Publié le 10 Mars 2022

.....fragments de Vivarais.....

 

Moi, lumière

Je peux tout m’octroyer

Le prix du pain, le sang du blé

La fatigue chronique de la farine

Je suis celle qui arase les collines

Fait chuter le vent

 

Moi, lumière,

Je suis juchée sur un cheval

A la selle d’argent auquel ne manquent

Ni les grelots d’obsidienne

Ni les pierres de lune :

Je brille !

Ecoutez-moi

Regardez-le, le tenant de mon propos

Faites-en un collier de minéralité

Perché au cou de votre baldaquin

 

Moi, lumière,

Je suis la puissance dévoreuse

Je brise d’un coup de dent

Le tronc

Pour laisser place à ma velléité

Vous ne voulez pas vous pousser :

Trop tard

J’ai pincé votre nez d’une mascarade

Puisée dans l’opacité de l’offrande

Quand la fleur a brisé sa promesse

Moi, lumière

J’ai repris son pollen

J’ai tressé le merveilleux moment présent.

 

Carole Radureau (10/03/2022)

 

Inspirée par cette photo de Serge

Philosophie de la lumière

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Publié le 10 Mars 2022

 

Ce n’est pas au peuple de payer !

Ne paie-t-il pas déjà cher ?

Le jeune employé, qui, pour se rendre

Sur le lieu où il vend sa force de travail

Débourse 2 euros 10 le litre d’essence

Tout ceci pour gagner un salaire de misère

Qui ne lui permet même pas de s’offrir un loyer ?

 

Ce n’est pas au peuple de payer !

Le peuple paie déjà cher :

Inflation, gaz, pain, farine, patates, lait, eau, loyer, charges, essence, taxes etc.

Plus le prix de la guerre du COVID :

Guerre des nerfs.

 

Arrêtez de quémander : ce n’est pas au peuple de payer

La guerre des va-t'en guerre

La guerre des impérialistes expansionnistes, fils de Gengis Kahn :

Les Toujours Plus !

 

Que paient les milliardaires !

Que paient les profiteurs de guerre !

Ceux qui font du fric sur les misères

Ceux qui font du fric avec leurs médias aux ordres

Vendeurs de toujours plus de misère, la misère intellectuelle

Que paient les décideurs !

Que paient les multinationales 

Destructrices de notre environnement !

Que paient les cyniques fomenteurs de crises !

 

Non, le peuple n’est pas celui qui doit fournie

L’aide alimentaire

Non, le peuple n’est pas celui qui doit ouvrir ses portes

Aux réfugiés triés sur le volet comme au grand temps de la peste brune

Nous demandent-ils d’accueillir les réfugiés syriens,

Les afghans, les africains, les kurdes ?

Non, le peuple n’est pas là pour choisir qui représente le « bien »

Qui représente le « mal » !

Non, le peuple n’est pas celui qui doit recevoir

A bras ouverts toutes les misères !

Non, le peuple n’est pas celui qui doit se serrer toujours plus la ceinture !

 

Il n’est en rien responsable.

 

Non à la propagande !

Non à la censure !

Non à la haine !

Non à la russophobie ! (le peuple russe, ce n’est pas lui le va-t'en guerre)

Non à la désinformation !

Non aux images truquées !

Que cesse la mégalomanie !

 

Il y a un temps pour rire

Il y a un temps pour rêver

Il y a un temps pour pleurer

Il y a un temps pour réfléchir tout en étant confinés

Il y a un temps pour agir, réagir, se révolter

C’est toujours le peuple qui met en place les mouvements

Ce sont toujours des minorités qui révolutionnent.

 

Un seul objectif : la PAIX.

Une seule direction : la PAIX.

 

Que nos jeunes aient une route, dégagée sous leurs pas

Que leurs yeux puissent observer à leur tour, la lumière

Que leurs cœurs grandissent dans la paix et non dans la peur.

 

Ce n’est pas au peuple de payer !

Non : le peuple paie déjà cher !

 

A chacun, du peuple de faire le nécessaire

Ce qui lui semble juste

Ajouter sa pierre à l’édifice

Comme une pierre au cairn de la paix

Que ce soit par un vote pour la paix

Que ce soit une marche pour la paix

Que ce soit dans des groupes de réflexion

Que ce soit dans la recherche d’alternatives pacifiques,

Ecologiques essentielles pour déclarer le BIEN VIVRE

D’intérêt général.

 

Changer l’énergie négative du capitalisme

Qui pollue nos vies et nos inconsciences

En énergie positive, fruit du peuple

Ce n’est pas en soutenant la haine que l’on obtient la paix

Ce n’est pas en encensant la violence que l’on abolit

La souffrance

Ce n’est pas en répondant toujours oui aux demandes des puissants

Que l’on aplanit les souffrances : non !

 

Que paient les profiteurs de guerre !

Que paient les agitateurs de guerre !

Que paient les milliardaires !

 

PC : évidemment que la solidarité, la compassion, l’empathie, la désir de bien faire sont des choses bénéfiques, qui font du bien aussi dans la participation, en rien ce texte ne condamne cela : simplement, que ces actions-là viennent de votre cœur, de votre propre générosité et non à l’appel de gouvernement, mairies ou autres élus et décideurs que ce soient.

 

Carole Radureau (10/03/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Perle d'obsidienne en colère

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Publié le 9 Mars 2022

 

......fragments de Vivarais.....

 

En habit de cosmos

Vénérable tutu

Tulle de couleur rose

Avec un fond d’espace

Se tient celle qui tournicote

Celle qui étincelle

Envoyant des étoiles

Valdinguer par milliers

 

Elle veut aller à la pêche

Il me semble

Avec son moulinet

Mais elle ne brasse que de la poussière

Des milliards d’âmes en sursis

Il y a quelques étourdies

Qui lui parlent, au loin

Profitant de la fraîcheur

qui règne autour d’elle

La petite ouvrière est à l’œuvre

Elle veut de son poste

Remonter la plus grosse prise :

Un requin-marteau, une baleine

Ou bien une boîte de petits anchois

A l’huile comme autrefois

Elle a omis le marché du Vieux-Port

Pourtant, tout y est frais

Hélas !

La soupe de poisson aujourd’hui

Est connotée

Y entrent des ingrédients en habit de métaphore

Il ne fait pas bon en période d’élections

D’y risquer son museau

 

La petite ouvrière a glissé sa vertu

Dans le brin de paille d’une comète

Passante passagère doucement assermentée

Comme pour une chasse-gardée

Elle ne s’est pas fait duper

Elle a du métier des milliards d’années d’entraînement

On ne mouline pas ainsi l’air du temps

Avec sa canne à pêche en diamant

Pour se laisser berner par une bernache cancanière

Elle, se qu’elle préfère c’est remonter de cette terre

Un vieux godillot

Derechef elle imagine une histoire de pieds

De marches, de révolutions , de passions et d’espérance

Avant de le rejeter par-dessus la Grande Ourse

Histoire d’accrocher dans le ciel

Une nouvelle étincelle

Les hommes qui savent retrouver leur chemin dans l’espace

Les hommes qui savent retrouver leur petit dans la nasse sans fin

De l’espace

Ne s’y trompent pas :

Tiens, disent-ils une nuit

Il y a maintenant la galaxie du godillot !

Comment est-ce possible ?

 

C’est notre petite ouvrière

Notre petite pêcheuse bien équipée

Elle mouline, moulinez, moulinons

Jusqu’à ce que l’âme entière

Remonte dans ses filets

Avec un brin de vie avec un brin d’audace :

Allumer dans le ciel

Un cœur éphémère

Qui ne brillerais qu’une fois

Juste pour les initiés.

 

Carole Radureau (09/03/2022)

 

Inspirée par cette sublimissine photo de Serge que je remercie encore pour la grande patience et les circonstances que demande la prise de telles photos.

 

M 101, galaxie du Moulinet

M 101, galaxie du Moulinet

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais, #Pas un jour sans poème

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Publié le 8 Mars 2022

......fragments de Vivarais....

 

Je veux nicher dans ton rêve

Là où il fait chaud

Car le duvet de ton ère

Est fait de plumes

De cœur.

 

Je veux nicher dans ton espoir

Là où l’on peut penser

Penser penser encore

Et haut et fort

Ensuite

Pouvoir crier.

 

Je veux nicher dans ton devenir

Pépier avec ceux qui pépient

Quémander

Ma pitance

Avoir confiance en l’avenir

Quand la pitance est sur la table.

 

Je veux nicher dans ton inconscient

Certes tu ne sais pas en avoir un

Et moi non plus qu’en sais-je

Après tout

Doit-on croire tout ce que l’on nous dit ?

 

Je veux nicher dans ta mémoire

Dans le dessin minutieux des os

Dans le déroulé de la pelote

Y lire comme dans un marc profond.

 

Je veux nicher dans ton rêve

Oublier ton cauchemar

Et unis

Serrés

Autour de la flamme

Se réchauffer

Mutuellement.

 

Je veux nicher dans ton autre vie

Demain, je serais

Toi

Mais,

Surtout,

N’échangeons pas :

Mon mode de vie est inconséquent.

 

Carole Radureau (08/03/2022)

 

Inspirée par cette photo de Serge

Nicher dans ton rêve

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais, #Pas un jour sans poème

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Publié le 7 Mars 2022

M51 galaxie du tourbillon

M51 galaxie du tourbillon

......fragments de Vivarais.....

Assis

Face à la carte du ciel

Un menu inchangé depuis les siècles profonds

La langue du temps

Applique sur le timbre de l’espace

Sa salive étourdie

Pour que ne cesse

Le tourbillon :

Le tourbillon de l’humilité

 

Mais vous ne croirez pas

Que je prête aux éléments de l’espace

Des sentiments

Mais vous ne croirez pas

Que j’use de métaphores

C’est un miroir que le ciel, le ciel

De nos vies

Et s’il y a tant de dessins

Si jolis, si brillants, si pointilleux

C’est bien pour apprendre à y lire

Des leçons

 

Et nous ne nous en privons pas.

 

Le tourbillon nous a dit

Répété mille et mille fois qu’en toutes choses

Il faut rester humbles

Elle n’a pas bon dos la carcasse de l’homme

Son sang n’est pas de pierre

Ni son cœur de métal

Pourquoi se prendrait-il

Pour un géant ?

 

La mort arase le tout.

 

La mort cette grande conseillère

Est forte de ciel

C’est dans le ciel qu’elle puise son propos

Son grand propos égalisateur.

 

Regardez la fleur

Regardez l’agneau

Regardez le petit l’enfant

Regardez l’oiseau

Regardez le ruisseau (la fameuse Sialinette)

Regardez la montagne

Regardez le vent

Regardez la lune, les étoiles

Ne regardez pas trop en face, le soleil

Ecoutez la terre

 

Je tourne et je tourne

Je virevolte comme la marmotte des ondes

Je vivote comme la petite eau matinale du ruisseau

Je sirote le fruit de l’espace temporel

 

Moi, tourbillon qui sifflote chaque nuit

Au-dessus de vos têtes

Que Serge, ici, vous a révélé

Je suis un grand-père à la noble casquette

Qui tourne en réfléchissant

Qui réfléchit et médite.

 

J’ai envoyé tant de fois des messages :

Les messagers se sont tous fourvoyés

Les adresses étaient fausses

Les messages transformés en fake news

Rien de ma pensée fraîche sur terre

Est arrivée.

Ici j’ai confiance

Mon messager est un fier ardéchois

Au cœur fidèle

Vous me voyez dans mes œuvres

C’est lui qui le permet

De moi, de lui, tirez les bons enseignements

Qu’elle serve à mouliner les pensées délétères du monde

Ma spirale !!

 

Carole Radureau (07/03/2022)

 

Inspirée par cette tourbillonnante photo de Serge

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Le dessin du ciel, #Pas un jour sans poème, #Fragments de Vivarais

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Publié le 6 Mars 2022

Porte de la lumièrePorte de la lumière
Porte de la lumièrePorte de la lumière

Rien ne pourra m’emporter

Car je n’ai pas de gonds

Je suis

Contre l’immobilisme

Fille

Du mouvement

Enchante mes rêves le vers du pinson

Quand se pincent

D’autres lèvres

Ne voulant plus sourire

 

Ni la plus petite faille

Ni la moindre fissure

Ne pourra arrêter la fusée

De mon propos

Ne suis-je pas celle

Qui se propulse si vite

Que rien dans l’univers ne lui fait de l’ombre ?

 

Ne m’enfermez pas

Ne me leurrez pas

Je passerai

Quoi qu’il en soit

Je suis bien plus forte que le roi, que la foi, que la loi

Je suis la lumière

Rien ne peut m’intimider.

 

Carole Radureau (06/03/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 5 Mars 2022

Les mots que ne disent pas les fleurs

 

Les mots qui sont tus et parfois tuent

D’être restés muets

Bien calés dans les glottes

Qui gargouillent qui s’incrustent

Comme autant de non-dits.

 

La rose n’aime pas qu’on lui coupe

L’aiguillon sur sa jambe de pin-up

Ni qu’un oiseau vienne

Tranquillement

Grignoter son cœur amoureux.

 

Ah ! que la faites-vous taire

Elle avait tant de choses à dire

Tant de vers à écrire

Tant de poèmes en suspens !!

 

L’implication des nuages

Dans le lit défait de la lumière

Cette hésitation

Un semblant de mystère

Un fils de ciel chevauchant le cheval sauvage

D’une troupe déguenillée

 

L’oiseau passait par là avec son escadrille

Qu’il vit voler

L’écume

Qu’il vit voler

Les larmes

Comme autant de remords

Comme autant de rancœurs :

Il faut l’accepter l’adversité

Il faut l’accepter la souffrance

Sinon c’est ouvrir son lit

A plus de souffrances

Quand les draps crient à la rose

Des mots inconnus

Le cauchemar du matin

Est un fils du corbeau

Qui jongle avec les rêves

Comme d’autres aussi le font

Tout au milieu des bombes.

 

Carole Radureau (05/03/2022)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 4 Mars 2022

......fragments de Vivarais.....

 

Sur le chemin ensoleillé

Je marcherai

Il est par-là, le printemps

Si tu suis le sens du vent

Le découpé des feuillages dans le ciel

 

Par le chemin ensoleillé

J’irai

Quoi qu’il en soit car il faut

Cheminer chaque jour comme l’on

Ajoute une pierre à un cairn

Comme l’on ajoute une pierre à nos âges

 

Sous le chemin ensoleillé

La mère

Chauffe

Chauffe ses vieux os pour nous les rendre

Si neufs

Cet acte d’amour essentiel

Comment ne pas le voir

Comment ne pas le prendre

Pour ce qu’il est vraiment

Pourquoi tout salir tout polluer tout détruire :

Mauvais enfants !

Dit cette mère qui pourtant

Ne punit pas sévèrement

 

Au-dessus du chemin ensoleillé

Dame soleil dont c’est l’œuvre

Observe et ne juge pas

Elle est bien trop érudite

Elle a bien trop de siècles à son compte

Pour ne pas regarder cela sans l’œil de la sagesse

C’est comme un jeu d’enfants

Un jeu de petits soldats de plombs

Ou de plastique parce que c’est moins cher

Qui s’exercent au rapport de force

Sans se soucier de la mère

Sous eux

Sans se soucier de la Dame Soleil

Sur eux

Qui un jour diront :

STOP !

YA BASTA !

Vos conneries ont assez duré

Balayons ce monde-ci

Reconstruisons

Une énième fois

Combien faudra-t-il de siècles

Pour que les garnements comprennent ?

 

Sans le chemin ensoleillé

Nos yeux n’auraient plus d’espoir

Nos âmes se dessécheraient

Nos rires tomberaient dans le couloir du temps

Nos cœurs se feraient tout petits

Nos mains ne serviraient plus à rien

Mais le soleil est là, sur le chemin

On le voit,

On le photographie,

On le sent,

On pourrait même le toucher

Avec sa force

Avec son énergie

Avec sa puissance démultipliée

 

J’ai confiance en la nature

Dans toutes ses composantes

J’ai confiance dans les êtres qui prônent

Le discours de sages

Et pour qui

L’essentiel

C’est la vie.

 

Carole Radureau (04/03/2022)

 

Inspirée par cette photo de Serge

 

Sur le chemin ensoleillé

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais, #Pas un jour sans poème

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Publié le 3 Mars 2022

Par Dr. Raju Kasambe — Own work, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43300845

Par Dr. Raju Kasambe — Own work, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43300845

 

Madame L en avait deux

Deux L amplement déployées

Couvrant de leur ombre

Le ciel

S’étendant avec ardeur

Alors que l’on n’en profitait

Cela, sans se soucier

Les ailes peu à peu furent rognées

Chaque jour davantage

Elles perdaient

De leur substance

De leur saveur

De leurs connaissances.

 

Certains s’étaient employés

A leur façon et dans les rues

Tant de semaines, tant de mois

A leur façon bien à eux, de crier :

On nous vole Madame L !

On nous la coupe !

On nous la scie !

Nous ne voulons pas l’abandonner !

 

C’est que Madame L avait un fan club

Pour certains, elle avait une certaine valeur !

 

On parlait de ceux-ci avec beaucoup de dégoût

Avec beaucoup de jugement critique

On les amalgamait, on les rangeait dans des classes

Pas toujours bien desservies

On leur prêtait bien des mots

Dont un gros qui a fait les beaux jours du coronavirus.

 

Avaient-ils tort ?

Avaient-ils raison ?

 

Il n’y a pas de fumée sans feu

Chaque jour le corsage de Madame L

Prenait l’air, l’air froid

Et brun

Y entrait

Par de nombreux interstices.

 

On nous coupait l’herbe sous le pied

Avec des ciseaux cranteurs

On découpait nos propos parfois même

Ils ne pouvaient pas naître

Si bien que nous étions réduits

A parler comme autrefois, aux grandes époques de la débrouille :

Utilisant des métaphores

Utilisant des textes à trous

Utilisant des reprises poétiques

Comme ces petits messages tombant du ciel

Disant Madame L, j’écris ton nom

Sur les cahiers d’écolier

Sur les murs

Sur la plage

Dans toutes les échancrures des corsages

Je veux dire que l’on t’écorche ;

 

Vous pouvez me traiter de noms d’oiseaux (ils sont mes amis)

Vous pouvez traîner ma poésie

Au fond d’un cachot, au fond de l’ignorance

Je ne suis pas poète de renom

C’est chaque jour que s’écrit mon vers

Avec mes mots, avec mon cœur

Avec ma petite volonté :

Je crie quand l’oiseau est mazouté, j’écris

Je crie quand on nous emmure, j’écris

Je n’ai pas une grande expérience

Pourtant je sais ce que Madame L

A perdu, sans complaisance

Je sais que l’histoire, sans cesse se répète

Je sais aussi où l’histoire nous conduit

 

J’aimerais à mon tour faire pleuvoir

Des messages sur vos têtes

De petits mots voladores

Forts, très forts de Madame L

Forts, très forts d’ondes pures

Forts, très forts de solidarité

 

Réalisez !

Réalisons !

Ce qui nous guette ce n’est pas la serviette sur le sable blond

Ce n’est pas le bol d’air au pays des marmottes

Chaque jour battons la brèche

Faisons de notre mieux

Désinformons-nous

Réinformons-nous

Rhabillons comme nous le pouvons Madame L

De ses plus beaux atours

De rectrices veloutées

De caudales de lumière

Que volent ses 2 L

D’un amour irisé

Comme un vol stationnaire sur le fruit de l’été

Au-dessus de la terre-mangeoire

Pour y puiser la vie pour

Y

Puiser la force pour

Y

Puiser au plus profond

Son renouveau.

 

Carole Radureau (03/02/2022)

 

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fleur de la liberté

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Publié le 2 Mars 2022

La petite-fille de mars

 

Dans un nid en cocon tout prêt

Naquit un jour de mars la nieta

C’était la fin de l’après-midi

Quand le jour se fait plus long

Pour aller rejoindre dans le ciel

Son giron

 

La petite-fille de mars durant

Quelques jours, n’avait pas de prénom

Les langues allaient grand train

Les paris se tenaient

Les grands-mères, les arrières-grands-mères attendaient :

Quel suspens !

 

Chacun y allait de sa petite suggestion

De sa petite préférence car il y avait, hésitation

Ce qui est normal, pour chaque naissance

Prénommer un enfant, c’est déjà faire un compromis

 

Puis voilà que le prénom fut connu

C’était Millah écrit comme ça

Pour dire enfin que cette petite notre/ma première

C’était la nieta mía comme j’aime toujours le penser

 

Voici que quatre ans ont passé

Voici que la petite mésange sait parler

Elle gazouille elle est bavarde elle tient plus de la pie

Sa grand-mère que de la colombe passagère

 

Maintenant elle a une double vie

L’école lui ravit une partie de son temps

Mais ce qu’elle aime c’est voir sa famille

Car les circonstances sont si rares de se la rapprocher

 

Elle aime par-dessus son papy

Qui est « formidable » dit-elle

Un héros comme peut l’être un papy

Pour une petite-fille de quatre ans

 

Une petite-sœur l’occupe bien, la suit

L’assiste ou la supplante on ne sait pas toujours

Les deux font la paire car elles sont proches en âge

Moins de deux ans d’écart, ça fait de vraies compagnes

 

Moi, je la rêve mi nieta plus que je ne la vois

Je lui écris et je la pense

Grandissant

Je sais qu’il faudra me contenter d’une ou deux fois dans l’année

Mais cela me suffit

Car le cœur peut pallier la distance

Le cœur ne se pose pas de question

Il sait pour qui il bât

Quand il bât

Il sait si un écho lui revient par les ondes

Il n’a pas besoin de plus que cela.

 

La petite-fille de mars va souffler ses bougies

Avec le rire aux lèvres avec la joie de vivre

Qu’ont les enfants car ils sont des enfants

Ils ont l’énergie de vivre car ils sont frais, ils sont vrais

Ils sont véritables et sincères, pas encore détournés

Quand ils nous aiment c’est spontané

Ils nous regardent avec les yeux de l’amour

Non pas avec les yeux du conformisme et de la mode en cours

Ils n’ont pas encore été gâchés avec tout ceci

Tout ceci qui nous détruit, nous pollue, nous désespère

Nous stresse et nous pose des questions.

 

Je voudrais pour mis nietas ce monde meilleur

Que j’ai un jour construit perle après perle

Avec des petits cailloux, avec tout mon cœur

Toute mon espérance

Mais il s’en éloigne chaque jour

Il nous regarde, le monde meilleur, au loin

Comme avec regrets mais moi, avec la poésie

Je veux le rattraper et ça, vous le savez bien, tous et toutes qui me connaissez,

J’y arriverai.

 

 

Carole Radureau (02/03/2022)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Des fleurs pour Millah

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