Publié le 11 Septembre 2021

 

Femmes aux veines encore emplies de l’âme guerrière de l’ancestralité

Femmes aux cris, aux danses, aux chants, aux joies

emplissant jusqu’à le briser l’air de Brasilia

Femmes aux exigences, aux revendications, aux soutiens, aux courages, aux fiertés, aux forces vives

Femmes autochtones, filles de ce Brésil ancestral

Filles de la terre-mère, habitantes premières

Femmes enfantant tant et tant, plus de filles, plus d’enfants

fruits forts et braves, bravant les haines, bravant

le temps, bravant les interdits, brisant : barrières, exclusions, discriminations

Femmes bravant les furies, bravant les pandémies, bravant les

fascismes, bravant les accaparements de terre (grileiro no), bravant les minières, les

barrages, les multiples affronts, les pollutions

Femmes aux volontés émancipatrices au village, dans la ville, dans le pays

Femmes à vouloir égaliser tous les fronts

 

Femmes aux veines encore emplies de la sève puissante de la selva,

du message tellurique, des fleuves-pères face aux cris que l’on entend dominant les canopées (animaux eux-aussi acculés tout comme les hommes par le mépris ; par la corruption)

Femmes gardiennes des savoirs, des connaissances, des lois, de la sagesse, des coutumes, des savoir-faire

Femmes intuitives, rebelles, lumineuses, écoutées : entendues !!

Femmes unies, faisant fi des anciens conflits face à des ennemis communs

Femmes aux puissantes tribus jamais acculées après plus de 500 ans de colonisation

Femmes à la résilience si puissante

 

Femmes aux utérus emplis d’une lumière de lutte

Aux seins donneurs de lait de leçons

Aux mains à la douceur volontaire et précise

Aux tendresses fleurissant pour réveiller le monde.

 

Aux femmes autochtones du Brésil en lutte (IIe marche des femmes septembre 2021)

 

Carole Radureau (11/09/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 10 Septembre 2021

L’arbre qui cache…..

……..campagne magnanvilloise…..

 

L’arbre qui cache la lisière

D’un bosquet

La chevelure du champ

Comme une perruque sur une tête

Déposée par la licorne des anges

 

L’arbre qui cache

Qu’il est

Un arbuste

Il a de grandes ambitions

C’est qu’il se sent fort et

Aimé

Au milieu de cette jolie jachère

Comme un coq au sommet de son tas de détritus

 

L’arbre qui cache

Une grande volonté

Le désir de plaire

Le désir de croître

Le désir de se multiplier

Le désir de vieillir relativement longtemps

Le désir de renaître

Dans une pierre un oiseau, un cours d’eau un papillon

Non, pas un gens

Pas trop fan de gens

Ils passent chaque jour

Ne le voyant pas, lui, si grand, dans sa simplicité

Ils passent

Préoccupés

Dans leurs pensées

Dans leur exercice physique

Dans l’exercice physique de la vessie ou de l’intestin de leur chien

Mais ils ne le voient pas

Pourtant n’est-il pas l’arbre

Qui cache la lisière du bosquet ?

Presque un bois

Du moins ce qu’il en reste

Là-bas réside un tiers de sa famille

Le reste fut sacrifié

Au profit d’un champ

Qui devint peu de temps après

Une jachère

Où lui, le puissant

Fils de la résilience

A su trouver la force de germer

Au milieu de l’indifférence.

 

Carole Radureau (10/09/2021)

 

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Publié le 9 Septembre 2021

 

……campagne magnanvilloise…..

 

Ils l’ont pris pour cible

Sur son tronc ils ont peinturluré

La marque du sentier

Nul ne l’ignore quand il chemine

C’est lui !

L’arbre qui porte et pourtant ne signe

 

Aussi il a décidé de protester

Portant son bras, son long bras

Pour l’asséner

C’est qu’il aimerait

De son coude dessiner

Une image forte et forte

Un beau bras d’honneur

Comme il se doit

 

Mais il est arbre et son bras, branche

Sa sève qui bouillonne

Bouillonne sans grand cru

Il a tourné son désespoir

Vers sa racine-mère

La forêt

Ce qu’il en reste

Ce peu de pitié résidant dans ce bosque

Histoire de dire : « on a pas tout croqué ! »

 

Peu importe le poète passe et voit

Il comprend qu’il ne comprend pas

Peu importe le poète passe et dit

Il emporte-emporte bien fort avec lui

La force de l’arbre anticonformiste

Celui qui dit celui qui fait celui qui imite

Celui qui trimballe

En ses gènes la vigueur du métal

La grande détermination des gagnants.

 

Carole Radureau (09/09/2021)

 

L’arbre anticonformiste
L’arbre anticonformiste

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Publié le 8 Septembre 2021

Saga-zinnia : Gros-Violet veut imiter le suc

 

Voilà qu’il a hissé au plus haut son voilage

Sa belle stature

Voudrait-il imiter le suc ?

En a-t-il eu l’idée ?

 

Bien sûr que oui !

Le bourdon le confirme

Il a, en instillant les étoiles filantes en son cœur

Entendu cet aveu :

« Je veux de ce pas alerte

Concurrencer le mont Gerbier de joncs

L’égaler et non le dépasser

Lui faire un petit coucou

De mon perchoir violet ».

 

Le bourdon, tout émoustillé

Choqué, entrechoqué

Tout à coup a compris

Quelle force il allait récupérer

Dans un tel nectar :

C’est du concentré volcanique

Du lait de pierre en fusion

De l’amour en cœur de schiste

De la tendresse en boléro de genêt

C’est certain l’avenir sera rose

Ou plutôt violet

Que de forces avec ce jackpot au cœur-de-zinnia !

 

Rentrant à su casa de bonne humeur

Sieur Bourdon étincelle

Il a de furieuses envies de tire d’ailes

De frétiller l’an prochain

Dans un cœur aussi tellurique.

 

Carole Radureau (08/09/2021)

 

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Publié le 7 Septembre 2021

Bleu-septembre

Nous avions eu gris-août
A présent
Place à bleu-septembre
Un bleu qui ne veut pas rester
Car le vent semble
Vouloir le pousser
Par là…..oui par-là……

C’est un temps d’été
Arrivant avec un mois de décalage
Un bleu-septembre qui a pris rendez-vous
Avec la célèbre et non pas si connue
Remontée des roses

Non pas qu’elles remontent
Comme au temps de l’apothéose (c’était en mai)
Mais elles remontent
Comme un vent poussé par le mistral
Ou comme un vacancier égaré

Les nuits sont fraîches
On craint moins la canicule
J’ai envie de remercier la terre-mère
Pour les anciens
Pour les personnes à la santé fragile
D’avoir permis cette année (peut-être la dernière ?)
D’éviter de grosses chaleurs
Ce n’est pas comme un souffle que l’on pousse
De répit ou de « on l’a échappé belle », non !
C’est un cri de merci qui mérite sa petite fleur
Sa petite offrande de 3 fraises
Remontées comme les roses
De quelques haricots verts
Ceci, évidemment c’est tout droit sorti de la production du jardin :
Hé ! Faut pas être gourmand
Ici ce ne sont pas les jardins Lenôtre
Et la permaculture ce sera pour dans une autre vie. 

Carole Radureau (07/09/2021)

 

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Publié le 6 Septembre 2021

La liberté est toujours…..

…..campagne magnanvilloise……

 

 

"La liberté est toujours et exclusivement la liberté de ceux qui pensent différemment".
Rosa Luxemburg

 

J’ai pensé autrement

Et quand mes pas cheminent sur le sentier

Maintes fois emprunté

Mon esprit chemine différemment

 

Il y a quelque part entre les Pléiades et

La Grande Ourse une route stellaire

Parsemée d’idées anticonformistes

De façons de voir

 

Elles sont là

Stockées dans cette base de données naturelle

Comme autant de points lumineux

Dans lesquels la nuit tombée

S’écrivent des phrases sensées

Que seuls certains sont sensés déchiffrer

Non pas d’une exclusivité

D’une ouverture aux ondes particulière

D’un savoir lire évident

Ils sont peu ceux qui apprennent à l’école classique

Le morse stellaire

La boîte à idées transférée à l’humain

Mais simplement le fait que les pluies d’étoiles

Encensent les pensées de ceux qui dorment

La porte ouverte, la fenêtre de leur âme entrebâillée

Ou bien de ceux qui courtisent de façon évidente

La poésie chatouilleuse sous les bras

 

Je chemine sur ce sentier

Que j’aime penser un jour retentissant des sabots d’ovidés

Ou de chaussures cloutées

Par les mots telluriques

Déposés par un troubadour trop chargé

Je chemine et ma liberté

Intacte

Réalise que jamais

Elle n’a

Elle n’aura

Du plomb dans l’aile.

 

Carole Radureau (06/09/2021)

 

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Publié le 5 Septembre 2021

Et voici le bédégar

……campagne magnanvilloise…..

 

Evidemment, écrivant sur tout

J’en arrive à apprendre des choses

Pas du tout inutiles

Par exemple un jour

Ecrivant sur les petites images des fées des fleurs

Je voyais un dessin particulier

Après recherches

Il s’avérait que c’était une galle du rosier

Bédégar était son nom

Ceci, c’était très joli

Entre la fleur et le fruit

Un peu comme la tête de vieillard singée

Par le chèvrefeuille (nous y viendrons)

Encore un clin d’œil de dame nature

Me promenant dans cette campagne magnanvilloise

Je croise bédégar

Bonjour lui dis-je, jolie galle que tu es

Empruntant le bas côté

Comme pour se faire admirer

Tu n’es pas une inconnue

Crois-moi à présent tu le seras encore moins

Je ferais de toi, un petit trophée de promenade

Une photo

Un poème

Une élucubration

Ceci pour fêter le cynips du rosier

Venu tricoter tes fibres

Pour en faire un paletot d’été un peu serré

Mais doux et confortable comme un pyjama

Voilà aujourd’hui c’est le jour où

En institutrice de la terre-mère

Je me pose avec mon poème sous le bras

Comme un paquet peu encombrant.

 

Carole Radureau (05/09/2021)

 

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Publié le 4 Septembre 2021

Herbes folles

…..campagne magnanvilloise…..

 

Herbes folles

Petite escapade

Au pays de la graine

Portée par le vent

Qui s’ébroue accompagne

Le plat servi sur la nappe-terre.

 

Herbes folles

Dont on dit tant de mal

Comme si le fait d’être sauvages

Méritant le terme d’être mauvaises

Herbes folles qui poussez

Où bon vous semble

Certainement

Là où vous devez le faire

Dans le vent vos cheveux

Se révèlent chevelure

Chevelure de fée

De princesse d’azur

De sirène démêlée par les embruns

 

Herbes folles qui jaunissez

Comme un séchage naturel

Loin bien loin des souffleries mécaniques

Herbes folles qui disséminez par le vent

Vos fruits de conquêtes

Vous êtes les bienvenues car

La poésie n’a pas de préjugés

Ni de complexes

La poésie est la sœur de ce qui vit

Elle porte en elle une banque de graines

Transformable à sa guise

En banque de mots habillés

Avec sa petite courtoisie.

 

Carole Radureau (04/09/2021)

 

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Publié le 3 Septembre 2021

Le chemin

……campagne magnanvilloise…….

 

« L’homme moderne a trouvé tout façonnés les chemins de ses champs. Mais il administre sans clairvoyance ce legs d’un passé inconnu. Il ne s’est jamais rendu compte de l’antiquité de ces fidèles voie qui le conduisent et le ramènent quotidiennement des foyers où il repose vers les tâches où il peine. »

Gaston Roupnel, Histoire de la campagne française

 

La poésie, elle

Suspecte le chemin d’avoir

A dire

De multiples choses :

Souvenirs de l’histoire, pas pressés, pas empressés,

Pas qui jurent

Pas qui fuient

Pas qui reviennent la queue entre les pattes

Et sur lui se sont écrites des épopées

Que la poésie n’ignore pas

 

Le chemin c’est la jolie entrée

Vers le début des rêves

C’est l’aventure avec un grand V

Le début d’un tout

Il emmène, avec le vent

La force tellurique cachée en chaque être

Pour le mener

Comme un rapace

Sur l’aire du repos tant attendu

 

Le chemin mènerait-il

Vers une sorte de paix

Que les hommes

Inconsciemment

Recherchent empruntant pas à pas

Des chemins

Parfois défendus ?

 

Le chemin est un complice

Il déroule sous nos pieds son histoire

Comme un serpent amical

Sur lequel aiment danser nos pas de deux

Nous frôlons plus que nous enfonçons nos pieds

Dans sa fibre de chemin confondu

Suivant les ornières ces vilaines blessures

Déposées, creusées, implantées, imposées

A sa chair par les engins mécaniques

 

Le marcheur est partagé comme le chemin

3 voies s’offrent à lui

L’ornière gauche

L’ornière droite

La bande du milieu qui semble plus sincère

Mais sur laquelle bien souvent l’herbe a repris le dessus

C’est celle-ci que je préfère

Parfois elle se rétrécit et oblige le chemineau

A plonger ses pas dans l’ornière

Mais cette ornière nous blesse nous inflige

La force avec laquelle fut assénée au fil du temps

Son creusement comme une empreinte, un sillon

Qui veut déterminer les lieux

Indiquer sa marque de propriétaire du chemin :

Quoi ? Le chemin ne serait que pour ceux qui l’empruntent avec la force de la modernité ?

Le tracteur la moissonneuse le quad la moto le 4X4

Polluant vrombissant poussiérant la campagne

Comme autant de vilaines bêtes affairées à mettre leur sceau

Sur quelque chose qui ne leur appartient pas

 

Le chemin se révolte

Il jette parfois en plein milieu le caillou qui fait déraper

Inonde ses ornières pour sur les roues

Eclabousser les jantes salir les bottes maculer

Qu’importe !

Nous retrouverons tous ceux-ci à la laverie

Une autre forme de pollution existe

Pour ceux qui ont le culte de la propreté

L’eau ne coûte rien pour lessiver des jantes

 

Le chemin, lui n’en a cure

Il a pris la poésie à bras le corps

Pour lui dire à l’oreille tout ceci

Que voici

En petite nature campagnarde

Avec des rêves de nature enfuie

Enfouie

Mais pas sous le chemin :

Lui il sait préserver son domaine

La preuve sur ses bas côtés

Toujours, demeure un herbier.

 

Carole Radureau (03/09/2021)

 

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Publié le 2 Septembre 2021

Saga-zinnia : EvolutionSaga-zinnia : Evolution
Saga-zinnia : EvolutionSaga-zinnia : Evolution

 

Il y a celui en coupe plate

Comme un réceptacle à recevoir

Le cœur du ciel

 

Il y a le gros-orange

Avec son cœur-volcan

Prêt à l’éruption

 

Puis vient l’accompli

Celui à la coiffure chrysanthème

Qui a érigé le thème de la conquête

Comme un cadre bien encadré

 

Il y le panel

Tout un cycle d’évolution

A des stades différents

De couleurs différentes

De formes différentes

Avec leurs petites étoiles jaunes

Comme écarquillées sur la douceur de l’été

Comme prêtes à être fécondées

Par la douceur des bourdons.

 

Carole Radureau (02/09/2021)

 

Saga-zinnia : Evolution
Saga-zinnia : EvolutionSaga-zinnia : Evolution
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