de ma peau,

De mes boyaux, de mes os

Fabrique le Morin Khuur :

L’archer magique nous emmènera galoper de nouveau

Toi et moi dans la steppe ».

 

Pleure, pleure, pleure !

 

27.000 morts.

Gaza, l’abandonnée.

Non, Ziad, ici, pas de corde sensible.

Ici, la masse ne vibre pas.

Insensibilisation ? De morts,

N’y en a-t-il pas assez ?

A partir de quel nombre ?

A partir de combien d’images ?

Les images ? Elles n’existent pas.

Les visages ? Ils n’existent pas.

Les noms ? Ils sont inconnus (probablement

N’en ont-ils pas) :

Sauf quelques corps invisibles

Dans des linceuls, sacs plastique

Emballés face au trou, anonymes

En masse, dans

Le trou.

 

Seuls quelques-uns, ici (mais ne sont-ils pas des soutiens du Hamas ?)

Glissent sans effort l’archer

De l’empathie et de la compassion

Sur le corps vibrant du Morin Khuur :

 

Pleurent, pleurent, pleurent !

Crient, crient, crient !

Agissent, agissent, agissent !

 

…..pour que vibrent les cordes sensibles.

 

Combien de Morin Khuur

Pour que s’éveillent les consciences ?

Un orchestre, deux, trois,

Cent, mille ?

Nous vibrons peut-être aussi

A géométrie variable

L’histoire, peut-être

Est très mal racontée

Nous avons, peut-être chaussés

Les lunettes de l’inconscience

A défaut de monter sur le cheval

De la liberté au galop

Sur le cheval, le vent glisse avec lui,

Glissent les mots d’amour,

Glissent les paroles belles qui font pleurer

Face à l’injustice, face à l’innommable …..

 

« ….. »

 

Je me réfugie dans le bois du pic quand j’ai froid

J’y vais en volant,

J’y vais en me promenant :

Parfois son accès m’est interdit :

 

Pleure, pleure, pleure !

 

Ici, c’est mon refuge à moi

Je l’ai choisi (je le partage aussi sur le terrain, que sur le terrain)

Chacun le voit comme il veut.

 

J’aimerais que chacun ne nous ait un tel refuge

Y aller par le chemin

Y aller par la pensée

Où tu entres dans un lieu merveilleux

Où tout est calme, paix et source de vie

Se reconnecter à son moi profond

Laisser libre cours à sa propre vérité :

Oui, la corde sensible, chacun de nous l’a

Il suffit de la révéler

Afin de pouvoir enfin s’en servir :

 

Pleure, pleure, pleure, Morin Khuur !

Crie, crie, crie, mon cheval est toujours vivant !

Agit, agit, agit car

Là où s’étale la souffrance,

Là où règne l’injustice,

Là où se déroule l’intolérable :

Vibre, corde !!

 

Carole Radureau (07/02/2024)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre, #Agate mousse

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Publié le 22 Novembre 2023

Ode sur l’air de Peace piece

 

Le cristal a rencontré la goutte de rosée

Au sein du cœur de la rose particulière

La pluie a renchéri

Son grain est un soupir sur l’estomac rebondi

D’une feuille en habit d’automne

« Ne pars pas, ne pars pas » dit-elle

« Dansons »

« Tape, tape, tape sur ma bedaine, goutte,

Qu’il est doux le son de ton tambourinage »

Moi aussi je veux sentir la perle fraîche de l’aurore

Au cœur

« Interroge-moi »

Ne suis-je pas l’éternel continuateur des rêves ?

Tu joues sur le clavier la chanson qui est née

Dans mon estomac un jour de famine

Les bruits qui surfent sur la paroi de mon djembé intérieur

Sont une mélopée de la misère subie

Les gargouillis sont des fruits jamais entraperçus.

 

Je m’en vais, nu sous la tendresse

La pluie pour toute vêture

Sa chanson comme une valse triste

Rebondissant, goutte esseulée

Sur les parois de la gamelle

Abandonnée.

 

Nulle tristesse.

Juste le chant du rossignol x grive mélodieuse

Qui a volé la partition. Peace.

L’oiseau reproduit l’eau pure au fond du vase

Où trempe, allègre

Le pied finement chaussé de rosée

D’une rose particulière.

 

Carole Radureau (21/11/2023)

 

Inspirée par l’improvisation de Bill Evans de Peace piece

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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Publié le 14 Octobre 2023

paruline rouge  By Kathy and Sam - https://www.flickr.com/photos/39871249@N07/8437552708/in/photolist-dRAEsG-HVtqWi-64Gy2F-pxFuS5-jVC5Va-6bD244-AcjttC-MtxD12/, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=69090350

paruline rouge By Kathy and Sam - https://www.flickr.com/photos/39871249@N07/8437552708/in/photolist-dRAEsG-HVtqWi-64Gy2F-pxFuS5-jVC5Va-6bD244-AcjttC-MtxD12/, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=69090350

 

Les oiseaux

Les couleurs

Leurs couleurs

Lumières du monde

Où diriger nos yeux

Non pas pour cultiver

Une forme de déni

Non pas pour détourner

Le regard

Non. Pour regarder l’espoir.

 

La folie entraîne la folie.

 

La mort entraîne la mort.

 

La haine entraîne la haine.

 

Le désespoir entraîne le désespoir.

 

La machine à dérouler le programme funeste

Entraîne

La machine à dérouler son application future.

 

Comprendre et apprendre.

 

Ecouter et analyser.

 

Lire et croiser les sources.

 

Savoir patience garder.

 

Ne pas se précipiter.

 

Garder la tête froide.

 

Car

Tout est fait pour dire et faire dans le moment

Quand il faut du temps pour analyser

Se positionner.

 

La fabrique à émois

La fabrique à émotions

La fabrique à réactions spontanées

Est une haine à 4 pattes

Qui court en tous les sens

Voulant en attraper tant et plus

Dans son filet baveux.

 

La peur entraîne la peur.

 

La peur est une haine galopante.

 

La peur ne se guérit pas par la peur.

 

La peur se guérit par la beauté.

 

La beauté est dans la nature.

 

Elle a un petit bec

Elle scintille entre deux branches d’arbre

Elle illumine un cours d’eau

Elle a une énergie de vie, toute simple et belle

Elle est couleur.

 

Rien ne peut changer le cours des choses

Il faut calmer son esprit

Calmer son corps

Ne pas laisser de côté sa compassion

Son empathie

Mieux les diriger

Avec sagesse.

 

Et penser, sans pourtant le dire

Même si là, on veut l’écrire

A tous les innocents

Ici et là

Qui paient encore de leurs vies.

 

Carole Radureau (14/10/2023)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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Publié le 3 Juin 2023

 

Recevoir le calme en soi

Comme étoile

La paix intérieure non pas

Dans le sens où on l’entend

Comme une sorte d’aboutissement, sorte

De sagesse

Non, recevoir le calme d’une paix

D’un moment de repos où le corps

Enfin ne bout pas

Où la souffrance latente inconsciente

Si bien que l’on apprend à force à vivre avec

Où la souffrance latente inconsciente un court

Moment

Disparaît

 

Ce n’est pas une souffrance terrible

Comme peut, le corps en recevoir de toute sorte

C’est une souffrance insinue

Qui est là en permanence

Dont on fait sa demeure

Elle est là mais c’est autrement qu’on la distingue

Comme la fatigue continue comme

La mal-être permanent

L’impression de se traîner

Ce syndrôme de fatigue chronique bien connu

 

Pourtant cette souffrance elle a un siège

Elle est un peu comme une multinationale

Installée dans sa tour dorée

Qui règne et asservit le monde à sa guise

Son siège c’est le ventre

Le ventre d’après est un second cerveau

C’est vrai : on en arrive à penser avec son ventre

Ce ventre que l’on ne peut plus oublier

Se rappelant à nous à chaque moment

Par tous les moyens possibles

Ce ventre qui nous enferme sur notre mal

Je ne le jugerais pas comme j’aimerais le faire

D’un PDG de multinationale

Parce que le ventre, lui, souffre

Il souffre et nous entraîne avec lui

En bon partageur

 

C’est qu’il faut trouver une réponse à son mal

Il faut le reconstituer

Il faut soigner les multiples blessures qu’il a reçu

Année après année

Dans la violence générée par la société de « progrès »

Absorbant tant et tant de substances

Devant gérer tant et plus de nuisances

Devant filtrer toujours plus de polluants

Y ajoutant le stress permanent

 

C’est comme reconstituer un écosystème

Chaque être sur terre qui souffre des conséquences

De la pollution environnementale (y compris alimentaire)

Est un organisme qui souffre en partenariat avec la Terre Mère

Il faut se soigner pour soigner la terre

Il faut prendre soin de soit

Pour être fort pour soigner la terre

Tous les organismes vivants sont une seule et même souffrance

Ils sont tous reliés à un pouvoir suprême qui les détruit

Là dans son siège

Protégé par des gardes sans pitié

 

La terre souffre comme le ventre

La terre comme le ventre a besoin de paix

Quand la paix quelque temps fait face à la lumière

De suite on ne la nomme pas

La déconnexion n’est pas effective

Le corps a besoin de se poser

Avec son ventre avec son flux précieux malmené

Tout est beau autour de nous

Les oiseaux chantent tant qu’ils peuvent

Les roses se dépêchent de fleurir et d’embaumer

Avant de griller

Le soleil pose ses rayons tel un projecteur

De lumière diffuse sur tout ce qui est merveilleux

La vie printanière resplendit et le corps,

Lui,

Devrait être au diapason

 

Ralentir le flux de son corps

Pour en faire une petite rivière timide

Qui n’ose encore se révolter……

 

Ralentir le cours de son esprit

Pour « coller » à la nature

Pour s’en inspirer…..

 

Laisser de côté les relents

Laisser de côté les problèmes sans solutions

Le temps de la rose

Est un temps de réflexion

Le temps de la rose

Est un temps de séduction

Le temps de la rose

Est un temps de tendresse

Que l’on a envie de partager.

 

Prenez cette étoile de paix

Prenez ce bouquet de roses

La chaîne d’amour entre les êtres

Existe sur cette terre

La souffrance doit s’y accrocher

Non pas comme une désespérée

Mais comme une guerrière

Qui par la force de l’amour

A dépassé la ligne de non-retour

Qu’on lui prédisait.

 

Carole Radureau (03/06/2023)

 

Le calme en soi comme étoile
Le calme en soi comme étoile
Le calme en soi comme étoile

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 11 Avril 2023

 

Malgré les révoltes

Malgré les tempêtes

Chaque saison se déploie

La nature sans un cri

Poursuit son calendrier.

Ceci nous ravit.

 

Ceci nous ravit.

Ceci nous étonne.

Nous étonne de voir l’univers

Continuer comme si de rien n’était

Dans ce qui semble être un chaos.

En rien, nous sommes étrangers à cela.

 

En rien, nous sommes étrangers à cela.

Ce cycle-là fut long

Bien plus long qu’on ne croit

Instillé puis installé

Là où un jour, tout divergea.

Fruits de cela nous sommes.

 

Fruits de cela nous sommes.

Fruits trop mûrs

Jamais remis en question

Oubliée la simplicité.

Le fondement de la vie.

 

Le fondement de la vie.

Ne pas trop, questions

Se poser

Juste se laisser aller

Au gré du vent, au gré des saisons,

Légers.

 

Carole Radureau (11/04/2023)

 

Légèreté

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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Publié le 10 Mars 2023

 

 

Vibrations de paix

D’harmonie

De chant de la vie

Comme des notes claires

Tirées aux pincettes tendres

De la glotte d’un merle non encore né

 

Vibrations comme de petites touches

Délicates   sensibles

Envie de se promener

Sur la jetée

Main dans la main

Une petite bise fraîche

Vient caresser les cheveux ensorcelés

Quand l’air iodé frappe à la porte du cœur

 

Vibrations

Comme de petites touches

Sur la peau d’un serpent doux

Chaque note est une consonne

Qui cache la voyelle qui s’épelle un peu fort

Chaque touche est un mot doux

Susurré tout à coup sans crier gare

Parce que le moment présent submerge

 

Vibre, cœur, aux appels du pouls de la terre

Qui,

Dans la musique a logé ses messages

Je les entends, tu les entends, vous les entendrez

Si ce n’est déjà fait.

 

Carole Radureau (10/03/2023)

 

Inspirée par la musique Ilpostino de Richard Galliano et Gary Burton

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 7 Mars 2023

Le jazz

 

Le jazz n’aime pas suivre

le cours tranquille de la rivière musicale

il aime les chemins détournés

s’accrocher aux branches d’un saule

sauter dans une flaque d’eau

s’envoler au ciel accroché

aux serres d’un aigle royal

le jazz aime nous surprendre

se veut anticonformiste c’est pour cela

qu’on l’aime

il n’est pas facile à lire il n’est pas

facile

à

entendre pourtant si facile

si beau    le jazz c’est toujours la surprise

l’étonnement   une histoire jamais

simple  bifurquant

sur les chemins de traverse puisant

dans le ruisseau l’onde torturée

trébuchant sur les petits cailloux

qui ne manquent jamais de joncher le sentier

le jazz   il veut imiter le chant de l’oiseau

le cri de l’oiseau   les appels de détresse  les appels

de conquête     le jazz

veut croasser   veut piailler   tintinnabuler

il aime imiter le son de la locomotive à vapeur

il veut concurrencer le djembé   pourquoi pas

la quena et le charango le jazz

il imite  il invente  il crée car ça    il ne sait que créer

c’est toujours neuf   nouveau  frais même

si c’est une reprise   c’est neuf  c’est interprété avec

notes

brèves

langoureuses

larmoyantes

émulsifiantes

vivifiantes

jamais tristes      et même s’il est triste

parfois

le

jazz

il est beau

il est là pour les joies il est là

pour les peines

il est là   le jazz  ne

l’

oublie

pas

c’est ton meilleur ami le jazz.

c’est ton meilleur ami.

 

Carole Radureau (27/02/2023)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 27 Février 2023

La fenêtre qui voulait accoucher de la lumière

 

Elle ouvrait ses bras sur un espace monocorde.

Ça ! elle en avait assez !

 

Cet horizon grisé, uni, intemporel

Alors que tout autour

Vivait un monde parallèle qui ne semblait pas

La concerner.

 

Chaque soir le soleil se couchait sur la caserne

Déclinant avec tendresse les forces de l’arc-en-ciel

Epris du vent.

 

C’étaient des voilages de rose poudreux

Tranchés par la grisaille des nuages

C’était du tulle bigarré robe-de-flamant-rose

Zébré

D’argent

Tiède.

 

Hier soir/anoche, c’était

Un jaune soufré qui envoyait des ailes oblongues

Jusque dans les architectures dépassées de la ville.

 

La fenêtre en rien n’absorbait une seule de ces ondes

Merveilleuses :

Grise était son aura

Comme si elle était l’oubliée du monde vivant, un hublot, une parenthèse.

Au-dessus d’elle,

A l’étage

Se couvrait de fleurs roses aux visages poupins réjouis,

Le prunus pissardi.

Bientôt, il serait resplendissant :

Elle, dans sa lucarne, n’en saurait rien

Juste le balancement particulier de l’arbre

Chatouillé par le vent

Comme sommé de naviguer dans l’air du temps de façon rosée.

 

Ça ! elle en avait assez !

Accoucher de cette lumière tristounette

De cet horizon monotone pour,

Enfin,

Remplir de couleurs et de vies son espace.

 

Un jour, rêvait-elle, un petit

Oiseau/une mésange ?

Se poserait sur sa bordure/sur son épaule

Chantant les notes mélodieuses

De l’amour printanier

Qui appelle au loin l’autre

Amour

Pour, enfin

Venir animer l’espace intime

De la fenêtre au visage monocorde.

 

Carole Radureau (26/02/2023)

 

La fenêtre qui voulait accoucher de la lumière

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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