Publié le 6 Mai 2021

La vie est belle quand les oiseaux sont là

 

Le temps est incertain et

Rime en moi le refrain de la pluie

 

La pluie ça fait du bien

Dit la terre bouche grande ouverte

Les vers de terre sont à la fête

Et le merle chante

 

De génération en génération se transmet

La chanson de la pluie

Tu vois c’est ainsi qu’il faut faire

Fais passer le message

 

Tu ouvres la fenêtre (vite, très vite)

Les deux choses entrent

Le froid et le chant des oiseaux :

A toi de choisir ton camp

 

C’est la bousculade chez les passereaux

Ils ne semblent pas avoir assez à manger

Tous les oiseaux sont affairés

Courent partout des brindilles au bec

C’est un chantier de construction

Certains prennent le temps de bien faire

C’est tout un art le nid

D’autres se contentent de quelques brindilles

Posées à la va-vite

Bibendum est au taquet

 

Et voilà une petite tête face à la cuisine

Juste derrière elle, c’est le Versailles d’Azoulette

J’espère que les oiseaux ne se concurrencent pas

 

On ne sait où crèchent pinsons, chardonnerets et fauvette à tête noire

Mais on les voit

On les entend

Ils sont bien là

 

C’est une histoire où l’histoire des oiseaux a fait son nid

En plein milieu d’une ère fracassée

Je me déplume de mes fondamentaux

Me remplume d’un monde où l’oiseau domine

 

 

Elle est belle la vie quand elle suit son cours

Elle n’a pas besoin de nous

Comme on est là on se doit de faire quelque chose

Sans pour autant détruire comme de coutume

Non ce quelque chose c’est observer

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Profiter de l’aubaine car la vie est belle

Quand les oiseaux sont là.

 

Carole Radureau (06/05/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Pas un jour sans poème

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Publié le 5 Mai 2021

.....Echo de poète.....

Au fond del fosse, à l’ouvrache,
Nous, mineurs, v’là not’ festin :
Deux tartin’s plaqué’s d’ fromache
Et d’ bon burr qui guill’ su l’ pain (....)


Jules Mousseron L'briquet

http://www.cafougnette.com/histoires/cafougnettes/l-briquet

Et mi, je n’parle pas le ch’ti

Mais je comprends la mine

Et la faim est ma meilleure amie

 

Voilà t’y pas qu’la poésie

S’invite aussi chez les gueules noires

Et qui a dit qu’il y avait un endroit

Où la poésie ne prend pas ?

 

Rentré tout rompu fourbu crachant

La marque indélébile mais on n’se plaint pas

Cafougnette  met comme le saindoux sur la tartine

La joie et l’esprit à la fête :

C’est une rasade de vie.

 

Eh ! La poésie c’est la compagne de l’homme

Elle se sent partout chez elle

C’est bien dans les durs moments

Qu’elle est belle oui qu’elle est belle

 

I sort son briquet

Reprend des forces

Et germe en lui au-delà des veines

La rime qui s’apprête à la gaillette

Allez ! Rime : Encore un p’tit coup !

 

Carole Radureau (05/05/2021)

 

L' patois, ch'est l' fleur sauvach' pus qu'eune autr' parfeumée…
C'est l' douche appel du soir d'eun' mère à ses infants.

http://www.cafougnette.com/histoires/cafougnettes/l-patois

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Echo de poète, #Pas un jour sans poème

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Publié le 4 Mai 2021

Vent qui emporte les paroles

 

Ma parole

Partie en coup de vent

Aussi loin puisse-t-elle porter

Sa petite générosité

 

Ce cheval fougueux qui tous les 2

Jours

Viens…..

Galopant……

 

Fumant d’écume

Jamais content

Semblant

Sempiternellement

Furieux…..

 

Vent qui dessèche

Qui secoue trop les branchages

Dans lesquels

Nichent les oiseaux

 

J’ai dit hier au vent :

« Maman depuis 35 ans ! »

J’espère que mi hijo l’a bien reçu

 

Je veux me faire utilisatrice

De ce média

Du vent

En faire

Une force

Pour irriguer les oreilles

De mes paroles prospères.

 

Carole Radureau (04/05/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Cheval-vent

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Publié le 3 Mai 2021

J’ai choisi la fleur pour sa tendresse

Refoulant au loin certaines épines.

 

Pourtant celles-ci me reviennent

J’ai appris le mal qu’elles faisaient.

 

Elles ne sont pas à incriminer, non

Elles sont inconscientes.

 

Vivant leur vie faite de piques

De blessures, de circonstances.

 

A quoi sert de parler

D’écrire

Quand l’inconscience collective

Règne ?

 

Je sais d’où vient le mal

Je sais où s’épongent les peines :

Je ne peux les dénoncer

 

Chacun le sait

Chacun le tait ou le brandit

Cela sert-il à faire bouger les choses ?

 

Non.

 

Il n’y a que le mur d’épines

Sur lequel le bon comme le mauvais

Accroche un jour son âme

Toute déchirée qu’elle est

Il tente de la recoudre

Il faut le fil de la pleine conscience

Et l’épine transformée en aiguille

De la connaissance.

 

C’est comme une folie collective

Une danse de schizophrénie

Qui parcourt le monde.

 

Soyons-en conscient

Observons-la.

 

Y’a-t-il un espoir ?

Me demande la rose.

Oui.

 

Les choses bougent

Les esprits s’éveillent et il n’est pas rare

De voir des barrières

Tomber.

 

Maintenant j’ai compris :

Il me faut méditer

Eviter les écueils

Ne plus rencontrer d’épines

Il y a en moi tout le nécessaire

Pour vivre comme il convient

A un être à sa place sur cette terre (tout comme la plante ou l’eau ou l’oiseau).

 

Mais la violence ?

Mais la souffrance ?

Mais l’injustice ?

Mais les victimes innocentes ?

 

Il y a une force en nous

Qui peut collectivement inverser les tendances

Il y a des choses à ne plus faire

Nourrir les antagonismes par exemple

Opposer ce que l’on croit le bien (forcément de notre côté)

Au mal (forcément de l’autre)

Eviter d’entretenir les egos

Il n’y a pas à renoncer à demander la justice

A se battre pour la paix

Pour les droits humains et

Ceux de la terre-mère

Il faut en toute circonstance garder la tête froide du moment présent

Eviter les crocs-en-jambe habituels

Avancer selon ses convictions

En gardant bien à l’esprit

Que condamner,

Vouloir faire disparaître cette folie collective

Revient à la renforcer.

 

****_****

 

Je serais un observateur de monde

Au cœur de la rose

Mon domaine

C’est aux ondes que j’adresserais mes demandes

A la terre-mère

Qui me protège

Je serais la fleur qui montre au loin

Le chemin à prendre

Et si l’inconscient ne le voit pas

Je sais, au plus profond de moi

Qu’un jour ou l’autre

Ici ou dans l’autre vie

Le pouvoir de la pleine conscience

Aura grandi.

 

Carole Radureau (03/05/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Aiguilles de l'inconscience

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Publié le 2 Mai 2021

Perdu au cœur de la fleur

 

Perdu au cœur de la fleur

Un petit brin de rien

Fruit du demain qui peine

Et de l’aujourd’hui souriant.

 

Il n’y a pas de mal

Ici de la place il y en a

Pour accueillir chaque fruit

Sur l’estrade de la vie.

 

Ne vous gênez pas pour moi

En pleine fabrication de gènes

Je suis concentrée et sereine

La pérennité est ma vertu.

 

J’ai hissé bien haut mes couleurs

Plus tout mon petit attirail

C’est une boutique de cordonnier

Il n’y manque rien

 

J’ai hissé bien haut mon parfum :

Comme il porte loin !

Passant : me sentant tu t’arrêtes

Tu dis : D’où vient cette senteur merveilleuse ?

 

C’est un entêtement un musc pas très rare

Ils m’ont un peu abusée. Parfois mon parfum

Semble crier qu’il ne veut pas entêter

C’est ainsi que la sélection m’a faite

Oh ! J’ai bien une ancêtre qui fut sauvage

Dans le temps

M’en souviens plus

Moi-même ai laissé tomber mon fruit dans le laboratoire

Non de la vertu sinon de la recherche

Et voici ce que ça donne : ma petite apparence.

 

Carole Radureau (02/05/2021)

 

Pivoine arbustive (paeonia lactiflora) Sarah Bernhardt

 

Perdu au cœur de la fleur

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Flora de hoy, #Pas un jour sans poème

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Publié le 1 Mai 2021

Porte-bonheur ?

Je porte bonheur ! Dis-t-il.

 

On en a bien besoin !

 

Le bonheur : qu’est-ce que c’est le

Bonheur ?

 

C’est

D’être en vie (c'est simple, non, dis comme ça ?)

C’est

Ne plus avoir faim

C’est

Ne plus avoir froid

C’est

Ne pas être malade (ce qui aujourd’hui est une gageure)

C’est

S’endormir tranquille

C’est

Aimer et être aimé

C’est

Vivre en sécurité

C’est

Ne plus avoir peur

C’est

Avancer tête haute

C’est

Savoir ses proches en bonne santé

C’est

Un semblant de liberté (car la liberté est chère tout le monde ne peut se la payer)

C’est

Respirer de l’air pur (et l’air pur est cher car il n’y en a plus)

C’est

Boire de l’eau fraîche (pendant qu’il y en a encore)

C’est

Ne pas être pollué (et pollué on l’est forcément car tout est pollué)

C’est

Avoir des idéaux et pouvoir les mettre en application à sa façon (par exemple militer pour les droits des travailleurs car le 1er mai c'est la fête des travailleurs et non comme le prétend gogle la fête du travail)

C’est

Ecouter de la musique qu’on aime

C’est

Faire la musique qu’on aime (du folklore latino, par exemple ?)

C’est

Dessiner des oiseaux (bon, là, je parle pour moi)

C’est

Faire un bon repas

C’est

Le partager (bon, là, je parle pour vous)

Sinon

C’est

Regarder à la télé les gens qui ne font que d’en faire des tonnes dans la cuisine mais ça plaît, ça motive 

C’est

Lire

C’est

Lire surtout des choses qui nous plaisent nous font rêver nous enrichissent

C’est

Respirer une fleur (un brin de muguet tiens, un lilas, une rose mais pas des fleurs trop entêtantes car le parfum tue le parfum)

C’est

Se promener en toute liberté sans gens autour de soit, sans masque, sans postillons à l’horizon, sans odeurs chimiques, ni parfums, ni pots d’échappement, ni odeurs de fumées (bref : impossible vous pouvez me croire)

C’est

Le rire d’un enfant qu’on ne connaît pas encore (elle rit cette enfant, elle est joyeuse, mais, sans nous)

C’est

Faire des projets (mais ça, ce n’est pas dans le moment présent, alors on évite)

C’est

Méditer (car la méditation c’est du temps que l’on consacre à soi-même, pour se renforcer, garder la tête haute et le cœur vaillant)

C’est

Rêver :

Rêver ?

C’est le bonheur pris à ras le cœur

Rêver ne coûte pas cher

Rêver n’est pas dans l’air du temps sinon ça se saurait (ils ont détruit jusqu’au rêve des enfants)

 

Il suffit d’un nuage pour qu’une muse

Naisse dans ton cœur vaillant

Saisis –la comme un brin de muguet

C’est le bonheur, la muse, c’est le bonheur !

 

Je souhaite à chacun de trouver ce bonheur

Muse pain étoile ou rire d’enfant

Ce bonheur-là n’est pas matériel, rien ne l’est, c’est du vent le matériel

Non, ce n’est pas là l’essentiel

Le bonheur c’est de savoir que l’on est à sa place ici-même

De sentir battre dans nos veines le sang de la terre

D’entendre dans nos oreilles le son de la mère

De sentir dans nos narines, les senteurs de la terre

De toucher une jupe de rose douce à en mourir

De voir avec tous ses yeux les merveilles du monde qui est le nôtre

De se dire : aujourd’hui qui n’est pas le jour je décide de lutter pour sauver notre mère, la terre, avec un brin de muguet comme porte-parole-bonheur.

 

Carole Radureau (01/05/2021)

 

……poésie de mai 2021….

…….pas un jour sans poème……

Porte-bonheur ?

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Fleurs qui parlent

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