echo de poete

Publié le 21 Septembre 2021

…..écho de poète……

(..) Mais sur la rive du temps repose la beauté,
Quelque chose qui ne se rend pas comme une rose blanche (….)
Tobías Díaz Blaitry

Mais la rose blanche à tout va

S’éprit

De la rose-lune éclairant sa nuit

Pour en faire une demi-compagne

Douce

Sous ses doigts.

 

La rose blanche cultive la fleur des âges

Elle a

Subtilement

Accroché au cœur

Sage

L’étoile de l’éternité

 

Et sa fleur est une beauté parfaite

Quand elle éclot

Un lendemain de fête

Sous des carreaux

Givrés

 

Et son cœur est synonyme de pureté

Même si en lui

Se prêtent à de chauds ébats

Les hannetons des roses

 

Sur la rive du temps repose la beauté

Qu’il faut voir

Qu’il faut voir

Avec des yeux d’enfants ouverts comme des licornes

Sur la fleur qui ramasse

Les étoiles brisées de la nuit

Qu’il faut voir

Avec des yeux d’enfants écarquillés comme des lucioles

Sur la mère-fleur

Qui s’échine

Pour recueillir

Sans cesse

Des larmes au son givré.

 

Carole Radureau (21/09/2021)

 

Mais sur la rive du temps…. Tobías Díaz Blaitry

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Echo de poète

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Publié le 5 Août 2021

…….écho de poète…….

Le colonialisme porte en lui la terreur. Il est vrai.
Mais il porte aussi en lui, plus néfaste encore
peut-être que la chicotte des exploiteurs, le
mépris de l'homme, la haine de l'homme, bref
le racisme. Que l'on s'y prenne comme on le
voudra, on arrive toujours à la même conclusion.
Il n'y a pas de colonialisme sans racisme.

Aimé Césaire, La Nouvelle critique, 1954.

Chaque jour ils se posent des questions

Des questions au demeurant simples à répondre

Si l’on laisse de côté sa pensée colonialiste

Que l’on adopte la panoplie d’empathie

Et le trousseau devoir de mémoire

L’on ne peut décider en son âme et conscience

D’une certaine façon conformiste

Quand l’histoire

Sur les artères a déposé son lot de misères

Colonisation, esclavage, soumission, chlordécone, racisme

Exclusion, discrimination

Comment après tant de couches de lasagnes superposées

Attendre que d’un coup de sifflet

Le roi obtienne adhésion ?

 

Carole Radureau (05/08/2021)

 

Août 2021

Jour 5

Semaine 31

Jour de l’écho du poète

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Echo de poète

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Publié le 11 Juillet 2021

Par Abecerra — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=33769167

Par Abecerra — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=33769167

.......écho de poète.......

Comme c'est incommode de venir
d'un pays qui n'a
ni défilé des thermopyles
ni machu picchu
ni roche tarpéienne
ni popocatepetl
ni galerie des offices
ni grande muraille de chine
ni place des vosges
ni quartier gothique
ni palenque
ni prater de vienne
ni colonnes du bernin
ni pyramide de keops
ni rijksmuseum
ni sainte chapelle
ni popul vuh
ni vénus dans le miroir
ni grottes d'altamira
ni philosophenweg
ni tenochtitlán
ni taj mahal

on pourrait dire que c'est incommode
pas à cause d'un complexe d'infériorité
mais parce que vous ne savez vraiment pas
si vous vivez
avant le prologue
ou après l'épilogue
et vous ne savez pas non plus
si c'est pire ou mieux.

Mario Benedetti (Marginalia, traduction carolita)

Je n’ai pas vu la flamme

De l’homme

Briller dans l’éclatement des cieux

Ni son sourire

S’inscrire au firmament

 

Je n’ai qu’une vue c’est la terre

Et son ciel de vie en filaments

 

Je n’ai nul besoin d’un édifice

Car le cerro catedral suffit

A rendre équitables

Mes vœux

Un soleil pour demeure

Suffit à me chauffer

 

Je ne serais ni luciole éclaboussée par l’aura de l’humanité

Ni parcelle d’abattis

Abandonnée

 

Le colibri est ma maison

Et ses palettes

Dessinent sur mon cœur

Une âme complète et

Infinie.

 

Carole Radureau (11/07/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Echo de poète

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Publié le 12 Juin 2021

......écho de poète.....

Le caillou c’est le caillou, et l’étoile c’est l’étoile.
mais quand je prends le caillou dans ma main et le
serre et le jette et qu’à nouveau je le ramasse…..Quand je le
passe et repasse entre mes doigts…..l’étoile c’est l’étoile, mais
le caillou est à moi….
Et je l’aime !

Dulce María Loynaz, Poèmes sans nom XXI, traduction Claude Couffon

Le caillou est à moi

Mais sa voix

C’est la voix cassée de l’étoile

qui a trop crié son nom au vent

Mais son sang de caillou

C’est une pierre précieuse

qui peine à ne pas être arrachée

Mais sa chair est dure quand elle

voudrait

être tendre

Et son cœur est intermittent

alors qu’il le voudrait joyeux

 

Le caillou est le sosie de l’étoile

Comment ne l’avions-nous pas deviné

C’est une pulsation de rêves

Un départ annoncé

 

Je l’aime le caillou

Non pas parce qu’il est à moi

Mais parce qu’il Est

Je l’aime l’étoile

Non pas parce qu’elle n’est pas à moi

Mais parce qu’elle Est

Que son sang bat dans nos veines

Que sans elle il n’y aurait pas de caillou

Ni de mains pour le tenir.

 

Carole Radureau (12/06/2021)

 

Le caillou c’est le caillou – Dulce María Loynaz

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Publié le 6 Juin 2021

A la flamme du maintenant. Regino Pedroso

.......écho de poète......

A la flamme du maintenant
Je concocte impatient la chanson de demain :
Je veux aspirer fort cette nouvelle époque
Dans ma grosse pipe de jade.
Curieuse, l’inquiétude a chassé le sommeil de mes yeux obliques.
Et pour sonder plus à fond l’horizon,
Je saute sur la vieille muraille du passé….
J’étais jusqu’à ces jours cérémonieux et pacifique !

Regino Pedroso (Pensées du nouvel étudiant) traduction de Claude Couffon

A la flamme du maintenant

J’évite la rosée car ses gouttelettes trop tendres

Parfois m’endorment

 

Je siffle une chanson fausse sur une aire d’autrefois

Qui avait vaincu à la force des tempes

Les nuisances ténébreuses

 

Il n’est pas trop tard pour y croire encore

Même si quelque chose a changé et cela n’a rien à voir avec l’âge

Il y a des connaissances qui semblent intéresser chaque composante

De ce monde qui part à la dérive

Mais le sang qui bat dans les tempes

Est un verre qui ne veut pas tomber ivre

 

La réalité est un sang neuf jamais éprouvé

Lorsqu’il coule de toute sa virginité dans la rue

C’est un sang cru

Il faut reconnaître son sacrifice

Se dire que celui-ci aurait pu être évité

 

Et la paix et l’amour et l’égalité et la justice

Ne se gagnent pas dans une cour d’opérette

Dommage !!

 

Il serait bien sage et à-propos

Que les gardiens du temple se laissent amadouer

Par Julio ou Chanteclerc

Avec une larme aux yeux

 

Ils sont des gardiens que rien n’arrête

Surtout pas ce qui sent très fort

Car hélas sans compassion je le dis haut et fort

L’odeur nauséabonde est leur vertu

 

Et chaque jour je parle des roses

Je parle des fleurs

J’admire les tapis et compose une mélodie

Propre au merle sans souci et pourtant plein de soucis

 

Ne me dites pas que je n’ai pas parlé des fleurs

La chanson à moi, très connue appréciée et perçue

Comme il se doit comme une évocation

 

Je singe la rose dans sa petite tenue

Et mon esprit s’évade près du peuple péruvien

Qui risque gros car il risque gros

Surtout les peuples indigènes, le peuple d’en-bas

Et notre chère Amazonie

 

Je récite la rose dans sa grande garde-robe

Et mon âme pleure avec les victimes tombées sur les barricades

De l’honneur et de la dignité en Colombie

 

Et je souris à l’idée que les peuples chiliens

Pourraient débouler dans un jeu de quilles

Avec tout le poids de leurs traditions

Tout le poids de leur sagesse

Et leurs belles pensées

 

Quand la rose fleurit

L’étendard des luttes brille à travers elle

Et dans son cœur des milliers de lueurs

S’envolent telles des pensées aux ailes d’amour.

 

Carole Radureau (06/06/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre, #Aragonite, #Echo de poète, #Pas un jour sans poème

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Publié le 19 Mai 2021

Cordillère Royale Bolivie By LBM1948 - Own work, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=65883042

Cordillère Royale Bolivie By LBM1948 - Own work, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=65883042

……écho de poète……

(….) Je naquis de l’enfantement de l’or
De la tourmente verte.
Il ne me manque ni le fouet de la foudre
Ni les rênes du vent,
Pour être le cavalier de l’aurore
Avec mon poncho de nuages
Et la guitare de cristal du fleuve
Sur les larges épaules de l’infini (….)

Raúl Otero Reiche, Chant à l’homme de la forêt (Canto al hombre de la selva) traduction Nicole Priollaud

J’ai parcouru l’âme entière de la cordillère

Suivant le sillon du condor

Et semé mes graines légères

A la volée du temps.

 

D’un nuage je dicte au vent ma leçon

C’est l’adéquation des verbes

La fusée du printemps rime en principe

La décision ultime.

 

Avec le sang de la selva j’écrirai le grand livre du monde

Puisant de l’encre dans celle venimeuse d’une minuscule grenouille

C’est poison et toxique la magie tellurique de la terre

Il convient de laisser

Rangées les choses

De savoir ne pas les exploiter

 

Je réciterai le serment sur le cerro de nuage

Détricotant les habitudes et brisant les compulsions

Rien qui ne soit simple vie à sa place dans ce monde

Immatériel

Rien qui ne soit beauté quand on a, au lever du jour

Le sourire de beauté en vue.

 

Carole Radureau (19/05/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Aragonite, #Echo de poète

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Publié le 17 Mai 2021

…….écho de poète……

(…..) Alberti,
que tes eaux soient pures
dans ton ciel, que ta
pluie tombe doucement
aujourd'hui sur ma
poitrine,
que ton ciel pleuve fertile
en Espagne,
que ta voix soit entendue en Amérique,
et sur terre donne ses
fruits, des fleurs dans les océans,
sème des arbres chez les
hommes. Remplisse de fleurs
ce monde. (….)

Javier Heraud Poème à Rafael Alberti

http://cocomagnanville.over-blog.com/2021/05/poeme-a-rafael-alberti-de-javier-heraud.html

Du guérillero au marinero

La parole portée

Soufflée au gré du vent

Tamisée

Restée pure

Comme un géranium érigé sur le monde.

Dans la selva

Pieds dans la boue

Quand l’adversité est derrière chaque tronc

Si la lutte est au diapason

Jamais le poète n’oublie qu’il est poète

Et sur la mer

Dans le cri de l’exil

Récoltant sur la plage les larmes

De l’Espagne en sang

Le poète est un songe de nacre

Pour écrire sur les bannières le mot

LIBERTE

 

Il n’y a pas de règle

Il y a la beauté née de certaines valeurs

Dans l’écume et le chant des sirènes

Dans la volonté sacrée de changer l’ordre des choses

Peu importe le chemin que tu prends, poète

La rose de ton cœur connaît ce chemin

Parfois tu meurs la rose de la poésie en main

Des aiguillons plein les paumes

Parfois ton exil est un aiguillon profondément

Planté dans une aile de ton cœur

Il te faut attendre

Le moment

Ce moment qui viendra un jour, on ne sait quand

Aurais-je le temps te dis-tu

Mais le temps est têtu

Et la camaraderie a porté bien haut

La parole pensée

Tes bouquets d’amitié et de solidarité

Jusqu’au-delà des océans

 

Et le poète guérillero a chu

Brisé dans le vol souple de son âge tendre

Les balles dum-dum l’ont envoyé

Côtoyer les muses des anges

Avec la force de cette furie

Destructrice de la haine et de la peur.

 

Y-a-t’il des fleurs dans ton poemario de l’au-delà

Pour nous les envoyer au semblant des vagues

Sur le lit bienheureux de Rafael

Et des autres poètes de la vérité chantée ?

 

Je voudrais que l’onde tisse sa toile d’énergie

Dans laquelle

Se prendraient

Au vent dans ses petites serres collantes

Vos mots, poètes de mes faveurs.

 

On puise en vous ce que vous avez voulu donner

Soyez sûrs que chaque mot vaut son pesant

Qu’elle est belle la poésie que nous perpétuons

Par vous, de vous, au-delà de vous

De chaque fleur de vos rimes

Naissent des révolutions.

 

Carole Radureau (17/05/2021)

 

Du guérillero au marinero. Javier Heraud

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Aragonite, #Pas un jour sans poème, #Echo de poète

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Publié le 5 Mai 2021

.....Echo de poète.....

Au fond del fosse, à l’ouvrache,
Nous, mineurs, v’là not’ festin :
Deux tartin’s plaqué’s d’ fromache
Et d’ bon burr qui guill’ su l’ pain (....)


Jules Mousseron L'briquet

http://www.cafougnette.com/histoires/cafougnettes/l-briquet

Et mi, je n’parle pas le ch’ti

Mais je comprends la mine

Et la faim est ma meilleure amie

 

Voilà t’y pas qu’la poésie

S’invite aussi chez les gueules noires

Et qui a dit qu’il y avait un endroit

Où la poésie ne prend pas ?

 

Rentré tout rompu fourbu crachant

La marque indélébile mais on n’se plaint pas

Cafougnette  met comme le saindoux sur la tartine

La joie et l’esprit à la fête :

C’est une rasade de vie.

 

Eh ! La poésie c’est la compagne de l’homme

Elle se sent partout chez elle

C’est bien dans les durs moments

Qu’elle est belle oui qu’elle est belle

 

I sort son briquet

Reprend des forces

Et germe en lui au-delà des veines

La rime qui s’apprête à la gaillette

Allez ! Rime : Encore un p’tit coup !

 

Carole Radureau (05/05/2021)

 

L' patois, ch'est l' fleur sauvach' pus qu'eune autr' parfeumée…
C'est l' douche appel du soir d'eun' mère à ses infants.

http://www.cafougnette.com/histoires/cafougnettes/l-patois

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Echo de poète, #Pas un jour sans poème

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Publié le 9 Avril 2021

Aconcagua Par François Bianco — Aconcagua reflexion, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=49260690

Aconcagua Par François Bianco — Aconcagua reflexion, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=49260690

Echo de poète

Je me souviens des gestes
et c’était pour me donner de l’eau.
Dans la vallée du Rio Blanco,
où prend naissance l’Aconcagua, je vins boire,
je bondis boire dans le fouet d’une cascade,
qui tombait chevelue et dure et se rompait rigide et blanche.
Je collai ma bouche aux remous, et cette eau sainte me brûlait,
trois jours durant ma bouche saigna de cette gorgée d’Aconcagua (….)
"Boire", de Gabriela Mistral, extrait du recueil D'amour et de désolation, traduit de l’espagnol par Claude Couffon (ELA/La Différence 1988)

Et c’est ainsi que saigne le corps

Qui reçoit la douce source de la vie

Quand elle jaillit de ce long parcours

Elle a reçu en elle tant de promesses minérales

Tant de feu et d’ardeur

La tête nous tourne de toutes ces pierres qui se sont

Moulues jusqu’à plus faim

Pour se fondre dans l’eau qui désaltère

Mais la matière jamais ne se perd

Tout est recyclé

Et quand la brûlure de la terre en toi

Se fait plus forte c’est que

De sa manière forte elle crie

De tous ses yeux d’eau sacrée :

Elle a compris le message de la rareté.

Carole Radureau (09/04/2021)

 

……poésie d’avril 2021….

…..pas un jour sans poème……

C'est avec ce poème-passerelle de Gabriela que je termine cette (longue) première semaine d'avril consacrée à l'Echo des poètes (j'y reviendrais certainement dans quelques mois). Ce poème nous ouvre les bras de mon prochain thème, un thème qui me tient à coeur car il me semble de grande urgence et de grande importance puisque vital, l'étau se resserre comme un goulet sur son filet : l'eau.

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Echo de poète, #à la petite semaine, #Aragonite, #Pas un jour sans poème

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Publié le 8 Avril 2021

colibri rubis-topaze (chrysolampis mosquitus) Par Ysmad — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12268155

colibri rubis-topaze (chrysolampis mosquitus) Par Ysmad — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12268155

Echo de poète

Colibri de feu,
Fleur épanouie.
Sans faillir, près du fleuve,
Dans un tumulte d’ailes tu récoltes la rosée.
(…)
Tu veilles sur l’homme, sur ses jours et ses
Nuits,
Sur son souffle rauque.
Ne faiblis pas. Ne t’arrête pas.
Que la vie germe et se déploie.
Ne laisse pas s’amonceler de noirs tourments.
Qu’il vive encore un peu.
Que croisse la fleur de son rêve.
Que cette poignée d’argile à laquelle tu
Donnes vie
Une fois encore sourie avant que de mourir.

Tadeo Zarratea, Colibri de feu, in Poésie Guaraní

Colibri de feu et de lumière

Bourgeon jaillissant

Fleur précoce

Tu es le minuscule père de nos vies errantes

En toi se figent des flèches d’attentes

Lancées par des arcs de désespoir

En toi se portent tant d’attentes mais tu es

Si petit si menu

C’est qu’il est puissant ton pouvoir

L’évocation de ta vue de ton nom sont

Autant de précisions sur ce pouvoir

Tu es le petit messager

La fleur est ta demeure en elle

Tu bois tant de secrets certainement

Sont-ils connectés à l’au-delà

Tu es celui qui féconde les étoiles

Qui fait germer les espérances dans la rosée

Tu es le communicateur interplanétaire

Intergénérationnel

Interminable palabreur au bec fin

Aux ailes virevoltantes

Aux couleurs chatoyantes

Tes capacités physiques nous donnent à croire

Que tu es bien plus qu’un oiseau

Tant de contes de légendes de rêves sucrés

De berceuses de petites histoires tendres

A ton sujet

Jamais l’homme ne se lassera de t’écrire de te

Croquer

De t’attendre au coin d’une page

A défaut du coin de la selva

Ta parole est un nectar communicationnel

Ton babillage est un opéra qui n’a pas encore trouvé

Son chef d’orchestre

Il y a dans la confusion des êtres

Des attentes au sommet de la perfection

Mais tu es si petit, colibri, picaflor

Que ton épée ne pourra que se planter

Dans nos cœurs conquis

Dans nos âmes acquises à ta cause.

 

Carole Radureau (08/04/2021)

 

……poésie d’avril 2021….

……pas un jour sans poème…….

 

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