Publié le 18 Août 2023
…B’Rêves…..
Mété-Orite droit dans les yeux
Bec-à-bisou petite perle
Pose, Madone, sans sourire
Digne. Reine des bois.
Carole Radureau (18/08/2023)
Inspirée par ces photos de Gianni
La minéralité expliquée aux cailloux
Le caillou veut être lumière. Il fait luire en l'obscurité des fils de phosphore et de lune. Que veut-il ? se dit la lumière, car dans ses limites d'opale elle se retrouve elle-même et repart. Federico Garcia Lorca
Publié le 18 Août 2023
…B’Rêves…..
Mété-Orite droit dans les yeux
Bec-à-bisou petite perle
Pose, Madone, sans sourire
Digne. Reine des bois.
Carole Radureau (18/08/2023)
Inspirée par ces photos de Gianni
Publié le 17 Août 2023
Lieux
Qui ne serez jamais anonymes
Endroits dans lesquels
Nos pas glissent comme dans la couture grise du temps
Sans images sans espace sans sons ni bruits
Autres que ceux de la ville.
Lieux
Où
Tout soudain, un matin
Tu sers la main à la figure, là
Née dans la nuit,
Seule,
Par une action pirate
Elle te réjouit cette figure-là
Car tu la connais bien :
C’est ton histoire ou
L’histoire attachée au lieu
Ou
Celle de tes ancêtres ou
L’histoire qu’elle veut que tu connaisses ou
Un rappel ou
Une évidence ou
Un souvenir ou
Une remembrance ou
Une interpellation ou
Une résonance.
Lieux qui vibrez tout soudain
Comme à l’approche du pas qui vient
Vous révéler : juste reconnaissance.
Vous êtes,
Murs délabrés, tagués, retagués,
Livrés à votre désœuvrement, de
Peu d’importance
On vous oublie, vous êtes
Les vieux meubles de l’histoire
Ceux qui ont connu le sang
L’ont absorbé, éponge de salpêtre
Ne l’ont jamais régurgité.
Tout soudain, l’image collée la nuit,
L’image colle à la nuit
Réveille le sang endormi
Réveille les larmes
Réveille la vie
Réveille la poésie, mieux
Elle bute et se cale sur le lieu
Où tout a commencé, elle l’embrasse,
Se fond en lui, silhouette, l’
Epouse,
Ephémère,
Volonté d’éphémère,
Image qui a vocation à disparaître, qui,
Pourtant, pour les gens de cet espace-là,
Est une œuvre si sincère
Qu’ils aimeraient la garder, bien protégée :
Icône dans un musée :
Darwich sur le mur de séparation, mur de la honte, Darwich
Sur le marché, non pas invité, mais fondu :
Mahmoud vit !
Toujours compagnon de route, revenant du marché,
Tu poses ton filet à provisions
Et récites la poésie, forte, belle et rebelle,
Tu vis l’exil, la lutte, la si longue occupation, tu sens la
Clé dans ta poche
Tu arrives chez toi, tu ouvres le filet
Sors le sourire et les vers en sus des courses :
Mahmoud vit !
Les lieux ont une âme
Ce ne sont pas des accidents de parcours
Il leur faut se confronter
A Ernest Pignon-Ernest, son seau, son pinceau, sa colle
Tel le colleur d’affiche nocturne du parti
Œuvrant en catimini avec sa mission casse-cou autour du cou
Qu’œuvre le choc précieux de la mémoire
Que les cœurs s’égaient, se rappellent
Ne soient plus tristes.
Ici où là les images,
Collages de l’infini sur un espace ébranlé,
Vie, résurgence, livre d’histoire, quête d’immortalité,
Se baser sur l’éphémère, le périssable
Pour rendre immortelle la mémoire des hommes
Il y a pensé, l’a si bien établi
Que plus jamais les lieux ne seront
Comme des inconnus
Vides, nus, agglos, gribouillages incompréhensibles,
Peintures écaillées, métal tordu, déstructurés,
Eventrés par la misère et le dédain,
Il y a pensé, l’a si bien résolu
Que chaque matin, l’image t’accompagne,
Sœur,
Plus réelle que les bruits de la rue réelle :
Elle est ton instant présent
Porteuse de l’eau d’hier
Le lieu, son espace, son univers :
Dans la rue, l’image vaut réellement mille mots.
Carole Radureau (17/08/2023)
Publié le 15 Août 2023
« Eh, vous !
Le ciel !
Découvrez-vous !
C’est moi qui viens !
Silence.
L’univers est sourd
Et dort, sa patte aux pinces stellaires
Sous son oreille immense. «
Eh ! vous !
Pourquoi ne rien changer ?
En bas il faut
La tête
Garder
Comme un soulier dans le potage du roi.
Le sang
S’étamine
Là où le ciel
N’éclaire qu’une vitamine
De quiproquos.
Eh ! le ciel !
Maïakovski a trop tempêté
Vous m’avez l’air
Bien brouillé
A désigner
Des sorciers
A fumer l’amarante.
Je ne peux
En toute évidence
Vous blâmer, Eh, le ciel !
Il a éraflé de sa rime
La joue mal rasée des dieux
Leur a ridé 2 poches
Sous les yeux
Pincé le gras des fesses
Déchiré le nombril
Après leur avoir décousu
Une boutonnière.
Le fonceur
Il volait dans les plumes volaillères
En ce paradis
Nul repos
Ne trouvait
J’ai bien envie
Tout
De
Même
De voir rire son étoile
Avec la gouaille baveuse
Aux lèvres
Le rire farceur
L’argent moqueur :
Sa grande liberté !
Hé ! le ciel !
Il est mort !
l’avez-vous dans vos tiroirs
Sans rancœur
Sans frissons ?
L’avez-vous
Débordant, trompant,
Rimant,
Sans contrefaçon
Envoyant sur nous ici-bas
Le projecteur
Nous dire :
Arrêtez de pleurer !
Je l’entends, ce géant
Ce frère rimeur
Me tenir la bavette
Jongler
Avec 3 planètes
Sifflant comme un pinson
Balancer son grand
Coup
De
Pied
Dans un satellite
Envoyer la friture
Sur leurs ondes
histoire de….
Je le vois
Je l’entends
Hé ! le ciel.
Je le vois,
Je l’entends ô !
Ciel
Il est mort, il est
Vif
Il n’est jamais mort
Il rit en nous
Se fend et se brise
Pour repartir en morceaux
Se coller dans les ondes.
Carole Radureau (15/08/2023)
Inspirée par cette photo de Serge de la Nébuleuse du Sorcier et inspirée de Maïakovski por supuesto !
Publié le 15 Août 2023
Souffrez que je n’en fasse voir trop
Ma croupe n’est pas dégarnie
Je sais, moi, oiseau
Protéger mon intégrité
Il n’y a sous la plume que le duvet
Il n’y a sous la plume que la vérité du monde
en petite tenue…..
Vous me regardez dans ma salle de bain
Ma toilette est telle celle du roi
publique (apparemment !)
Ce n’est pas moi qui l’aie choisie
Je suis pudique, moi, je suis pur, moi
Le blanc est le symbole de toutes les candeurs
Ils en ont même appelé un lait !
Moi, blancheur suprême de tous les suprêmes
Avec mon maquillage tout frais
Fils du charbon
Moi, avec ma beauté simple et vraie
Avec ma délicatesse et ma courtoisie
Je ne me laisserais pas tâter la croupe
Mon bec est une arme dissuasive
Alors, souffrez que je n’offre que mon image
De toiletteur parfait, de cygne bien propret.
Pour le reste :
Bas les pattes !
Carole Radureau (15/08/2023)
Inspirée par cette image de Gianni
Publié le 14 Août 2023
.......fragments de Vivarais......
A 8000 années-lumière de la Terre
Dans la constellation de Céphée
Je demande la nébuleuse du Sorcier.
La poésie a trébuché sur le tronçon d’étoiles
Sur la vague nappe d’obscurité
Elle a suivi la fumée
L’intense fumée qui se dégageait
De la constellation.
C’est le sorcier qui opère
Il chamanise, il interfère
Fume, fume le chaudron
Avec des plantes indigènes
Fossiles
Résidus de connaissances subtiles
Emmenées malgré lui.
Il offre à chaque participante
Le petit morceau dans la coupelle
Morceau encore frais et juteux
Directement venu de la Sierra Tarahumara
De ce petit cactus hallucinogène sans épine,
Le peyotl.
Car ici dans la canopée du ciel
Opère opère le sorcier qui espère
Fortement
Permettre aux étoiles de se sentir bien en phases
De remonter leur temps
Se souvenir de qui elles étaient
De qui elles descendent
Et de savoir lire dans le passé de l’avenir
Car ceci aussi taraude les sœurs étoiles.
Carole Radureau (14/08/2023)
Inspirée par cette photo de Serge, de la nébuleuse du Sorcier
Publié le 9 Août 2023
Aigrette
Quand tu te tiens
Droite et seulette
Sur la rive ou dans le bosquet
A quoi, peux-tu bien penser ?
Est-ce le sommeil qui te prend
Barquette,
Comme une dérive incontrôlable
Sur le pas-de-l’eau
Transformable
En pêcherie ?
Est-ce le rêve poissonneux
Qui décrit dans tes sinueux sinus
Un parcours mythique
Prêt à être lu par tes pas ?
Aigrette blanchette
Ton vol semble lourd
Car ta glotte est remplie
De poissons sautillants
Globuleux et polis.
Aigrette pêcherette
Reine de la débrouille
On te voit, toi fille de famille des hérons
Sortir de l’eau la plus grosse des proies
Qui fait pâlir le pêcheur le plus savant
Tu es une reine des marécages
Les tourbières sont tes bacs à sable
Tu détricotes les ornières
Avec ton bec sévère
Tu défrises les roseaux
Avec ton bec aventurier
Si le poisson, pauvret
S'y trouvais
Il tombera dans une glotte élastique
Prête à gober jusqu’à la carpe koï
D’un bassin non précautionneux.
Carole Radureau (09/08/2023)
Inspirée par ces photos de Gianni
Aigrette garzette, grande aigrette ou les 2 ?
Publié le 8 Août 2023
Danser sur la mer,
Onde plate
Onde mouvante
Vie-là-au-dessous
Enfants de Neptune
Danser sur la mer,
Ballet
Non pas en tutu
Mais en pattes
Pattes plates
Comme l’onde plate
Pattes plates pour onde bouclée
Bouclant ses virages sur les dents
Frisotant son graffiti
Décalquant sa mélodie
Sur la harpe là-au-dessous
Dans le monde des néréides
Danser sur la mer
Marcher sur elle
Allez ! soyons fous
Ne sommes-nous pas, nous
Oiseaux tirés d’un monde sensé
Être créé par des déités ?
Nous dansons sur un air folklorique
Car ici
La mer en a inspiré beaucoup
Nous dansons sur un air de tango
Car là-bas est proche
L’Argentine.
Nous dansons pour fêter notre terroir
Celui qui apporta les jolies maisons de pêcheurs
Colorées, sur pilotis
Les pommes de terre de Chiloé
La culture traditionnelle Williche
Tout ce qui rend unique une île.
Nous dansons, dansons, dansons
La mer est notre complice
Nous pêchons en dansant
La mer est notre complice
Nous fêtons et aimons en dansant
La mer est notre complice.
Carole Radureau (08/08/2023)
Océanite pincoya – oceanites pincoyae - golondrina de mar pincoya
Voir des IMAGES ICI
Traduction du texte de la vidéo :
Dans la mer intérieure de l'île de Chiloé (Chili), il y a un oiseau unique au monde, la golondrina de mar Pincoya qui fut découvert en 2011 et qui a un comportement très particulier : tout comme le mythe chilote de la Pincoya, Baila en el mar (Danser sur la mer) la Pincoya tapote la superficie de l'eau avec ses pattes pour pouvoir attraper de petits organismes marins et s'alimenter. Ce comportement lui a permis de subsister dans la haute mer.
Publié le 7 Août 2023
Au grand jour pour faire ses emplettes
La nuit n’était pas prête
Le vent avait tout emporté
Les odeurs, les goûts, les saveurs
Le vent est un ennemi du petit qui, avec son nez
Traque ce que l’œil ne voit pas
Sur la piste se trace un chemin
Celui de Hérisson
Petit, qui se déplace vite
Hop ! il est déjà là-haut
Il aime suivre les allées
Que l’homme dans son jardin a tracé
Il n’est pas le seul
Le chemin anglais par tous est suivi
Hommes, chats, oiseaux
Et puis d’autres encore
Puis hérissons habitants du jardin
Ici s’est dévoilé au grand jour un trou
Il semble être un nid d’un coup visible
Est-ce une maison de hérisson ?
Nous n’avons pas fouillé
Les paniers spéciaux ne lui ont pas plu
Il aime trouver dans le matériau
De quoi gîter
Passer l’hiver
Si l’homme seulement était moins avare
Moins soucieux de « propreté »
Hérisson aurait de quoi nicher ici, tout un dortoir
Une ville de hérissons verrait le jour
Il y a toujours des surprises
Des sources de nourriture imprévues
Comme il est opportuniste
Tout lui va
Seulement, humains
Oubliez le lait et le poisson !
Pas bons pour Hérisson
Qui,
Comme Merlette, comme Georges
Préfère largement
Une bonne gamelle de croquettes !
Carole Radureau (06/08/2023)
Publié le 2 Août 2023
Dormir comme un canard
Avec son reflet dans l’eau
Reflet parfait
Auquel
Ne manque
Le ronflement.
L’eau ne s’émeut pas
Quand elle entreprend la copie
C’est une entité magique
Ne viennent pas barbotter les grenouilles
Pour la réveiller.
Si jamais tu tombais, pato
Ton petit reflet
Gentillet
A l’oreille, vite
Te susurrerais l’affront
Inconscient tout rond
Qui replace, stable
Sur la branche
La patte palmée orangée du pato :
Le ronflement peut reprendre ainsi
Que les rêves de gloire.
Carole Radureau (02/08/2023)
Inspirée par cette photo de Gianni
Publié le 1 Août 2023
Il a déposé dans le ciel
Cen mètres d’espoir
De longs filaments audacieux
Rimant avec les cieux comme
Autant de décibels.
C’est un oiseau aux nordistes, inconnu
Là-bas, dans le sud
Il navigue à vie
Il vole au ras des pâquerettes
Sa silhouette est plus qu’un symbole
Oui, le ciel se colonise, se peuple
Les silhouettes noires de leurs ailes
Déploient
Un grand semblant d’espérance
Autant à s’adapter !
Autant à prendre dans la cité
Luxe, calme et volupté !
Tournoient les noirs milans
Voiliers de la brume, sans phare
Ni boussole, juste un entonnoir
Où se glissent, impromptus,
Les nuages.
Ils ne laissent place qu’au rêve
Là où se frayer, furtive,
Une tendresse, anguille, juste échappée
D’un raz-de-marée de rapaces
Observant, œil affûté
La gent humaine, affairée….
Affairée…..
Affairée…..
Carole Radureau (01/08/2023)
Inspirée par ces photos de Gianni
Milan noir, milvus migrans, dans le ciel bordelais