La paruline à cimier jaune
Publié le 17 Octobre 2020
Je suis la gardienne
Du déjeuner citron
La révérence du kaki
La figue qui espère la maturité
Je suis la ferveur de topaze
Le chauffé au jaune d’une opale
Qui espère la maturité
Je suis la chanteuse
A la voix flûtée aussi citronnée
Que le grog dans vos pays froids
Je suis la beauté rapide et curieuse
Qui sautille dans des bois encore vierges
Sur des branches non encore vues
Qui déguste des insectes non encore découverts
Qui se trémousse sur un air de paradis
Mais non, je rêve et mon rêve est de couleur jaune
Comme mon petit chapeau doré à l’or fin des circonstances
Ils cherchaient l’Eldorado
Ils auront trouvé la paruline
Moi ce grand trésor d’Abya Yala
Je ne me laisse pas, rabaissée dans les souterrains
De l’ignorance et des espèces en voie d’extinction
Mon cri est aussi celui du soufre
Il émet à distance la vapeur
Qui sert à protéger mon aura.
Carole Radureau (17/10/2020)
Paruline à cimier jaune
Myoborus flavivertex