Publié le 21 Avril 2021

Rendre à la terre

Rendre à la terre
Une portion infime
De ce qu’elle nous donne
Avec son brin d’originalité
Sa petite sensibilité
Son sens du merci
Un fil de sourire
Pour tenir le tout.

Carole Radureau (21/04/2021) Les offrandes à la terre-mère

Rendre à la terre

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Offrandes à la terre-mère

Repost0

Publié le 21 Avril 2021

21. Amoureux au clair de l’eau

 

 

……eau de mer…..

 

Dame Soleil a laissé choir ses rêves dans la mer

Comme une éponge à rayons de miel

Trop chauffés

Accueillante la mer chaque soir la reçoit

Comme une poussière d’espérance l’espoir

D’un demain plus tiède ou plus chaud

 

La lune est son époux de la nuit

Dame Soleil s’en va la lune veut de suite

Que la place ne tiédisse pas

Son aura c’est la lumière d’ombres

La lumière parfois profonde et qui grise

L’éclairage de nos vies

 

Amoureux figés dans la pierre qui,

Chaque soir

Admirez la chute de Dame Soleil, chute de la lumière, suivie

De la mise au monde de la lune, le monde des ténèbres et de l’obscurité

Un nouveau monde chaque soir un nouveau soir

Parfois une nouvelle lune

Parfois une lune en couleur

Parfois son croissant.

 

Figés dans la pierre les amoureux

Main dans la main

Regardent la mer qui se laisse absorber

Par l’univers tout entier.

 

Carole Radureau (21/04/2021)

 

……poésie d’avril 2021…..

…….pas un jour sans poème……

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #à la petite semaine, #Pas un jour sans poème, #Eau de mer

Repost0

Publié le 20 Avril 2021

20. Mer aux éclats de lumière

 

……eau de mer…..

 

Mer aux éclats de lumière

Mer d’Albert de Philibert de Robert

Pourquoi ? Dis, pourquoi

Quand le diamant glisse sur toi

Sort monsieur argent habillé en poisson ?

 

Mer aux éclats   mille éclats

Plein dans les yeux : mer aveugle(u)

Aveuglante et timide

Mer calme d’aujourd’hui.

 

Tu ne sais pas que cette fille de joie

Profite de toi :

Elle a filé son courroux sur ton métier de ceinture :

Huipil nature

Tu n’as pas senti la force de son message

Fille au doux corsage trop échancré

Trop dévoilé, trop, trop :

N’y a-t-il plus de boutons de nacre

A glisser dans ta boutonnière de lumière ?

Fille un peu trop légère.

 

Mais la mer est une mère

Ne s’en laisse pas compter

Juste raconter le soir à la veillée :

Mère pour l’éternité.

 

Mer-lumière

Comme une vague de fusion

La fête aux poissons

Une étoile à glissé sa profession de foi

Pilepoil sur la face d’un émoi :

Fils de lumière.

 

La mer a froid.

Mais non, c’est une mer ajaccienne

Son gentilé, fleur de lait caillé

Et friture au sang de lumière.

 

Carole Radureau (18/04/2021)

 

……poésie d’avril 2021….

…….pas un jour sans poème…..

 

Inspirée par cette photo d’Alma que je remercie

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #à la petite semaine, #Pas un jour sans poème, #Eau de mer

Repost0

Publié le 19 Avril 2021

Populariser la poésie

 

 

Moi, je ne veux écrire que pour ceux qui aiment lire la poésie.

 

Non pas que j’en oublie les autres

Et souvent ces autres sont nos plus proches

Il faut l’avoir le courage de donner un poème :

  • Voir les gens gênés
  • Voir les gens émus
  • Voir les gens confus
  • Ne pas savoir où se mettre les mains comme encombrées d’un colis volumineux

Car voilà ce qui se passe :

La poésie fait peur

La poésie gêne aux entournures

La poésie n’est pas populaire (selon moi).

 

Serait-elle connotée ?

Serait-elle démodée ?

Serait-elle improviste, improvisée, imprévue ?

Serait-elle d’un autre temps ?

Ou bien les poésies apprises à l’école restent-elles en travers de la gorge ?

 

Il faut entrer en poésie.

On n’y entre pas comme dans un roman

Avec ses gros souliers

Ou sa petite cuillère dorée.

 

C’est que la poésie nous y invite

Mais délicatement, sans brusquerie, sans violence.

Souvent on ne lit que les 1ers vers et l’on juge

Cela ne suffit pas.

 

Pourquoi donc donner au roman le temps de voir venir

Et non à la poésie ?

 

Elle est une affaire d’initiés

Voilà, j’ai compris.

 

Et moi qui voulais écrire pour le monde entier

Les animaux et les étoiles

La terre entière et l’univers

Les mots ne sont jamais perdus

Ils errent tournant comme une ceinture autour de la terre-mère

Mots-étoiles

Mots-valises

Mots-doux

Mots-morts et ressuscités

Mots-oubliés car trop gros

Mots-snobés car trop fins.

 

J’aimerais que pour populariser la poésie

Un élément soit banni : le jugement.

Juger c’est mal : juger.

Ce n’est pas si dur de lire, de comprendre, d’aimer ou non

On ne demande pas de tout aimer, non

Juste de donner un peu de son temps

Et comprendre

Ce qui se dit, pourquoi cela se dit et dans quel but.

 

La poésie est belle car elle est suggestive.

Parfois elle est bourrine et fonce dans le tas comme un taureau

Souvent, ça touche

Mais ça ne dure pas

La poésie qui fait mouche est celle accrochée à l’hameçon

Elle a en elle la patience, la connexion

Elle absorbe la beauté d’un rond sur l’eau

Elle digère chaque petite bulle

Elle entend chaque son subtil et confus

Elle hume la bonne odeur de menthe

Et cette odeur d’eau au réveil

Fraîche et si sincère si pure que la poésie en est émue.

 

Moi, je ne saurais jamais tant remercier ceux qui aiment se plonger dans ma poésie.

Car elle est longue et semble infinie

C’est comme si le réservoir de mots

Le silo de mots n’avait pas de fond

C’est une poésie de la vie rivée à ma chair comme une ride qui s’étend

M’accompagne

Veille sur moi

Me fait du pied

Je me réveille et elle est là

C’est comme si je ne pouvais l’oublier

Elle fait partie de moi.

 

C’est la plus belle chose que j’ai reçu de cette vie

Je ne sais pas si c’est un don

Si elle l’est c’est le don de survie

Je ne veux pas forcer qui que ce soit

Juste partager pourquoi pas faire rêver

Pourquoi pas, interroger

Pourquoi pas, apprendre et faire comprendre

Ce qui me porte est une force surnaturelle

Un appel, un contact, un moi profond

Que toutes ces paroles en l’air

Ces mots perdus encensent cette terre de leurs vertus

Que soient semées leurs graines

Qu’elles poussent en transparence.

 

Qui sait ai-je moi-même cueilli une de ses graines de poésie

Dans un champ de douleur

J’ai cru cueillir la fleur

C’est toi que j’ai cueilli, ma poésie.

 

Carole Radureau (19/04/2021)

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Poética

Repost0

Publié le 19 Avril 2021

Baie de Somme 2017

Baie de Somme 2017

 

……eau de mer….

 

Dernière mer

Mer foulée aux pieds

Dans la vase dix orteils x 2

Délicatement enveloppés

Vase amour collant    amour entier

Fille de la certitude

Dans la vase 10 orteils X 2 :

Main dans la main, ne pas glisser :

Dernière mère.

 

La plage à perte de vue

Si grande si sableuse si bien que

La mer ? Où est-elle le matin même ?

 

Là-bas des gens, des tracteurs que font-ils ?

Très tôt le matin seuls eux et nous réveillés

Ce sont les pêcheurs de coques, pêcheurs à pieds

Mer entre sable et marée, mer de matinée…..mer satinée

C’est la seule semaine autorisée de récolte

La mer est une mère qui jamais ne s’emporte

Quand ses enfants cueillent son fruit.

 

Dernière mer

La mer aux oiseaux

Tant  d’oiseaux tant et plus

Cormorans, mouettes, goélands, inconnus

Mer des pas perdus

C’est qu’elle est bien engoncée depuis

Le sable l’emporte    le sable l’empiète

Mer de toutes les conquêtes

L’oiseau est son fils sa découverte sa tendresse infinie

Mer aux oiseaux non perdus : oiseaux venez ici !!

 

Dernière mer.

 

Allez c’est décidé !

Je me consolerais avec un bon gâteau battu

Une lichette de caramel au beurre salé ramené de

Cette mer de Bretagne

Une autre des dernières mers

C’était autrefois ces douceurs

Aujourd’hui interdites pour combien de temps encore

Mer interdite, saveurs interdites, mère interdite ?

 

La mer est une muse qui nous apprend l’impermanence des choses

Mer de toutes les absences

Mer au cheveu mou et nu.

 

Carole Radureau (18/04/2021)

 

 

…..poésie d’avril 2021….

…..pas un jour sans poème…….

 

19. Dernière mer
19. Dernière mer

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #à la petite semaine, #Pas un jour sans poème, #Eau de mer

Repost0

Publié le 18 Avril 2021

18. Tricot d’écume. Fil d’or

 

 

…..eau de mer…..

 

D’un grand trait d’aiguilles n°10

Je trace la marée d’écume

Toute douce, toute calme

Et je tire sans façon

Le fil d’or.

 

Fil d’or qui se prend les pieds

Entre soleil et canopée des algues

Petite canopée

Mouvante

Bien agitée par temps venteux

Normal, parfois il faut bien rafraîchir l’atmosphère

 

Délicates vaguelettes qui s’échouent

A vos pieds

Avec leur gentil tricot démaillé, confus

Tricot perdu

Mais le fil d’or le fil d’or

Il est là, lui, encore, tirez le à vous

Comme un rai de soleil en sucre.

 

Carole Radureau (17/04/2021)

 

…..poésie d’avril ……

……pas un jour sans poème….

 

Inspirée par cette photo d’Alma que je remercie pour sa participation

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #à la petite semaine, #Eau de mer

Repost0

Publié le 17 Avril 2021

 

Sialinette petite musette

Ton doux chuchotis a ravi mon ouïe

Je dis ton nom- comme une chansonnette

De suite mon cœur oublie d’être petit

 

Sialinette sage ruisseau en jupette

J’ai vu dans ta gorge dame fougère

Entendu l’oiseau qui chante à tue-tête

Comme il est doux ton cours au mystère

 

Sialinette dame rimette

Te voir te deviner c’est te chanter

On a tour à tour un désir de musette

Quand tu nous prends par les sentiments.

 

Carole Radureau (17/04/2021)

 

L'envie de rimer avec dame Sialinette

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Dits de l'eau

Repost0

Publié le 17 Avril 2021

Plage de Merville-Franceville (14)

Plage de Merville-Franceville (14)

 

……eau de mer…..

 

Mon corps

Entouré de la mer

Est une pièce d’un puzzle

De retour à sa place :

L’unité la symbiose

La communication

Et cette immense masse

Pour mère

Cette mer impétueuse.

 

Je ne savais pas nager

Comme un poisson j’étais dans l’eau

Ne craignant jamais sa sentence

Aucune autre eau dans laquelle

Mon corps plongeait

Ou se détendait

N’avait valeur de cette unité

Même : je ne m’y sentais pas à l’aise

En sécurité, non :

Seule l’eau de la mer, seule : elle.

 

Interdite à présent mon eau de mer

Peut-être pas pour toujours

Il faut donner de l’espoir à l’espérance

Interdite et toujours présente

Je ressens cette masse comme une certitude.

 

Elle m’aide à garder le cap

Elle m’aide à avoir confiance

Elle m’aide à ne pas me sentir seule

Elle m’envoie des messages portés par des hippocampes.

 

Mes conditions de vie m’ont coupé les nageoires

Je ne peux plus comme autrefois

Dormir sur l’eau

Celle-ci faisant un vacarme grésillant dans mes tympans

Imaginant que le sel bouillait

Au-dedans de moi.

 

La mer te laisse toujours un souvenir

Le sel sur ta peau

Le sel sur tes lèvres et dans ta bouche

Le sable dans ta culotte

Le sable entre tes seins

Parfois une algue est collée sur ta peau

« ….. »

C’est le désir de mère que de laisser sa trace

La mer est une mère qui nous attend encore.

 

Carole Radureau (15/04/2021)

 

…….poésie d’avril 2021…..

…….pas un jour sans poème……

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Repost0

Publié le 16 Avril 2021

……dits de l’eau…..

 

Dans un espace calme et plat

La source de la profondeur

Un long sifflement vert

Comme une continuité

 

Laissant sinuer et caresser mes galets

Tricoter les queues des poissons en spirale

Ce ne sont pas les Rios profundos

Juste une petite rivière ardéchoise

 

Magie qui écrit sur le limon subtil

Quelques messages que lisent les grenouilles

Les menthes ont le pouvoir précieux

De divination

 

Musique qui est un chant que dis-je une chorale

L’été dans la torpeur de la canicule

C’est un chant balbutiant mais présent

Comme une complainte

 

Sur moi le temps s’arrête comme dans une gare

Je suis intemporelle je ne suis pas mortelle

Il y a en moi un désir bien plus grand

Que toutes les prévisions

 

Un espace comme un long ruban préservé

Ici la nature est intacte

Non souillée par les nuées de touristes

Peut-être que les loutres voudront bien de moi

Un jour pour s’éclabousser de mon eau ?

 

Carole Radureau (15/04/2021)

 

…..poésie d’avril 2021….

…..pas un jour sans poème…..

Et c'est avec ce petit chuchotement de la Sialinette que je termine cette semaine d'avril consacrée à l'eau douce. Et c'est avec ce petit chuchotement d'eau douce de la Sialinette que je rebondis pour attaquer la 3e semaine d'avril avec une série plus "eau salée" intitulée "Eau de mer".

16. Dits de la Sialinette

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #à la petite semaine, #Dits de l'eau

Repost0

Publié le 15 Avril 2021

Chutes d'Iguazu depuis le Brésil  en décembre 2007 Par Martin St-Amant (S23678) — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3945246

Chutes d'Iguazu depuis le Brésil en décembre 2007 Par Martin St-Amant (S23678) — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3945246

 

…..dits de l’eau….

 

Peu à peu s’égouttent les minéralités

Un robinet coupé en amont des rêves

Le martinet qui s’ébroue a le feu aux joues

Son miroir d’eau n’étincelle qu’à moitié.

 

Pourquoi avez-vous coupé l’eau

Disent des milliers d’oiseaux ?

Et les poissons répondent d’une voix échauffée :

Ya ka fo kon !

 

C’est une géographie qui s’étend

Mollement

Au son sec et vif des borborygmes

Un univers aquatique dans lequel ne vivent pas

Que des êtres animés.

 

Tout ceci qui s’agite qui gicle qui brasse

Qui s’égosille à qui mieux-mieux

Comme pour dire sa présence

Sa beauté prodigieuse

Son éclat impermanent ne serait-il pas évident ?

 

La pierre se dit pour toujours je serais pierre et forte

L’eau ne se sait pas si forte

Elle a parfois de ces élans foudroyants

Craints et portés par une furie qu’elle ne contrôle plus

Pourtant l’eau se sait perdue

Elle le sait ne me demandez pas comment

Sans doute une fée à son oreille liquide

A murmuré sa sentence sur un ton doucereux

L’eau en a pleuré jusqu’à plus soif

Son cœur s’est asséché.

 

Carole Radureau (15/04/2021)

 

……poésie d’avril 2021…..

……pas un jour sans poème…..

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #à la petite semaine, #Dits de l'eau

Repost0