Publié le 22 Octobre 2021

 

Il faut juste regarder

Telle la brume qui s’échappe

Peu à peu des hautes herbes en ce petit matin

Ceci est un TOUT

Dans lequel chacun a une place

Ne se pose pas de question

Vivant ce qu’il faut vivre

Sachant comment le vivre

Avec passion sans espérance sans nulle autre attente

Que ce moment présent où le faon se lève

Où l’arc-en-ciel vient éterniser l’espace

Avec son arche de bienveillance

 

Il faut juste contempler

Car on nous en donne l’occasion

Même si manquent les sensations naturelles

Prendre la force et la magie

Lâcher prise sur tous les drames fomentés par des egos révoltés

Prendre la force

Prendre la vie

 

Et sourire au poussin

Et sourire aux langues roses aux dentures neuves

Aux premiers faux-pas

Aux délicates envolées

 

Et dans un souffle de sourire

S’émouvoir de ce vert qui encore perdure

Debout sur son tronc même si l’espace est clairsemé

Se féliciter que ce TOUT tienne encore debout

Sans se demander jusqu’à quand

Car la nature

Elle

Ne se le demande pas.

 

Carole Radureau (22/10/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 21 Octobre 2021

 

Moitié cigogne à l’œil errant

Quand le rimmel sur la face

Tire le trait aux larmes

Moitié poisson-volant

Un gouvernail bat l’entrain de l’air

Quand les ailes sont deux chapes de plumes

 

Bécassine ton chant m’enferme

En un calcul bien campé

Sur l’horizon des additions

 

Mon ego est trompé et se trompe

D’air subliminal quand il est sensé

Envoyer la musique du soir

(mon ego aime les disques rayés, les

Juke box non rechargés et les airs démodés)

 

Bécassine qui chante et qui rime

Deux brins de sainfoin entre la glotte et la commissure

Du bec

Ce long bec dans le prolongement des larmes

Comme pour tirer un trait sous l’addition.

 

Carole Radureau (21/10/2021)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Oiseaux muses

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Publié le 20 Octobre 2021

 

Elle n’embrasera jamais le ciel

Dans des tons de pourpre rosé

La lumière synthétique

Sortant de ses globes

Comme d’une fourmilière

 

Au contraire, elle jette sur le feu

Une huile calcaire dont la vue

En des dégradés précieux soumis à sa conscience

Ne veux pas

 

Le peintre n’y est pas allé de main morte ce soir

La palette a débordé et le vent est content

Au 20 heures on a prévenu que demain, c’est certain

Le vent aurait le monopole de la vertu

(Comme tous les 2 jours cette année)

 

Il faisait un temps à s’y méprendre à s’y surprendre

Et à s’y prendre

C’est clair après l’embrasement du ciel ma gorge

A son tour s’embrasa comme par un miracle du ciel

 

C’était très joli ce dégradé

Comme un rêve

Mieux que d’habitude

Plus coloré, les joues des nuages plus vives

Avec des virgules de fumée ou de je ne sais quoi

Un mélange de vrai et de faux teinté d’ironie

Comment ne pas croire en l’ironie

Quand elle est là chaque jour inscrite sous nos yeux

 

Ironie d’un confort trop cher payé

Ironie d’une modernité qui tue à petit feu

Ironie des habitudes qui se révèlent contraires

A toute forme de vie

Il fallait choisir entre la lumière et les ténèbres

Entre les Lumières et les ténèbres

Ces ténèbres qui gonflent leurs muscles dans la boue

 

Le ciel lui n’a pas à faire de choix

Il se laisse choyer et se laisse aller et se laisse tomber

Comme une lumière trop pleine d’amour

Qui lâche à nos vues

Sa fumée démultipliée par les sympathiques tendresses des nuages.

 

Carole Radureau (20/10/2021)

 

Compétition pour le clair-obscur
Compétition pour le clair-obscur
Compétition pour le clair-obscur
Compétition pour le clair-obscur
Compétition pour le clair-obscur

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 19 Octobre 2021

J’ai choisi le jaune dit l’automne

 

J’ai choisi le jaune

Dit l’automne

Et le cavalier automne et son apprenti (Pablo Neruda)

Ne diront pas le contraire

Allumant sur les arbres les poignées d’écus

 

J’ai choisi le jaune

Pour que le soleil ne s’émeuve pas

Pour que le soleil

Trouve encore en ma saison

Le loisir de briller

Et d’allumer sa lampe sur la beauté de ce qui meurt

 

Le jaune c’est la vie dit-il

Car le jaune est né dans un œuf

Je n’ai rien inventé dit l’automne

Sinon le cri de la caille et le cri de la perdrix

Qui cherchent une cache sous les pas funestes du chasseur

Le jaune ne serait pas couleur de camouflage quand

Les arbres se parent de cet or aux multiples résonnances

Pourtant le camouflage n’est pas une affaire d’évidence

Car sans feuilles où se cacher

Où gitent les oiseaux ?

 

Ils gitent dans un espace jaune comme le cœur de la vie

Un crocus d’automne leur offre un abri

Pendant que sur leurs petites têtes

Sous leurs petites pattes le jaune terni

Tombe au gré du vent

 

J’ai choisi ma couleur

Vous l’avais-je dit ?

L’aviez-vous compris ?

L’aviez-vous vue cette couleur accrochée à ma bannière unie ?

 

Carole Radureau (19/10/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 18 Octobre 2021

Au chat qui dort

 

Au chat qui dort

Il ne fait jamais froid

Les feuilles mortes

Emportées par le vent

Tapent à la fenêtre sans émouvoir aucun

 

Au chat qui dort

La politique sommeille

Nul débat qui ne suscite une paupière

Se soulevant

Par la curiosité

 

Au chat qui dort

La tenue bien brossée

Le poil rangé comme un crayon dans sa boîte

Pas un poil qui ne dépasse au chat

Qui dort

Juste avant le coup de langue

Décoiffage oblige

Juste pour défaire le fer à repasser

 

Au chat qui dort sa bobine

Sa petite bobine de ses propres poils

Tressée

Douce et chaude et légère que, l’alpaga

En serait jaloux pour un peu, au chat qui

Dort

C’est la confection qui ronronne

Bien huilée comme le cycle du chat.

 

Carole Radureau (18/10/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 17 Octobre 2021

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Valdivia_River?uselang=fr#/media/File:Sunset_at_the_Valdivia_river.jpg

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Valdivia_River?uselang=fr#/media/File:Sunset_at_the_Valdivia_river.jpg

 

Brumes de ce jour

D’innocence et de bruit

Et de calme et d’ennui

Cygne évoluant sur les ondes

En effleurant de pas

La surface de l’eau

Brumes en présence

Non, ce ne sont pas symboles de tristesse

D’ignorance d’ennui surfait

Mais bien des émanations vaporeuses

Et curieuses

Nées

En ce moment

En ce moment-même où tu les vois

Les brumes ne sont pas celles d’hier

Les brumes ne seront plus là demain

Brumes qui ne sont présentes

Que pour te signifier

Oui tu es là toi ici en ce moment-même

A disserter sur la vie de brumes

A être conscient

A les fêter.

 

Carole Radureau (17/10/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 16 Octobre 2021

 

Quid de l’indifférence quand elle s’invite dans ton milieu

Au lieu de se dire merci

Tourner la tête tourner le dos

Il y a des enseignements dans la nature profonde

De petits rituels sans doute

Ou des rites carrément

 

Pourtant le nid se construit à deux

Et ce partage basé sur la complicité

Peut parfois au drame tourner

Tourner également tourner le vent

La vie est ainsi faite que la girouette

Peu à peu se laisse, elle, amadouer

 

Il y a un discours prégnant

Qui n’atteint pas le lit de la rivière

Ni ses appartements tout de boue

Construits

Pourtant le vent mauvais parfois

Fait tourner des têtes

Et le lien construit se détricote au détriment des œufs

 

Il n’y a pas de rêve

Il n’y a pas de règle

Il y a juste une évidence à construire

Il y a une pérennité à construire

Une couvée à faire fleurir

Et pour se faire il en faut deux

Et des milliers de proies pour remplir les gosiers.

 

Carole Radureau (16/10/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 15 Octobre 2021

.....écho de poète…..

 

Le vent te boit avec des lèvres de juillet

Mon petit champ de blé !

Et les langues des nids viennent lécher tes reins,

Mon petit champ de blé ! (…)

Mario Florián, Chanson végétale, 1954, traduction Claude Couffon)

 

La fée achève son châle en crochet

Dans le semblant de ton chaume

Mon petit champ de blé

Et la caille s’ébat en ton sein, subrepticement.

 

Qu’elle est chaude la caresse de ta promesse !

Et délicate la couverture de tes ans

Le nuit qui vient pique une à une ta parole

Rêche, mon petit champ de blé

Et la farine colle aux dents de l’espace

Quand celui-ci chante à tue-tête.

 

La campagne te tête avec des seins de comète

Mon petit champ de blé

La pureté est un as de cœur cambré dans son dédale

Mon petit champ de blé.

 

Carole Radureau (15/10/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Echo de poète

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Publié le 14 Octobre 2021

Une pincée de neurones dans le bois

…campagne magnanvilloise…..

 

Une pincée de neurones

Dans le bois

Prise au détour d’un tronc

Dans cet air empli des frissons

De paix des bois

 

Certes nul besoin de marcher cent sept ans

Pour rivaliser avec le pinson

Et tomber pile poil sur la pincée

Qu’un marcheur a oubliée.

 

Une pincée de neurones

Qu’est-ce à dire, qu’est-ce au juste

Sinon une façon de dire

La forêt sème en mon âme son terreau profond ?

 

Il faut tout réorganiser

Saisir fermement la pince qui a oublié son sucre

Pour saler et pimenter son programme

Prendre un virage

Virant entre soi et soi

Car l’essentiel est resté sur la margelle

 

Une pincée de neurones

C’est la paix de l’arbre sur toi

Tombée comme une feuille de douceur

Saisis-là, saisis-là

Et pincète avec ton âme ta feuille

Pour sur son velours

Déposer

La marque profonde de ta conviction.

 

Carole Radureau (14/10/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Campagne magnanvilloise, #Pas un jour sans poème

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Publié le 13 Octobre 2021

Un brin de nature

……campagne magnanvilloise…..

 

Nature :

Laisse-toi aller dans toute ta splendeur

Epanouis-toi

Ne laisse pas l’adversité

Empiéter sur tes hanches généreuses

Happer ta terre dans une trompe dévoreuse

Briser la chaîne forestière de tes yeux

 

Nature :

Laisse-toi envahir par la volubile

Que le lierre glisse en toi sa chanson

Pour que les abeilles butinent utile

Le marc-nectar à l’horizon

Pour que les mûres tapissent à elles seules

Le mur de leur propre roncier

Qu’elles soient terribles ses jambes-ronces

Empiétant sur ce qui avait été pris autrefois

 

Je veux continuer de voir les tons de verts

Se succéder comme les mots succèdent aux mots

De ma chanson

Je veux entendre le buisson bourdonner

Comme chante la chorale des abeilles

Je veux voir les oiseaux affairés

Trouvant leur vie comme lors des soldes

Fouillant la vie du buisson précieux

Alors qu’au-dessus d’eux vole le prédateur

Je veux que la tourterelle roucoule

Que le pic inscrive dans les airs le rougeoiement de son crâne

Que la corneille et la pie

Rivalisent de vocalises

Je veux que l’air soit empli de choses que tu

Protège

Nature

Que tu protège.

 

Carole Radureau (13/10/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Campagne magnanvilloise

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