Miroir trop teint

Glace de pétrole

Une calotte non glacée couleur

De nuit

Non transparente

Opaque très opaque

La sombritude est reine au

Pays

De l’obsidienne.

C’est qu’elle est née du feu furieux et intermittent

D’un qui a pris à la terre sa bile entreposée

Pour en faire

Un excès à déborder

Les grands jours.

Sa lave est une limace curieuse

Qui glisse

En silence

Sur un coussin d’air

Dégonflé.

L’obsidienne de ce grand pas est née

Refroidie dans le calme après la

Tempête

Elle a figé en elle les sensations les colères les effusions

Et d’un grand moment de pleine

Conscience elle a pétrifié la glace

Dure néanmoins sombre

De la paix-pure après l’orage.

Carole Radureau (03/01/2021)

Deux ailes de pureté

Forme de cœurs embrassés

Grosse de symbolisme

Grosse d’attentes humaines

La colombe est petite oiselle

Qui n’a pourtant rien demandé.

Elle cligne de ses yeux parfois bleus

Sur la surface d’un globe inégal et

Curieux

Sur lequel elle vit ce que la vie lui donne à vivre :

La colombe est une palomita qui aime danser

Aux rythmes folks et chauds d’Abya Yala.

Quand on la convoque

Pliant ses ailes en cœur équivoque

La palomita fait un pas de deux et la cueca

Ne lui est pas inconnue.

Elle aime danser sur un sone

Elle aime évoluer au-delà des conquêtes et du temps

On prend d’elle une pincée :

C’est pour un poème, une chanson, un roman

Un désir de liberté, une lutte à mener, une toile de maître…..

La colombe est une étincelle qui

Plie en quatre ses ailes

Et d’un mouchoir d’espérance

En sort une perle couleur d’obsidienne :

Regarder le moment présent dans l’œil d’obsidienne

C’est se mirer côté sombre

Deviner le côté caché.

Carole Radureau (02/11/2020)

……pas un jour sans poème……

Le nuage a posé sur ta bouche

Un sifflet couleur duvet

Tu n’auras pas froid

En mâchant tes mots

Et de tes lèvres desserrées sortira

Comme d’un ocarina

Une petite chanson d’autrefois

La bise a enchanté les anges

La bise a enfanté les biches

Qui vêlent à leur tour

Dans le buisson des troubadours

Le petit faon nouveau est roi

Il a la petite tâche pure

Des bêtes du début du monde et son sourire

Est plus beau

Que celui de la Joconde

Le nuage a glissé sur ton sein

Un mouchoir d’obsidienne

Lourd et froid chaud et fécond

Pour iriser tes frissons

C’est un gage de la pluie de tomber

Sans un bruit

Quand elle bruisse avec fracas

C’est qu’elle a besoin du son

Pour dicter sa chanson

Je ne sais qui viendra de l’autre bout du temps

Pour faire rimer esta canción

La colombe est une étincelle

Qui jaillit comme la crise de nerf

D’une pyrite sur laquelle on précipita

Un œuf trop frais pondu.

Carole Radureau (31/12/2020)

……pas un jour sans poème……

Le phare aux 4 vents

A glissé sur ses 5 doigts

Un gant d’argent

C’est l’avertissement de la pluie

Qui tombe et qui

Gémit

Ses gouttes ont tronqué son

Propos

Le phare aux 4 vents

Ne sait lequel choisir

Tiède, chaud ou froid le vent

Sans effroi

Souffle sur sa gorge à s’en méprendre

D’un courage utile

Le phare est utile sinon

Il ne serait pas

Le phare remet la boussole

Dans son soulier de satin et prime

Le petit matin joyeux

La rive attend l’arrivée du vent

Avec un lot d’échancrures

Achetées

A bas prix

C’est un défilé dans les échancrures de la terre

Le vent s’engouffre suit la pluie et le nuage, lui

Est étranglé par une étrangeté nommée

Bouche

Le nuage a posé sur ta bouche

Un sifflet couleur duvet

C’est pour que la chanson d’avenir

Gonfle tes lèvres d’un soupir et que

D’un soupçon rosé naisse

Un son(e) rythmé.

Carole Radureau (30/12/2020)

……pas un jour sans poème……

La grande vague se sent pousser des ailes

C’est qu’un air nouveau semble porté

Par l’espace du temps

Tu vois il faut un temps pour rêver et

Un temps pour entreprendre

Une clairière dans le nuage en haut à gauche

S’est ouverte sur une nappe de trèfles à 4 feuilles

La nuée semble continuer son propos son chemin

Pourtant il semble qu’au loin

Le phare aux 4 vents

A glissé sur ses 5 doigts

Un gant d’argent

Et

Le firmament qui s’ensuit

Oublie

La couleur de suie pour

Vite

Se parer

D’un foulard blanc de lait d’

Avoine s’il vous plaît car l’avoine

Est reine

Elle est la souveraine d’un pays

Tout bonnement nommé

Ventre

Un espace de contentement ou de grands

Grondements qui rugissent parfois

Comme l’âme qui a mal aux entournures

Car la situation pour rien ne la rassure

Et que dans la clairière le petit carré

De trèfles

Ne doit pas geler, non

Ne doit pas être piétiné, non

Ne doit pas être phosphaté, non……

Carole Radureau (30/12/2020)

……pas un jour sans poème……

2020 s’en va, sa pandémie sous le bras

2021 s’envient : suivra-t-elle le même chemin ?

Pour un peu on souhaiterait

Ne rien souhaiter

Tout est figé reste

Lettre morte et avec elle

L’emporte l’empathie

Pour un peu on souhaiterait

D’un trait tirer sur l’ambulance de la vie

Faire table rase des traditions

S’exonérer.

Il n’en est rien non il n’en est rien

Un ingrédient

Non des moindres

Dans ma grande volonté solidaire

A toutes et à tous

Je souhaite à grande dose

A pleins bouquets

A pleines brassées

Pétillantes et joyeuses : la

Santé.

Ne pas la perdre, la préserver, la conserver, la choyer

S’en attendrir et pourquoi pas :

L’offrir ?

Carole Radureau (27/12/2020)